A quelques centaines de kilomètres de la capitale iranienne, se trouve l'une des régions les plus fertiles d'Iran, où les franges aisées de la population aiment à s'échapper le week-end ou durant les congés.
S'étirant de la région de Bandar-e Torkman, à proximité du Turkménistan à d'Astara, à la frontière avec l'Azerbaïdjan, le littoral iranien de la Caspienne s'étend sur près de 650 km. Si, dans le nord-ouest, les montagnes avoisinent les rives, rétrécissant la bande côtière à une frange très étroite, celle-ci s'élargit considérablement à l'extrémité nord-est avant de rejoindre la vaste steppe turkmène. Cette bande côtière, ourlée de plages de sable blanc ou de galets, s'adosse aux contreforts montagneux couverts de forêts denses. Contrairement au reste du pays, le niveau des précipitations enregistrée y est en effet élevé (1 750 mm par an à Bandar-e Anzali, 1 400 mm à Lahidjan, 1 000 mm à Rasht). Un grand nombre de rivières prennent également leur source au coeur de la chaîne des Alborz. Dans ces paysages luxuriants, contraste saisissant avec le reste du pays, les cultures de riz (535 000 ha) et de thé dominent les plantations. Les Iraniens ont hérité des Asiatiques leur goût pour le riz sans pour autant délaisser le blé à la base des nan (galettes de pain). Champs de coton, cultures de tabac, d'orangers et d'agrumes se succèdent également. Longeant le littoral, la route relie les petites villes de la côte, sans qu'aucune ne présente un réel intérêt archéologique. La province de Guilan - la plus vaste, la plus peuplée et la plus active de la côte Caspienne - a hérité d'une histoire très spécifique. Restée indépendante jusqu'au XVIe siècle, elle a toujours fait preuve d'une réelle originalité. Sa proximité avec la Russie encouragera naturellement les échanges avec le pays des tsars orthodoxes, chassés en 1917 par les communistes, eux-mêmes balayés par le peuple en 1991. Ici, la plupart des femmes travaillent et les tchadors sont rares. Les résistances manifestées par la population, suite à l'instauration de la révolution islamique, témoignent de cet état d'esprit.
La partie la plus intéressante du littoral débute avec la station balnéaire huppée de Ramsar et s'étire jusqu'au port de Bandar-e Anzali.