Découvrez la Pologne : Architecture (et design)

La Pologne est une terre de bâtisseurs depuis le néolithique, comme le prouvent les fascinants sites archéologiques de Biskupin et de Krzemionki. Un génie de la construction qui s’épanouit à l’époque médiévale où châteaux forts et cathédrales se parent des atours d’un gothique puissant et élancé. L’âge d’or, lui, emporte le pays dans un tourbillon de couleurs Renaissance et de théâtralité baroque. Une effervescence qui se poursuit au XIXe siècle où se côtoient chefs-d’œuvre d’ingénierie et joyaux éclectiques et modernistes. La Seconde Guerre mondiale n’épargne pas la Pologne, mais fort d’un attachement viscéral à l’histoire et à la culture, le pays se reconstruit pierre par pierre, tout en voyant apparaître les témoins d’un réalisme socialiste pour le moins étonnants. Aujourd’hui, la Pologne mise sur des projets soucieux de faire dialoguer passé et présent, tout en soulignant la richesse de son architecture vernaculaire. Inoubliable !

Aux origines

La réserve archéologique de Biskupin est un incroyable témoin de ce que fut la civilisation lusacienne, c’est-à-dire celle des ancêtres des Slaves. La reconstitution de la cité préhistorique originelle, que l’on date aux environs de 700 av. J.-C., permet de découvrir un art du bâti et de l’urbanisme étonnant pour l’époque, d’autant plus que le terrain est en pleine zone lacustre. Un mur d’enceinte, s’élevant de 6 à 8 m de haut et dont l’épaisseur varie de 3 à 4 m, protège un centre urbain dont les habitations, en bois et toits de chaume toutes construites sur le même modèle, étaient placées de façon symétrique de part et d’autre de rues bordées de pavés. Autre site préhistorique de premier ordre : la région minière de silex rayé de Krzemionki. Il est fascinant de voir comment une communauté du néolithique a développé des trésors d’ingénierie pour établir chambres d’extraction, galeries d’accès, couloirs d’acheminement et renforcer les près de 4 000 puits et fosses avec des piliers de soutènement. Ce travail a nécessité la création d’ateliers de traitement du silex, de voies de communication et de camps pour loger les mineurs. D’authentiques trésors classés au patrimoine Mondial de l’Unesco !

Foisonnant Moyen Âge

Les fouilles du château royal du Wawel à Cracovie ont révélé l’existence de rotondes, bâtiments de plan centré à nef circulaire flanqués d’absides symétriquement disposées. Les plus célèbres vestiges sont ceux de la rotonde de Saint-Félix-et-Saint-Audacte dont le plan rappelle la forme d’un trèfle. Sous le château ont également été retrouvées les fondations d’une basilique romane à trois nefs aux dimensions impressionnantes pour l’époque. Nombreux sont les édifices, religieux surtout, à avoir conservé des traces de ce passé roman. L’église Sainte-Marie-Madeleine de Wrocław conserve ainsi un superbe portail sculpté roman, tandis qu’à Stara Zagość, c’est toute la façade de l’église des Hospitaliers qui conserve cette sobriété romane. Période de troubles, le Moyen Âge voit rapidement se développer une architecture défensive. Casimir le Grand, dont on dit qu’il a trouvé la Pologne en bois et l’a laissée en brique, est le roi bâtisseur par excellence. C’est lui qui fit construire une puissante forteresse sur la colline du Wawel, tandis qu’aux alentours de Cracovie se dessine sa route des Nids d’aigle. N’y manquez pas les impressionnantes ruines du château d’Olsztyn avec ses solides murailles et son donjon octogonal haut de 35 m. Mais en matière d’architecture défensive, rien ne semble alors pouvoir dépasser la puissance des forteresses érigées par les chevaliers teutoniques. Surnommé « la plus grande montagne de brique au nord des Alpes », le château de Malbork est un superbe exemple de monastère-forteresse divisé en différents espaces : l’avant-château avec l’arsenal et l’église, le château moyen regroupant toutes les activités séculières, et le château haut, réservé à l’ordre, auquel on accède par un pont-levis. Le cœur du pouvoir abrite de véritables chefs-d’œuvre du gothique, telle la salle capitulaire avec son plafond à la voûte en palmier reposant sur trois colonnes symboles des trois vœux de l’ordre (chasteté, pauvreté et obéissance). Les chevaliers teutoniques ont su développer des techniques de construction novatrices tout en imaginant un style mêlant austérité militaire (plans carrés, murs massifs, tours défensives, fossés et douves) et richesse ornementale.

Les villes, également protégées par d’imposants remparts ponctués de portes, tours et barbacanes, s’organisent autour d’une grande place, le Rynek. Avec ses 4 ha, le Rynek de Cracovie est la plus grande place médiévale d’Europe. Le Rynek Staromiejski, à Toruń, est bordé de somptueuses demeures marchandes que l’on reconnaît à leurs pignons travaillés et aux écussons en façade. Mais c’est bien sûr Gdańsk qui possède les plus beaux exemples d’architecture bourgeoise et commerçante indissociable de la puissante Ligue hanséatique. À cette époque, l’hôtel de ville (Ratusz) devient le symbole du pouvoir des communes. Celui de Wrocław se fait le fier représentant d’un gothique ornemental avec ses voûtes peintes et ses façades décorées de frises. Ce gothique de brique, ou Backsteingotik, se reconnaît également à ses pignons crénelés, ses fenêtres en fer de lance, ses vitraux en rosette et à ses dimensions étonnantes, notamment pour les cathédrales et églises-halles. La basilique Notre-Dame de Gdańsk est l’une des plus grandes églises en brique du monde : 105 m de long, 66 m de large, 29 m de haut… des proportions d’autant plus impressionnantes que l’édifice, bâti sur un terrain marécageux, repose sur des pilotis en bois de chêne ! L’église Notre-Dame de Toruń impressionne également avec sa nef de 28 m de haut. Fresques, stalles sculptées et voûtes nervurées habillent l’intérieur d’un édifice qui, de l’extérieur, se veut le reflet de la modestie de l’ordre franciscain qui en est à l’origine. Il est intéressant de voir comment les ordres ont très vite conjugué leurs valeurs religieuses aux potentialités architecturales et ornementales du gothique. Le cœur historique de Poznań avec son église Saint-Jean-de-Jérusalem toute en brique rouge de Silésie ou la très pittoresque petite ville de Kazimierz Dolny avec son Rynek pavé et ses maisons ouvragées sont aussi des immanquables.

L’âge d’or

En opposition au gothique de brique, la Renaissance réintroduit la pierre, notamment sous l’impulsion d’artistes et artisans italiens, venus exercer leurs talents à la demande de l’épouse du roi Sigismond Ier, de la famille des Sforza. L’influence italienne se lit dans les cours à arcades et les loggias, les plafonds en bois sculpté et les beaux encadrements de pierre. Les riches familles de l’époque se font construire de véritables palais urbains où les escaliers à spirale ou à double révolution deviennent symbole de pouvoir. À Cracovie, les palais Montelupich et Potocki en sont de beaux exemples. La ville abrite également la chapelle de Sigismond, œuvre de Bartolomeo Berecci, surnommée « la perle du nord des Alpes » pour ses harmonieuses proportions. Une quête de la perfection que l’on retrouve à Zamość, surnommée « la Padoue du Nord ». Il s’agit là d’un exemple étonnant de ville privée créée ex nihilo. À la demande du chancelier Jan Zamoyski, l’architecte Bernando Morando s’appuie sur les idéaux de la Renaissance pour imaginer une cité idéale associant les fonctions de palais résidentiel, d’ensemble urbain et de forteresse. Ce plan clair et fonctionnel s’accompagne également de belles recherches formelles et décoratives. Les décors en sgraffite (décoration obtenue en imprégnant la surface de couleur, puis en l'enduisant d'un mortier blanc que l'on gratte et incise pour faire apparaître la couleur sous-jacente suivant le dessin voulu), très populaires à l’époque, comme au château de Krasiczyn, sont également d’inspiration italienne.

Cette Renaissance va ensuite faire place à un maniérisme aux élans décoratifs plus poussés et désormais associé à une architecture paysagère extrêmement travaillée. Le plus bel exemple de ce mélange des genres est Kalwaria Zebrzydowska, premier des grands calvaires construits en Pologne, imaginé par Feliks Żebrowski, mathématicien, astronome et géomètre, qui créa un système de mesure unique pour transposer dans cette nature à la topographie accidentée une nouvelle Jérusalem. Chemins et allées y desservent églises et couvents. Ce maniérisme annonce la théâtralité et la profusion du décor caractéristiques du baroque. À Varsovie, les grands bourgeois se font édifier de somptueuses demeures aux façades ornées de fresques et sculptures en bas-relief, tel le palais de Krasiński, l’un des plus grands de la ville. Les églises, elles, prennent pour modèle les édifices phares de la contre-Réforme dont la célèbre église du Gesù à Rome. Façades colorées, murs entièrement recouverts de fresques, peintures et dorures, chapelles à coupoles aux riches décors de marbre et de fer forgé… tout doit contribuer à édifier les fidèles. Parmi les plus beaux exemples de ce baroque religieux, notons l’église paroissiale de Poznań ou bien encore la chapelle royale de Gdańsk, œuvre de Tylman van Gameren, l’architecte des grands palais de Varsovie. Siècle de la noblesse, ce Siècle d’or voit également naître la mode sarmate, permettant à la classe nobiliaire de s’unir autour d’un passé mythifié. En matière d’architecture, cela se traduit par l’emploi massif de motifs héraldiques censés asseoir la lignée de ces nobles. Le château de Krzyżtopór en est un bel exemple. Le XVIIIe siècle, lui, va voir se développer un style influencé par le classicisme français et le palladianisme italien, faisant la part belle aux proportions harmonieuses et à une symétrie inspirées de l’Antiquité. Le château de Kozłówka avec son jardin à la française est inspiré du château de Versailles. Une inspiration que l’on retrouve au palais de Wilanów, surnommé « le petit Versailles polonais ». Entre villa italienne aux superbes loggias et colonnades et palais français tout en sobriété, le palais impressionne également par son somptueux jardin dont les habiles jeux de perspective font dialoguer nature et architecture.

XIXe siècle-début XXe siècle

Même si le XIXe siècle se fait encore militaire sous l’impulsion des troupes françaises et autrichiennes, qui érigent de nouvelles casernes et forteresses bastionnées, ce siècle marque l’avènement de nouvelles réflexions urbanistiques qui tendent à gommer les contraintes de ces systèmes défensifs. De nombreuses fortifications sont ainsi démantelées afin de permettre aux villes de croître, tout en favorisant la création de grands espaces verts. À Cracovie, c’est la naissance du Planty Park, la ceinture verte de la ville. Mais le plus fascinant de l’époque est le parc de Muskau, imaginé par le prince Hermann von Pückler-Muskau. Ce dernier imagine son parc comme « un tableau de verdure » qui se prolonge jusqu’à la ville de Muskau avec des zones de verdure encadrant les zones urbanisées. En matière stylistique, les courants néo ont la faveur des architectes de l’époque. Varsovie abrite de beaux exemples de cet éclectisme. À ne pas manquer : la place de la Banque et ses palais néoclassiques, ou bien encore le palais et le parc royal Łazienki aux incroyables décors de marbre, faïences de Delft et marquetterie, un éclectisme que l’on retrouve également à Łódź. Grâce aux capitaux des grands magnats du textile, la ville se pare de somptueux immeubles bourgeois où se déploie une décoration mêlant volutes, corniches sculptées, fenêtres en forme de coquillage, tympans circulaires, colonnes et cariatides. Mais cette européanisation de l’architecture ne plaît guère aux jeunes architectes qui créent le mouvement Jeune Pologne, qui « revisite l’histoire nationale et les arts populaires à l’aune de la modernité ». Le chef de file de ce mouvement est Stanisław Wyspiański. Originaire de Cracovie, cet artiste de génie est célèbre pour ses polychromies et ses vitraux figurant scènes religieuses et motifs floraux. Parmi les autres figures clés de ce mouvement : Stanisław Witkiewicz, célèbre pour son style mêlant architecture de bois traditionnelle et nouveauté formelle Art nouveau et que l’on baptisera « style Zakopane ». Station touristique en vue, Zakopane attire en nombre les visiteurs. Witkiewicz souhaite alors leur proposer une alternative à la mode des chalets suisses et autrichiens, en s’inspirant des cabanes en bois des Tatras. La villa Koliba, avec ses lambrequins et ses frises sculptés, en est le plus beau témoin. Le long de la voie ferrée reliant Varsovie à Otwock, s’est développé un autre style de villas en bois baptisé Swidermajer (jeu entre le mot Swider signifiant village et le style bourgeois classique Biedermaier). Entre architecture traditionnelle polonaise, chalets suisses et maisons traditionnelles russes, ce style se veut très décoratif. Le tournant du siècle marque également l’essor du tourisme balnéaire. Sopot devient ainsi « la Deauville polonaise » avec son impressionnante jetée en bois et ses hôtels particuliers résolument éclectiques (bow-windows, colombages…). Autre cité balnéaire d’importance, Gdynia est une des symboles de la modernité. Organisée selon un plan orthogonal dirigeant tous les axes vers la mer et dessinant des zones clairement définies, la ville s’illustre par son habitat fonctionnel. Volumes géométriques simples, blancheur éclatante et utilisation du béton illustrent ce style influencé par l’Art déco, dont la variante baptisée Streamline se reconnaît aux hublots et balustres ornant les façades. Autre superbe témoin de cette modernité : la halle du Centenaire à Wrocław. À l’époque de sa construction, cet édifice de plan circulaire flanqué de quatre lobes symétriques possédait le plus grand dôme en béton armé du monde.

Depuis 1945

Durant la Seconde Guerre mondiale, la Pologne a subi des destructions d’une ampleur inédite. Varsovie, détruite à 85 %, se dote d’un bureau de la Reconstruction qui se base sur les archives et reproductions de la ville du XVIIIe siècle pour la reconstruire à l’identique, tout en adaptant bien sûr le bâti aux nouvelles normes en vigueur. Une réussite désormais classée au patrimoine mondial de l’Unesco. Puis très vite, le réalisme socialiste, cher aux Soviétiques, s’affiche partout, notamment à Varsovie. Difficile d’y rater la Bourse, autrefois baptisée « la Maison blanche », où se mêlent classicisme antique et massivité stalinienne, ou bien encore le palais de la Culture et de la Science, dont la façade est ornée de sculptures représentant les grands héros du socialisme (mineurs, ouvriers, soldats) et dont les 237 m de haut devaient concurrencer les plus hauts gratte-ciel américains. Mais le plus grand projet urbain de l’époque reste Nowa Huta, la cité ouvrière rêvée de Staline construite aux abords de Cracovie. Elle est l’exemple type de ces « cités idéales » dont l’urbanisme doit garantir le bonheur des ouvriers… une notion difficile à envisager dans cette forêt de barres de béton dont la disposition des rues et du bâti a été pensée pour détruire toute velléité de soulèvement. Pourtant, l’importance donnée aux espaces verts et aux espaces communautaires n’était pas totalement négative… voilà qui traduit la relation complexe qu’entretiennent encore bon nombre de Polonais avec ce patrimoine communiste. Autre bâtiment étonnant, celui de l’ambassade de France de Varsovie. Construite en 1969 par Bernard Zehrfuss, elle est un archétype de l’architecture moderniste très radicale de l’époque, avec ses cinq grands portiques métalliques, un aspect défensif qui rappelle que nous sommes alors en pleine guerre froide. Rénovée, la « nouvelle » ambassade a été inaugurée en 2004. Si le pays préserve son patrimoine, il s’ouvre aussi aux innovations contemporaines. À Varsovie, le Finlandais Rainer Mahlamäki a ainsi imaginé le Polin-musée de l’Histoire des Juifs polonais, parallélépipède de verre tout en courbe et en lumière, fendu par une brèche qui symbolise tout à la fois la traversée de la mer Rouge par le peuple élu et l’histoire juive brisée par la Shoah. La capitale abrite également le Metropolitan, dont la façade tout en verre et les courbes élégantes sont signées Norman Foster. À Cracovie, Arata Isozaki a réalisé le très beau Centre Maggha dont les lignes ondulées du toit sont inspirées des flots de la Vistule. Autre bâtiment phare de la ville : le MOCAK, le musée d’art contemporain signé Claudio Nardi. L’architecte y a réalisé une émouvante fusion entre le site historique préexistant, l’usine d’Oskar Schindler et une structure moderne à la belle façade vitrée et à la toiture métallique reprenant la forme traditionnelle des toits à redans. Bientôt Łódź attirera à son tour tous les regards avec la réalisation du projet architectural à grande échelle baptisé Nexus 21 initié par Daniel Libeskind, natif de la ville. Parmi les bâtiments phares du projet : un centre d’architecture tout en verre et toits végétalisés. Un projet qui n’est pas sans soulever quelques critiques, comme le fit en son temps Złota 44, le gratte-ciel de Libeskind qui domine Varsovie de ses 192 m. La capitale devrait se doter d’un nouvel aéroport à l’horizon 2027 sur lequel planchent déjà les plus grandes agences anglaises (Foster & Partners, Zaha Hadid Architects, Grimshaw Architects).

Richesses vernaculaires

Classées au patrimoine mondial de l’Unesco, les églises en bois sont d’authentiques trésors polonais. Les églises de la paix de Jawor et Świdnica sont les deux plus grandes églises en bois d’Europe. Au XVIIe siècle, la Silésie protestante est aux mains des Habsbourg catholiques qui autorisent la construction de trois églises luthériennes… mais ces dernières doivent être érigées hors des villes et sans utiliser la pierre ou la brique. Faisant fi de cette contrainte, le génial Albrecht von Säbisch conçoit alors de complexes structures de bois et de torchis. À l’intérieur, tout y est en bois, y compris les piliers que vous pensez en marbre ou en pierre et qui sont en réalité peints d’étonnants trompe-l’œil ! La région des Carpates est célèbre, elle, pour ses tserkvas construites selon la technique des rondins de bois disposés horizontalement avec des assemblages d’angles élaborés et que l’on reconnaît à leurs murs et toits en bardeaux de bois, et à leur plan en trois parties surmontées de coupoles et de dômes. Ne manquez pas non plus les églises du sud de la Petite Pologne. Si elles emploient la même technique d’assemblage de rondins de bois horizontaux, elles innovent par leur système de treillis de toit reliant les structures de la nef et du chœur. L’architecture rurale est également très riche, notamment à Zalipie où se perpétue aujourd’hui encore la tradition des maisons peintes, dont les murs blanchis à la chaux se couvrent de motifs floraux ou géométriques. À Lemkos, à l’est des Carpates, subsistent encore d’étonnantes maisons longues aux murs en rondins bruts et toits de chaume (les rondins coupés et les tuiles sont utilisés dans les versions plus modernes). En Haute-Lusace (Silésie), il n’est pas rare de croiser de vastes maisons à colombages dont le toit est séparé de la surface habitable par un système de support en bois. Maisons d’été et petits palais en bois, granges, greniers et moulins traduisent une richesse vernaculaire dont les skansen ou musées en plein air se font les fiers témoins. À ne pas manquer : le plus grand musée ethnographique à ciel ouvert de Pologne, situé à Sanok, réunissant près de deux cents bâtiments et maintenant vivantes les traditions et l’artisanat polonais.

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