Découvrez l'Ardèche : Géographie

Ce territoire se distingue par un climat ensoleillé, des biotopes variés et deux fleurons naturels : les gorges de l'Ardèche et le massif du Vercors. Côté ardéchois, il y a la splendeur des gorges mais aussi les sucs et les roches basaltiques des monts d'Ardèche, des forêts sauvages et des châtaigneraies. Côté Drôme, des cours d'eau qui sautent dans les rocailles et stagnent dans des piscines naturelles, une plaine alanguie et une garrigue odorante, des oliveraies et des vignobles qui composent de beaux paysages à découvrir à pied, à cheval, en canoë, et révèlent leurs facettes changeantes aux 4 saisons. Pays de montagnes et de torrents, où fleurissent le thym et la lavande, mais aussi de cavités préhistoriques et de gouffres à explorer, les départements de l'Ardèche et de la Drôme rivalisent d'atouts naturels dont les plus fragiles bénéficient de mesures de protection, au sein de parcs naturels régionaux et réserves naturelles.

Des paysages entre plaine et montagne

Etirés de part et d'autre du Rhône, les départements de la Drôme, rive gauche, et de l'Ardèche, rive droite, ont des similitudes, des affinités et des imbrications, mais aussi chacun leurs particularités. Les grandes lignes géographiques de ce territoire s'articulent autour d'un fleuve puissant, de plaines alluvionnaires de part et d'autre, de coteaux où pousse la vigne, et de reliefs montagneux creusés par l’érosion des torrents. Cette géographie impose à toute une partie du territoire des routes sinueuses, particulièrement du côté ardéchois. La spectaculaire route des gorges de l'Ardèche et les routes pittoresques à encorbellement du Vercors permettent de relier les villes et les villages en se jouant des obstacles géographiques et sont à elles seules des attractions touristiques dont les motards ne se privent pas.

Monts d'Ardèche et massif du Vercors

L'Ardèche culmine au sommet du mont Mézenc (1 753 m) et la Drôme au sommet du Rocher rond (2 456 m), dans le massif du Dévoluy. Voici 200 millions d’années, le plissement hercynien érige de hautes montagnes granitiques. C'est la naissance du Massif central. Durant l’ère secondaire, celui-ci va lentement s’éroder et s’affaisser dans son axe nord-sud donnant naissance au couloir rhodanien. Puis de l’autre côté, les Alpes surgissent. Le Massif central, constitué d’une roche trop dure pour se plisser également, se fissure alors en donnant naissance à une série de volcans, aujourd’hui éteints. Les glaciers qui descendaient jusqu’à Lyon et Valence se retirent pour laisser quelques empreintes comme les collines du Dauphiné. Pris entre les hauts sommets des Alpes et les volcans du Massif central, le Rhône, qui charrie les matériaux arrachés aux jeunes montagnes, trace sa route à travers des défilés jusqu’à la plaine, en créant des terrasses alluvionnaires qui deviendront particulièrement fertiles.

Sur les deux rives du Rhône, des régions géologiques apparaissent. Il y a, du nord au sud, les plateaux calcaires du Vivarais où l’eau creuse de profondes vallées et les gorges de l’Ardèche. Rive gauche, côté Drôme, c'est le Dauphiné, sous l’influence des Alpes, avec une succession de collines, de plateaux et de plaines formés sous la poussée des Alpes. Dès Valence c'est déjà la Provence qui s'annonce avec ses terrasses alluviales propices aux vergers, oliviers et vignobles. Le département s'étend jusqu’aux Préalpes et au massif du Vercors, hauts plateaux calcaires, immenses et sauvages, que la Drôme partage avec le département voisin de l'Isère.

L'eau dessine le paysage et le sous-sol

Outre le fleuve Rhône, la Drôme et l'Ardèche sont les deux principaux cours d'eau. A eux trois, ils dessinent les gorges et les vallées qui caractérisent ce territoire. S'ajoute la richesse du territoire sous-terrain. En sous-sol, c'est tout un réseau de grottes et de galeries préhistoriques creusées par les rivières souterraines. L'Ardèche en abrite quelques-unes parmi les plus célèbres du pays dont la grotte de Saint-Marcel-d'Ardèche et l'aven d'Orgnac, mais la vedette revient à la grotte Chauvet-Pont d'Arc classée au patrimoine mondial par l'Unesco. Dans la Drôme, on parle surtout de la grotte de La Luire (Saint-Agnan-en-Vercors) et de la grotte préhistorique de Thaïs (Saint-Nazaire-en-Royans) qui abrita un hôpital clandestin pour les résistants durant la Seconde Guerre mondiale.

La Drôme abrite également des sites géologiques remarquables que viennent observer les étudiants, notamment la grande faille de Saillans et surtout le site de la Charce (La Motte-Chalancon) où l'on observe des couches marno-calcaires à la verticale qui marquent le passage entre deux étages géologiques : le Valanginien et le Hauterivien. La richesse en fossiles de cette paroi et beaucoup d’autres particularités ont poussé les scientifiques à l'identifier comme référence mondiale (stratotype) pour la transition entre ces deux étages.

Par ailleurs, la Drôme et l'Ardèche sont deux départements particulièrement boisés, surtout l'Ardèche, l'un des départements les plus boisés de France avec 45 % de son territoire couvert. S'ajoutent quelques lacs pour pêcher ou/et se baigner.

Et là-dessus souffle le mistral

A vol d’oiseau, à peine 140 km séparent le nord du sud de la région Drome-Ardèche. Mais nord et sud ardécho-drômois sont soumis à des climats bien différents. Le Dauphiné et le Vivarais sont placés sous l'influence montagnarde, alors que l’Ardèche du sud et la Drôme provençale jouissent déjà d'un climat méditerranéen. Vers le sud, dès Valence, on sent la différence : douceur des températures, végétation de type méditerranéen... Les familiers de la région vous parleront du fameux défilé de Donzère – au sud de Montélimar – qui marque nettement la différence de climat entre le nord et un sud plus clément.

L’ensoleillement de la vallée du Rhône est réputé, mais là aussi on fait la différence entre le nord et le sud. Le soleil brille 2 100 heures au nord de la région, alors qu’il affiche déjà 2 570 heures à Montélimar ! Les hivers sont rigoureux dans la montagne ardéchoise, dans le Haut-Diois ou sur les hauts plateaux du Vercors, mais bien plus doux lorsqu'on descend dans la plaine, surtout vers le sud, bien entendu. Il faut signaler les violents orages de la fin de l’été, responsables de crus et d’inondations, surtout en Ardèche.

Autre particularité : le vent. La vallée du Rhône ne serait pas ce qu’elle est sans le mistral. De tous les vents provençaux c’est le plus connu et le plus redouté. D’ailleurs, mistral signifie le « maître vent » en provençal. Ce vent descend du nord-ouest, notamment du Massif central, et s’engouffre dans la vallée du Rhône. Ses rafales violentes peuvent durer plusieurs jours et s’arrêtent aussi brusquement qu’elles sont apparues. Le mistral chasse les nuages, fait chuter la température et assèche le sol. On dit que ce vent rend fou. Autre vent célèbre dans la région, la burle qui souffle sur la montagne ardéchoise. Ce vent glacé vous givre les os, soulève la neige et paralyse le pays. Un vent plus modeste souffle à Nyons : le pontias qui glace en hiver, mais que l'on apprécie en été. Sachez que le pontias, qui a ses mystères et ses légendes, n'est actif que de 10h du soir à 10h du matin. Somme toute une géographie locale variée qui vous invite à négocier avec le soleil, les sommets, l'eau et les vents pour profiter au mieux des atouts naturels du territoire.

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