Où en êtes-vous dans votre périple en Amérique latine ?
Les déchaînés : " On a commencé notre périple à vélo le 9 octobre 2019 et on est d'abord arrivé au Pérou. Puis on a traversé une partie de la Bolivie et le nord du Chili. On est arrivés il y a deux semaines en Argentine et on compte bien poursuivre notre découverte de l'Amérique latine jusqu'à Ushuaïa. "Ce n'est pas trop difficile de faire autant de kilomètres à vélo ?
Les déchaînés : " À la fin de la journée, c'est vrai qu'on est fatigués... Mais ce qui est bien quand on voyage à vélo c'est qu'on peut poser notre tente où on veut et quand on veut, surtout en Amérique latine. Donc dès qu'on sent qu'on en ressent le besoin, on campe à tel ou tel endroit. Mais on ne pédale pas tous les jours, seulement un jour sur trois pour pouvoir se reposer un peu quand même. "Qu'est-ce qui est agréable au-delà du côté sportif ?
Les déchaînés : " C'est la grande liberté qu'on a. On décide de notre nouvel itinéraire au jour le jour et on l'adapte en fonction des circonstances. Et puis chaque jour est différent en termes de paysages et de vécu. Dès qu'on voit un endroit qui nous intéresse, il suffit de pédaler et on y va. "Comment réagissent les locaux quand ils vous voient sur votre vélo ?
Les déchaînés : " Ils sont un peu surpris en général. On est souvent allés dans des lieux où pas le moindre touriste n'était passé avant nous donc il y avait de quoi être surpris ! Mais les habitants sont souvent très intéressés par ce qu'on fait et très hospitaliers. On a globalement été assez bien accueillis partout. Même en Bolivie, où le climat politique était tendu et où il y avait des manifestations, on a été vraiment bien reçus. Le vélo c'est vraiment un deuxième passeport en fait qui nous donne accès à des lieux qui auraient été inaccessibles autrement. "Avez-vous rencontré des problèmes mécaniques avec vos vélos ?
Les déchaînés : " Globalement depuis 2 mois, on a eu quelques petits soucis, mais rien de grave, car on a vraiment du très bon matériel grâce à un bon équipementier. On a eu des crevaisons, des rayons qui cassaient, des disques qui se voilaient, mais on a toujours pu régler ces problèmes rapidement bien qu'on soit plutôt des cyclistes amateurs. "Quels objectifs souhaitez-vous atteindre grâce à votre parcours de l'Amérique latine à vélo ?
Les déchaînés : " Notre premier objectif c'est de mieux faire connaître cette maladie. Le deuxième objectif c'est de promouvoir les bienfaits du sport contre la maladie. Et notre troisième but c'est de récolter des fonds via des entreprises qui communiquent sur nos réseaux, comme sur notre blog ou notre Facebook, puis de reverser ces fonds à des associations comme Défi Sports solidaires pour faire avancer la recherche contre la sclérose en plaques. On a également ouvert une plateforme de crowdfunding qui nous permet de récolter des dons et actuellement on est à 7 000 euros de dons. Pour ceux qui souhaitent faire des dons, on trouve le lien sur la première page de notre blog. Précision importante : on finance entièrement notre voyage sur nos fonds propres, pas du tout via les revenus pub de nos réseaux ou les dons, car on reverse tout aux associations. "L'activité sportive retarde-t-elle l'avancée de la sclérose en plaques ?
Les déchaînés : " Une activité sportive est bénéfique pour le patient. En effet, la maladie détruit la gaine protectrice du nerf appelée "myéline". Et une activité sportive adaptée, comme le vélo, aide justement à reconstruire cette fameuse myéline. "Quelle a été votre plus belle rencontre jusque-là ?
Les déchaînés : " Quand on est arrivé en Argentine à Tucuman, qui se trouve être la première ville exportatrice de citrons au monde, on pensait pouvoir poser notre tente dans un club de rugby, mais on n'a pas pu, car les dirigeants du club étaient déjà partis. Et on s'est retrouvé sans toit, ce qui était embêtant, car c'est une région très humide d'Amérique latine. Mais finalement, on a rencontré trois Argentins qui ont eu le coeur sur la main et nous ont aidés, il y en a même un qui nous a accueillis pour passer la nuit chez lui. "Après Buenos Aires, quel circuit comptez-vous suivre ?
Les déchaînés : " L'objectif c'est de retourner au Chili et de récupérer la route mythique, la n° 7, aussi appelée la carretera austral, qui est la route des lacs. C'est une route très nature qui relie le sud du Chili à la première partie de la Patagonie. À l'heure actuelle, il nous reste encore 2 600 km à parcourir pour arriver en Patagonie du côté d'Ushuaïa. On devrait y être en mars normalement. "De simples amateurs de vélo peuvent-ils se lancer tout comme vous dans une telle aventure ?
Les déchaînés : " Il faut savoir qu'avant de se lancer dans cette aventure folle, on était de simples cyclistes amateurs. On faisait juste du vélo le dimanche tous les deux ou trois mois. Et malgré notre niveau de débutant, tout se passe très bien pendant ce circuit à vélo en Amérique latine. Je pense donc que c'est à la portée de tout le monde. Et le voyage est d'autant plus facile que les rencontres sont belles. "Retrouvez le podcast intégral de cet entretien ici.
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