Découvrez les Maldives : À l'écran (Cinéma / TV)

L'archipel des Maldives ne connaît l'émergence d'une production cinématographique que très tardivement. Il faut en effet attendre 1979 pour qu'une jeune génération de cinéastes en herbe se décide à lancer une production locale. Les films sont alors largement inspirés des productions de Bollywood, dont ils sont souvent des remakes officieux. Ils sont majoritairement tournés en langue dhivehi, parlée aux Maldives, bien que les productions les plus récentes intègrent de plus en plus l'anglais. L'industrie fait face à plusieurs problèmes qui entravent son développement – le nombre de professionnels est restreint, en particulier chez les comédiennes et comédiens, l'État ne subventionne pas ou peu les films, et en raison du manque général de moyens, les films sont tournés au même endroit, à Malé. La production locale se décline majoritairement entre mélodrames, familiaux ou amoureux, et films de genre.

Implantation du cinéma à Malé

Hassan Afeef est l'un des pionniers du cinéma des Maldives. C'est lui, qui, avec un groupe d'amis, décide de se lancer dans la production du premier film local en 1979 à Malé. Ils font alors face à un premier échec, dû au manque de financement, et devront attendre 1982 pour que Thin Fiyavalhu, voie le jour. En 1994, c'est la création des Gaumee Film Awards, qui récompensent les films tournés aux Maldives. Le premier d'entre eux à être couronné est Dheriyaa (qui reçoit huit prix) de Mohamed Niyaz. Mais le film qui connut le plus grand succès sort en 1996, il s'agit d'un film d'horreur : Fathis Handhuvaru de Easa Shareef.

Des années 2000 sous le signe de Bollywood

La décennie suivante, le remake, voire la copie, des films de Bollywood devient la norme. Les principaux succès indiens de l'année précédente sont copiés, de manière officieuse, dans l'archipel. Parmi ces remakes, on peut notamment citer Hiyy Halaaku (1999) de Hussain Adil, remake de Kuch Kuch Hota Hai (1998) dont la star était le fameux Shah Rukh Khan ou SRK, ou encore Ginihila (2003) de Easa Shareef, remake du film d'horreur Raaz (2002) de Vikram Bhatt. C'est aussi durant cette décennie que s'affirment les cinéastes Fathimath Nahula et Abdul Faththaah qui réalisent tous deux des mélodrames à succès Naaummeedhu (2001), Kalaayaanulaa (2003), Zuleykha (2005), et Yoosuf (2008). Abdul Faththaah a aussi réalisé le premier film catastrophe de l'archipel : Hureemey Inthizaarugaa inspiré des effets d'un tremblement de terre survenu un an avant.

Développement de créations originales

Deux réalisateurs émergents développent un style propre à la fin des années 2000 : loin des mélodrames et des copies de Bollywood, ils s'ancrent dans une réalité plus dure et réalisent des films engagés. Moomin Fuad et Ali Shifau réalisent respectivement Heylaa (2006) et Happy Birthday (2009), et ouvrent la voie à un cinéma plus sombre, qui se penche sur les travers de la société. L'inceste, le viol, la pédophilie sont les sujets de films tels que Veeraana et Heyonuvaane de Yoosuf Shafeeu ou Niuma, premier film de la réalisatrice Niuma Mohamed – qui confirme la place prépondérante des femmes cinéastes dans la production nationale. Moomin Fuad réalise une belle tragédie criminelle, Loodhifa, acclamée par la critique mais échec financier.

Accélération des productions et floraison de nouveaux talents

Entre 2010 et 2011, vingt-cinq films sont produits. 2013 voit la première production en 3D, il s'agit d'un film d'horreur : Fathis Handhuvaruge Feshun (2013) de Ali Shifau. Le thriller expérimental Ingili (2013) de Ravee Farooq est le premier film à faire connaître le cinéma national sur les plateformes étrangères. Deux autres films connaîtront un succès dans l'océan Indien : le thriller psychologique d'Ali Seezan, Insaana (2014), et Vishka (2017) de Ravee Farooq. Ilyas Waheed, après le succès de Bavathi (2019), réalise Nina en 2020, un film d'arts martiaux. Mais le film est entaché par une affaire criminelle incriminant l'un des acteurs.

L’archipel filmé d’ailleurs

Comme tout paradis touristique, les Maldives attirent leur lot de superproductions étrangères, avec Rogue One : A Star Wars Story (2016) en tête de liste. On retrouve également Kon-tiki (2012), qui retrace l'histoire de l'expédition norvégienne à bord du vaisseau éponyme, une adaptation d'un livre de Salman Rushdie, Les Enfants de minuit (2012), ou encore Fight Club - Members only (2006), l'adaptation Bollywood du célèbre film de David Fincher. Côté documentaires : Un mur contre l'Océan raconte le projet du mur en cours de construction pour protéger Malé de la montée des eaux.

Organisez votre voyage avec nos partenaires aux Maldives
Transports
Hébergements & séjours
Services / Sur place
Envoyer une réponse