Des chemins de randonnée dans un environnement exceptionnel
Toutes les Alpes sont parcourues de centaines de kilomètres de chemins de randonnée. Sur ce vaste territoire sauvage, les chemins ont été naturellement tracés par les hommes pour passer d'une vallée à l'autre, pour monter dans les alpages ou pour approcher les sommets. La plupart de ces chemins sont praticables de mai à octobre, à condition que l'on ne monte pas trop haut ! Même en plein été, il n'est pas rare de rencontrer des névés – plaques de neige – à 2 500 mètres d'altitude. Malgré l'excellent balisage et les moyens modernes dont on dispose – de l'hélicoptère au téléphone portable –, les Alpes rappellent chaque année qu'il faut toujours préparer une randonnée et prendre quelques précautions : toujours dire où l'on va, avoir une bonne condition physique, un matériel adapté (les chaussures surtout), de l'eau, des lunettes de soleil et une crème solaire efficace, prendre des renseignements auprès des services météorologiques et demander conseils à l'office de tourisme ou partir avec un guide pour mieux découvrir le milieu alpin… A vous les plus beaux chemins des Alpes !
Sentiers des Alpes, la grande marche
Parmi les grands sentiers de randonnée des Alpes : le superbe GR®5, avec la GTA (Grande Traversée des Alpes) qui trace une voie du Léman à la Méditerranée ; le GR® TMB (Tour du Mont-Blanc), sentier mythique de 215 km dans une ambiance de haute montagne ; le GR®54, le tour de l'Oisans et des Écrins, l'un des sentiers les plus longs, 184 km, et des plus difficiles des Alpes ; les GTV, les Grandes Traversées du Vercors, avec un tour complet de 350 km pour les marcheurs en quête de solitude sur les hauts plateaux ; le GR®58, le tour du Queyras, une boucle de 128 km et l'un des sentiers les plus réputés des Alpes avec ses 7 700 m de dénivelé ; le GR®52 qui traverse les Alpes-Maritimes en révélant aux randonneurs les gravures de la Vallée des Merveilles.
Courir, c’est dans la nature des Alpes
Les runners ont pris les montagnes par les chemins. Jusqu'alors, on ne parlait que de randonneurs sur les sentiers. Désormais, on croise des coureurs, appelés trailers, empruntant des sentiers balisés pour faire de jolies boucles au milieu de paysages sublimes. Mais si les paysages sont à couper le souffle, les dénivelés le sont encore plus ! Une sortie en trail s'exprime donc en kilomètres, mais aussi en D+ et - (dénivelé positif et négatif). Pour faire un trail dans les meilleures conditions, le Petit Futé vous recommande les stations de trail : Les Saisies, Val d’Isère, Chartreuse, Oisans Huez, Vercors Villard-de-Lans, Pays des Ecrins, Vésubie.
A l’assaut des cols, les cyclistes aux sommets
Depuis l’ouverture des grands cols alpins, les cyclistes ont toujours essayé de suivre les traces des géants du Tour de France en franchissant des noms mythiques : Galibier, Lautaret, Izoard, Iseran, Taillefer, Granon, Croix de Fer… Sans oublier la mythique montée de l’Alpe d’Huez, ses 21 virages et ses 13,8 km à 7,9 % de moyenne ! Tous des cols dits « hors catégorie » tant les pentes sont vertigineuses. Mais le cyclisme, même sur les routes goudronnées, se pratique désormais aussi avec des VAE (Vélos à Assistance Électrique) qui permettent de gravir toutes les pentes, même les plus raides, avec aisance. Entre plaisir de l’effort sportif et plaisir de rouler dans les Alpes, tous les cyclistes sont bienvenus.
VTT, descente et fun sur deux-roues
Le vélo tout-terrain a gagné les Alpes depuis de nombreuses années et permet aux sportifs de haut niveau comme aux amoureux de la nature de profiter de parcours qui vous emmènent toujours plus loin et toujours plus haut. Le VTT, lui aussi devenu électrique, se pratique en famille. Toutefois, ce sport nécessite une bonne condition physique et le port du casque est vivement recommandé sinon obligatoire sur certains domaines. Un système de parcours de couleurs permet aux amateurs de Mountain Bike de ne pas s’aventurer vers des circuits trop difficiles pour eux. Les stations, qui plébiscitent ce sport en pleine expansion, ont mis leurs remontées mécaniques à disposition du VTT de descente et ont créé des espaces dédiés, avec des modules pour sauter et faire des figures acrobatiques, appelés Bike Park. Parmi les stations les mieux équipées : Châtel, Les Saisies, l’Alpe d’Huez, Les 2 Alpes, Les Gets, Pra Loup.
Grimper dans les Alpes : alpinisme, escalade et via ferrata
L’alpinisme, discipline extrême autrefois réservée à des spécialistes bien entraînés, s’est largement démocratisé. Si gravir le mont Blanc est aujourd’hui à la portée du plus grand nombre – avec un permis d’ascension obligatoire depuis cette année –, il ne faut jamais négliger la sécurité et ne pas se surestimer avant de faire une course. Le meilleur moyen de se protéger et de profiter de la montagne, c’est encore de faire appel à des spécialistes qui la pratiquent toute l’année. N’hésitez jamais à contacter le bureau des guides de votre station avant de partir à l’aventure.
Les sites d’escalade sont très nombreux à travers les Alpes. Certaines parois sont raides et les corniches à franchir ne manquent pas. Mais l’escalade se contente de superbes falaises que l’on ne trouve pas forcément dans les Alpes du Nord réputées à bien d’autres titres. Les grimpeurs aiment le Vercors avec les voies de Presles, plus de 300 voies réputées à travers la France. Les offices de tourisme et les bureaux des guides proposent en saison des initiations ou des confirmations pour tous ceux qui veulent se mesurer à la roche.
La via ferrata est le chemin par lequel vous pourrez connaître les premiers émois que peut vous procurer le vide. Des câbles, des échelons, les voies sont équipées pour vous faciliter la tâche afin de franchir chaque obstacle dans les conditions de sécurité optimales mais avec des sensations maximales. Il est impératif d’être bien équipé – ne partez pas sans un baudrier et un casque –, et de ne pas craindre d’affronter le vide ! N’hésitez pas à vous renseigner auprès des bureaux des guides et d’accompagnateurs, ils sont souvent à l’origine de leur aménagement.
Le ski, retour sur les planches
La saison blanche, sans ouverture des remontées mécaniques dans les stations, que nous avons traversée en 2020-2021, a mis en lumière une autre pratique de la glisse sur neige : le ski de randonnée. Jusqu'alors réservé aux amoureux des grands espaces, skieurs et sportifs aguerris, grands connaisseurs des risques de la montagne, le ski de montagne – autre appellation du ski de randonnée - a connu un grand succès. Une pratique ancienne facilitée par le matériel moderne, un peu plus coûteux que celui du ski traditionnel. Une position de marche et des peaux (dites de phoque mais qui sont en réalité en fibres synthétiques ou en mohair) fixées sous les skis permettent de monter les pentes, pas trop abruptes, tout en zigzaguant. Il ne reste plus qu'à se régaler avec la vue au sommet et le plaisir de la descente. Autre pratique qui ne nécessite pas de remonte-pentes, et qui a connu un essor spectaculaire pendant la période, le ski nordique profite de paysages de rêve dans toutes les Alpes françaises et d'excellents résultats de nos athlètes pour se développer. Le ski alpin et toutes ses variantes modernes – snowboard, freestyle, ski extrême… – continuent d'être largement pratiqués sur les pistes et, de plus en plus, en dehors des pistes, dans des snowparks ou en hors-piste avec tous les risques et dangers que cela comporte.
S’envoyer en l’air dans les Alpes
Puisque les montagnes des Alpes nous rapprochent du ciel, autant décoller dans les airs ! Le parapente – voile rectangulaire, pilote en position assise –, est né en Haute-Savoie sur les pentes de Mieussy. Une aérologie très favorable à la pratique de cette activité ainsi qu’un relief tout à fait approprié font des Alpes une région leader en ce domaine. Autre lieu mythique des Alpes, Saint-Hilaire-du-Touvet en Chartreuse où se déroule la célèbre Coupe Icare du vol libre. Bien sûr, les autres stations ne sont pas restées à regarder voler ces ailes sans agir et les stations des Alpes du Sud organisent de nombreuses compétitions.
Pour augmenter encore d’un cran les sensations, vous pouvez pratique le parachutisme, ou chute libre, au-dessus des Alpes. Si vous voulez voler quelques minutes dans l'air des grands sommets avant d'ouvrir votre voile, rendez-vous dans les Hautes-Alpes à l'aérodrome de Gap-Tallard pour sauter en toute sécurité avec les meilleurs parachutistes du monde. Autre drop zone pour sauter en tandem au-dessus des Alpes, l’aéroport de Grenoble Saint-Geoirs en compagnie d’un septuple champion du monde : Franck Bernachot.
Autre moyen de voler dans les Alpes, le vol à voile depuis le site de Château-Arnoux dans les Alpes-de-Haute-Provence, Centre National de Vol à Voile, depuis le site de Tallard dans les Hautes-Alpes ou depuis le site d’Habère-Poche (74) pour survoler le lac Léman en toute quiétude. Enfin, la montgolfière permet de voler en sécurité et en silence au-dessus des montagnes. Parmi les principales bases d’envol, Praz-sur-Arly où se déroule chaque année les Montgolfiades Internationales.
Les eaux vives
Dans les airs, sur terre, sur neige et sur l’eau, les Alpes se pratiquent sur tous les terrains ! S’il est possible de faire de la voile ou du ski nautique sur les grands lacs alpins, on peut préférer des activités aquatiques plus remuantes. Le canyoning est une discipline très physique avec des rappels dans les cascades, des sauts dans les vasques, la brasse dans les eaux bouillonnantes. Une activité tonique, accessible à tous à condition d’aimer l’eau et de savoir nager, qui consiste à descendre un cours d’eau dans son intégralité dans sa partie la plus verticale. Aujourd’hui, seuls les professionnels de la montagne agréés pour le canyoning sont habilités à vous encadrer. Entre natation et canyoning, l’hydrospeed permet de partir sur les eaux vives des torrents de montagne, protégé d’une véritable carapace pour se préserver aussi bien des rochers que de la température d’une eau qui dépasse rarement les 10 °C. Le rafting est le sport d’eaux vives le plus pratiqué, car le plus accessible, sur les cours d’eau agités des Alpes. Depuis le « hot dog » à deux places qui vous rappellera le bateau gonflable de votre enfance aux gros pneumatiques où l’on embarque à huit personnes, il va falloir tout de même pagayer pour éviter les obstacles naturels en travers de votre descente. Le classement des rivières s’échelonne de 1 à 4, sachant que ce dernier niveau n’est accessible qu’à une élite bien entraînée. Les plus beaux sites se trouvent sur l’Isère – Bourg-Saint-Maurice dispose d’une Base internationale d’eaux vives –, sur la Guisane dans la vallée de Serre-Chevalier, sur le Vénéon, sur le Giffre à Samoëns, sur le Chéran dans les Bauges ou sur le Rabioux non loin de la Durance et sur le Verdon qui accueille toutes les disciplines d’eaux vives.