Découvrez le Chili : Géographie

Le Chili : ce long banc de terre de plus de 756 000 km², ses frontières encore insaisissables et ses terres légendaires, les plus australes du monde civilisé. D’une géographie à la fois rare et complexe, l’immensité du Chili offre le spectacle d'une nature puissante et grandiose. Du haut plateau bolivien, au nord, au Cap Horn, pointe australe du continent sud-américain, le Chili révèle ses différentes facettes et ses différents reliefs : des volcans impétueux, des vallées lunaires, des montagnes enneigées, des steppes arides, des geysers d’altitude, des lagunes polychromes, des champs de glace à perte de vue, des îles aux rives déchiquetées par la mer… autant de forces de la nature qui font du Chili un véritable sanctuaire de beauté. Les Andes, immense colonne vertébrale du pays, ne sont jamais loin : gardiennes des terres chiliennes, elles occupent près de 80 % du territoire et dominent la plupart des paysages.

Du nord au sud

Sous son ciel austral, le Chili est une terre de contrastes et évoquer sa géographie peut être un exercice périlleux. L'écrivain Benjamín Subercaseaux parlait d’ailleurs de « coquetterie géographique » dans son fameux ouvrage de 1960 (Chile o una Geografia loca). Le Chili est une bande de terre délimitée à l’est par la cordillère des Andes et à l’ouest par l’océan Pacifique. Le pays s’étend sur 4 270 km du nord au sud ce qui correspond à la distance entre le sud de l’Italie et le nord de la Suède ! Sa largeur moyenne n’est que de 200 km et ne dépasse pas 100 km en certains points. Sa configuration est unique au monde et on la qualifie parfois « d’île en terre ferme » : les Andes, l’océan Pacifique, le désert au nord et les glaciers au sud isolent le Chili du reste du monde. Le pays possède le plus long littoral de la planète, présentant une grande diversité de paysages : entre Arica et Puerto Montt alternent les falaises, les plages de sable ou de galets et les côtes rocheuses. Au sud de Puerto Montt, la terre et la mer s’interpénètrent et la côte est très découpée.

Au nord, la région du désert d’Atacama est également composée de quebradas (sortes de failles) andines qui se jettent dans le Pacifique ou dans le salar d’Atacama.

Plus au sud, dans la région que l’on surnomme « petit nord » (dans le secteur de La Serena), le territoire accueille des vallées bénéficiant de l’air marin : une végétation verdoyante qui contraste avec l’aridité des massifs montagneux.

Dans la région centrale de Santiago et Valparaíso, le relief s’abaisse et le sillon central s’élargit. Ici, la cordillère des Andes atteint ses plus hautes altitudes (l’Aconcagua, situé sur le versant argentin, culmine à 6 962 m : c’est le plus haut sommet des Amériques). Elle présente également des pentes très raides qui lui donnent l’aspect d’une véritable muraille dominant la capitale chilienne. Dans la région, des volcans particulièrement actifs s’alignent sur les crêtes de la cordillère (volcan Tupungato 6 550 m, volcan Maipu 5 290 m, volcan Tinguiririca 4 300 m). A l’ouest de cette zone se dresse la cordillère de la Côte (Cordillera de la Costa) : au niveau de Santiago, elle se présente comme une barrière importante d’environ 2 000 m d’altitude et est transpercée par plusieurs plaines. Comme son nom l’indique, elle s’étire le long de la côte et délimite la plaine centrale avec la cordillère des Andes.

Une fois atteinte la région du Bío-Bío, surnommée la région de « La frontière » en raison des nombreux conflits entre conquistadors et Autochtones, la cordillère s’affaisse, mais ses sommets volcaniques restent élevés. La plaine centrale présente un paysage vallonné, jalonnée de plaines inondées de cours d’eau et de lacs.

Encore plus au sud, la région des fleuves et des lacs se singularise par la présence d’un cordon de volcans dont la cime est recouverte de glaciers. Ces volcans, la plupart en activité, dominent un ensemble de lacs d’origine glaciaire.

Enfin, la morphologie du territoire se transforme de manière assez radicale à compter de l’île de Chiloé, et ce jusqu’au cap Horn, les Andes sont désarticulées et glaciers, fjords et montagnes dessinent les reliefs de la Patagonie.

La cordillère des Andes

Reine blanche posée sur le bleu du ciel, la cordillère des Andes mérite toutes les attentions. Jaillissant d'une rencontre entre les plaques tectoniques pacifique et sud-américaine, la cordillère des Andes est une terre encore en formation, vivante et prête à rugir à chaque instant. Ses cratères, ses sources thermales et ses tremblements de terre témoignent du dynamisme sans pareil de l'activité sismique et volcanique de la région. Ses reliefs variés de 7 100 km de long naissent au nord du Venezuela et plongent dans les eaux glacées de l'océan à l'extrême sud de l'Amérique. Il faut savoir que la cordillère des Andes ne forme pas une chaîne ininterrompue : des cordons isolés sont reliés entre eux par de vastes vallées, très encaissées et baignées par des lacs et des rivières. Les périodes glaciaires ont dessiné une étrange géographie, folle et torturée, et, comme les vents du Pacifique viennent buter contre la cordillère, les précipitations sont abondantes sur le versant ouest, tout comme sur les sommets ; ainsi, un grand nombre de lacs et lagunes se sont formés. Les sommets andins sont recouverts de glaciers, et les massifs présentent des pics aigus très escarpés : ces roches, encastrées dans les sédiments, ont résisté à l’érosion glaciaire du fait de leur dureté, apparaissant à l’air libre en des silhouettes fantaisistes (cela s’observe particulièrement au sein du Parc national Torres del Paine). Plus on descend au sud, d’une manière générale, moins les sommets andins sont élevés. En Terre de Feu, l’épine dorsale change d’orientation et plonge dans la mer : toutefois la cordillère des Andes ne disparaît pas et poursuit sa course, sous l'eau, jusqu'en Antarctique. Trois grands champs de glace se succèdent le long des Andes. Le Hielo Patagonico Norte, qui couvre 4 400 kilomètres carrés. Le Hielo Patagonico Sur qui atteint 13 000 kilomètres carrés et, sur le bord sud de la Terre de Feu, les champs de glace de la cordillère de Darwin :  3 000 kilomètres carrés descendent jusqu'à la rive du canal de Beagle. La cordillère des Andes est une barrière naturelle difficilement franchissable en raison de l’orientation de ses vallées, de l’altitude de ses sommets et de son enneigement. Rares sont les passages frontaliers faciles avec l’Argentine et la Bolivie. La cordillère culmine au Chili, à l’est de Copiapó, à Ojos del Salado (6 893 m), le volcan actif le plus haut au monde.

Une terre volcanique

Il y a peu d'endroits sur Terre où l'on se sent seul au monde parmi la grandeur et la diversité des paysages. Au Chili, le contraste peut se révéler frappant tant les décors affichent des couleurs et des reliefs aussi insolites que surprenants. Ses lacs cristallins aux multiples nuances de bleu, ses forêts millénaires ou encore ses déserts hostiles rivalisent de beauté face à la splendeur de ses glaciers, de ses volcans et autres îles au charme mystérieux. Le Chili est un kaléidoscope de paysages et se révèle être un autre monde sur la planète Terre. La cordillère des Andes est un relief jeune, jalonné de nombreux volcans dont la plupart sont encore en activité. Les volcans tapissent les terres chiliennes du nord au sud et apportent au paysage une dimension mystique et vertigineuse. Ils sont facilement observables dans le Grand Nord (frontière avec la Bolivie) et dans le Sud (région des Lacs). Avec ses 2 000 volcans, c'est le deuxième pays, après l'Indonésie, à receler la plus grande chaîne de volcans dans le monde. Heureusement la grande majorité d'entre eux sont éteints ou endormis, mais aujourd'hui 500 volcans sont considérés comme actifs (un volcan est considéré comme volcan actif s'il a eu une éruption durant les derniers 10 000 ans). Certains sont plus surveillés que d'autres. Les Andes se caractérisent par une activité volcanique très importante. La frontière avec la Bolivie est constituée d’une véritable chaîne de volcans (du volcan Parinacota au volcan Licancabur). Parmi eux : Lanín (3 740 mètres), Tronador (3 460 mètres), Hudson (2 600 mètres), Villarrica (2 840 mètres). Ce dernier est d'ailleurs entré en éruption en mars 2015 entraînant l'évacuation de plusieurs milliers de personnes. Du haut de ses 2 847 mètres, il est souvent considéré comme le volcan le plus dangereux du pays. Pourtant, il semblerait bien que les Chiliens se soient habitués aux soubresauts de ces géants de feu : ils les admirent autant qu'ils les craignent ! Enfin, en avril 2021, un nouveau volcan actif a été découvert par des géologues au sud-ouest de Coyhaique. Baptisé Gran Mate, en raison de son cratère en forme de calebasse à maté, il culmine à 1 280 mètres soit la taille du Vésuve.

La Patagonie chilienne

Coincée entre les montagnes andines et l'océan Pacifique, la Patagonie chilienne se concentre sur une étroite bande de terre verdoyante au nord, puis se caractérise par un vaste réseau de fjords, d’îles et d’archipels, un paysage déchiqueté et bouleversant, une image de fin du monde accentuée par un climat hostile la plupart du temps. La Route australe se glisse péniblement sur le mince bout de terre qui appartient au Chili, mais se termine à Villa O’Higgins, sans pouvoir rallier la ville de Puerto Natales, tout au sud. Bien qu'elle n'ait pas de limites officielles, on estime qu'elle couvre tout le territoire compris entre le 42e parallèle sud et le Cap Horn, situé au 56e parallèle. Pour la majorité, elle commence au niveau de l’île de Chiloé et de Puerto Montt, là où la nature redevient plus sauvage et les îles sont recouvertes de forêts denses, là où les terres déchiquetées se confondent avec les fjords et les forêts vierges. Pour d’autres, la Patagonie chilienne se restreint à la région de Magallanes, qui comprend une partie de l'archipel de la Terre de Feu. Mais les régions du Bío-Bío et de l’Araucanie revendiquent aussi depuis peu leur appartenance à la Patagonie, pour des raisons principalement liées au tourisme. Encore floues, les frontières du Grand Sud n'ont pour limites que l'horizon et l'immensité du ciel : les avis divergent et les limites de la Patagonie n'ont jamais été officialisées. Historiquement et politiquement, la Patagonie n’a pas la même définition pour tous et la configuration du territoire change selon les points de vue.

Les parcs nationaux du bout du monde

Férus de randonnées, amoureux des grands espaces, biologistes en herbe ou encore chasseurs photographiques, tous les prétextes sont bons pour justifier une escapade sur les routes chiliennes. Réserves nationales, monuments naturels, parcs nationaux... la nature est reine parmi la centaine d'aires protégées que compte le pays. D'intérêt écologique, biologique et touristique, elles jouissent de panoramas exceptionnels dont on peut profiter à sa guise. Chaussé de crampons, installé dans un kayak, lancé en voiture sur les lacets montagneux ou embarqué à bord d'un navire de croisières, les options de découverte sont nombreuses : canyoning, andisme, kayak, escalade, archéologie inca, ski, escalade, équitation, vélo de montagne, plongée... Tout se vit plus fort, au plus près des éléments ! De quelques heures à plusieurs jours, les sentiers de découvertes sauront satisfaire les esprits contemplatifs tout comme les grands sportifs. Avec ses 37 aires protégées, le Chili offre des destinations inattendues entre mers de glace, déserts et ascensions volcaniques. En mai 2019, le pays inaugurait ses deux derniers parcs nationaux Pumalin et Patagonia. Cette initiative, entreprise par la fondation Tompkins, a été financée par le couple du même nom. Douglas Tompkins a consacré ses richesses et sa vie à la préservation des réserves naturelles du pays. Lors de son décès en 2017, il céda 407 625 hectares à son pays « de cœur » : c'est à ce jour la plus grande donation de terre privée de l'histoire.

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