Artisanat traditionnel
Ne quittez pas le Chili sans avoir déniché un souvenir artisanal : ce sont bien souvent des objets conteurs d’histoires et le reflet du patrimoine culturel du pays. Et puis quoi de mieux que de soutenir l’économie locale ? Méfiez-vous des produits manufacturés « Made In China » et privilégiez les marchés des petits villages ainsi que les petites boutiques d’artisans.
Vêtements traditionnels. Des bonnets tricotés en laine de moutons de Chiloé aux ponchos en laine d’alpaga du Grand Sud, en passant par les ceintures en cuir de vache ; nul doute que vous aurez fière allure en adoptant les vêtements traditionnels ! Envie d’une élégance à toute épreuve ? Sachez que la laine de vigogne est la plus luxueuse de toutes. Certains Chiliens la surnomment l’or andin et les Incas l’appelaient même la laine des dieux… elle est aujourd’hui l’apanage de grandes maisons prestigieuses. Si vous vous interrogez sur le côté éthique de la pratique, sachez que la vigogne est une espèce protégée et qu’une fois tondus les animaux sont remis en liberté. Idéals pour affronter le grand froid, les ponchos et autres chamantos allient folklore et mode, on en trouve de toutes les couleurs, du plus kitsch au plus raffiné, les motifs varient tout comme les coupes et les matières. Vous pourrez également vous laisser tenter par des écharpes brodées, des chaussures multicolores au style bien ethnique, des chaussons en laine de brebis ou encore des pulls tout doux définitivement andins.
Pour les moins fashionistas, l’artisanat se trouve aussi du côté des portefeuilles et des sacs en cuir, des sculptures sur bois et de la céramique. Cette dernière se retrouve en particulier dans la région d’Atacama où ce travail de la terre se perpétue encore aujourd’hui. Mais chaque région possède sa technique et son style, et ici la céramique est pratiquée depuis plus de 1 000 ans ! Plus récentes, les petites figurines folkloriques colorées en faïence polychrome de Talagante font la réputation de ce petit village des environs de Santiago.
Artisanant mapuche
Pour un objet artisanal unique et authentique, il faudra vous intéresser de plus près à l’artisanat mapuche, essentiellement présent dans la région de Temuco en Araucanie. Les férus de déco et autres collectionneurs d’objets de voyage craqueront véritablement pour leurs créations, fruits d’innombrables techniques transmises oralement à travers plusieurs générations. Ils travaillent le bois, le cuir, la laine ou encore la céramique. Ils excellent dans la fabrication de poteries (assiettes, pichets, pots…), de vêtements et d’objets décoratifs en tout genre. Mais les Mapuches sont surtout les maîtres de l’orfèvrerie : ils travaillent l’or, l’argent ou encore le cuivre. A l’époque de la Conquête espagnole, leur talent fut utilisé par les Conquistadors pour confectionner les armes et les pièces de monnaie. Aujourd’hui, ils réalisent surtout de magnifiques bijoux, d’imposants colliers et des boucles d’oreilles aux formes géométriques. Le xarikü, est un beau bijou fin et élégant de grande valeur, qui se porte sur l’avant-bras, il est apprécié pour son design assez discret, mais si vous voulez quelque chose de plus « tape-à-l’œil », optez pour le trapelacucha, un magnifique collier en argent, sorte de sautoir, orné de plaques, de maillons et d’un pendentif en croix. La plupart sont composés d’un aigle à deux têtes. Si vous êtes d’humeur satirique, vous vous laisserez sûrement séduire par le fameux « Indio picaro » (l’Indien malin), une sculpture sur bois répandu en territoire mapuche. Cette figurine représente un Mapuche qui, une fois soulevée, révèle un attribut masculin pour le moins… considérable. Les esprits moins plaisantins et davantage raffinés se tourneront vers les sublimes telares, ces tissages ancestraux confectionnés à partir de tissus, de laines et de bois que l’on retrouve souvent en guise de décoration murale : de véritables petites œuvres d’art !
Saveurs chiliennes
Il faut bien l’avouer : la gastronomie chilienne n’est pas la plus réputée, mais il convient tout de même de mettre en avant quelques mets intéressants. Alors, pourquoi ne pas en garder un peu de côté et rapporter quelques produits dans vos valises afin de poursuivre l’aventure culinaire une fois de retour chez vous ? Bien qu’il ne convienne pas à tous les palais, le maté a convaincu une belle quantité de voyageurs qui troquent leur thé contre une calebasse et une bombilla (paille à maté en métal). Vous trouverez du maté absolument partout, même dans les supermarchés : il n’est pas moins bon qu’ailleurs et tout aussi goûtu. Si vous aimez les produits plus nobles comme le vin, alors vous n’échapperez pas aux grands crus chiliens : d’Atacama à la région australe en passant par la Vallée centrale vous retrouverez de quoi régaler vos papilles. Différents cépages rouges et blancs constituent le vignoble chilien. Pour les vins blancs, vous vous orienterez vers le Chardonnay, le Sauvignon Blanc ainsi que le Viognier. Pour les vins rouges, optez pour le Cabernet Sauvignon, le Merlot, la Syrah, le Pinot Noir et le Carménère. Ce dernier est le cépage emblématique du pays : ces dernières années ce cépage bordelais décimé en France par le phylloxéra prend sa place dans les grands crus chiliens. Colorés, ronds et puissants, les Carménère privilégient les fruits noirs et, selon les modes de vinification, présentent des notes poivrées, chocolatées ou épicées. En plus d’être délicieux, le vin n’est pas excessivement cher et vous pourrez compléter votre collection par une bonne bouteille de Pisco. Côté douceurs sucrées, n’oubliez pas de rapporter du manjar. Cette spécialité culinaire, sorte de confiture de lait, ne risque pas de prendre la poussière dans le placard et s’associe aussi bien aux crêpes qu’aux tartines. Enfin, connaissez-vous le Merkén ? Cette spécialité élaborée à base de piment, de coriandre et de sel est un must à intégrer à votre cuisine. Simple à transporter, l’épice est souvent vendue en « pack » associée à d’autres spécialités locales comme le poivre mapuche.
Sur la route...
S’étirant sur plus de 4 000 km de longueur le Chili fait rêver les voyageurs au long cours et autres explorateurs en herbe. Les grands amoureux des road trips et autres routards pourront s’emparer d’objets moins volumineux, mais tout aussi significatifs : les cartes routières sont de véritables témoignages des circuits empruntés. Disponibles dans les stations-service, les supermarchés ou encore les boutiques d’équipements de randonnée, elles permettent de saisir l’ampleur des kilomètres parcourus, des reliefs absolument fous du pays et de se souvenir de la moindre étape de votre séjour. Une fois arrivé à la maison, vous pourrez l’encadrer ou la conserver dans un carnet de voyage. D’Arica à Puerto Natales en passant par Valparaíso et Pucón, on trouve des cartes de tous les styles et à différentes échelles : certaines existent par région (Atacama, Aysén, Los Lagos, Magallanes…), d’autres représentent uniquement le Chili tout entier, d’autres encore donnent un aperçu global de la Patagonie… à vous de choisir celle qui reflétera le plus votre périple. A Santiago, et plus précisément dans les petites rues pavées du quartier de Lastarria (passage José Victorino), des vendeurs de rue et autres commerces ambulants proposent les plus anciennes versions des cartes géographiques d'Amérique du Sud, du Chili et de Patagonie. Des cartes de collection à rapporter à la maison pour un souvenir vintage, regroupant à la fois histoire et géographie !
