Découvrez la Nouvelle-Calédonie : Religions

Attention, il y a un mot à ne pas prendre à la légère, lié aux croyances et à la culture mélanésiennes, que vous entendrez souvent : tabou. Les Kanaks l’emploient pour désigner les sites dont l’accès est interdit sans autorisation. Cela peut aller d’un lieu à la géologie surprenante (comme le rocher de Kanuméra sur l’île des Pins) à un cimetière, un autel, ou encore une forêt. La coutume et les terres coutumières, sans être religieux, sont eux aussi très importants dans la société calédonienne. Veillez à la respecter, notamment en prenant un guide si vous êtes en terre coutumière et en respectant l'usage de la coutume si besoin. Quant à la religion, elle mêle diverses croyances ancestrales à une pratique religieuse chrétienne. 98 % de la population de Nouvelle-Calédonie est de confession chrétienne de par le flux migratoire européen. A Nouméa et sur toute l'île, quasiment tout est fermé le dimanche.

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Un christianisme syncrétique

On peut parler de syncrétisme néo-calédonien dans la mesure où les fidèles locaux mêlent diverses croyances ancestrales (culte des ancêtres, respect des totems ou observance de tabous) à la pratique religieuse chrétienne. L’appartenance religieuse des principales ethnies du territoire diffère. Si les Kanaks se partagent à égalité entre protestantisme et catholicisme (les missions protestantes concentrèrent leur évangélisation sur les îles Loyauté où elles convertirent 70 % de la population), les Européens pratiquants sont en très grande majorité catholiques, ainsi que les Wallisiens. Sur l’ensemble de la population, l’Eglise catholique représente 60 % des fidèles, l’Eglise protestante 30 %, et la communauté musulmane 3 % (en majorité composée d’Indonésiens), le reste étant réparti au sein des diverses églises évangéliques et sectes.

Les croyances kanak

Avant l'arrivée des Européens en 1842, le peuple kanak des îles Loyauté reposait sur un ensemble de rituels et d'interdits. Ils témoignaient de croyances religieuses originelles qui ont ensuite disparu sous l'influence de l'évangélisation. Le polythéisme et l'animisme coexistaient, la croyance que la nature est gouvernée par les âmes et les esprits. Les mystères de la vie et de la destinée humaine sont devenus des objets sacrés et cultes dont les détails sont encore inconnus. Le respect des croyances ancestrales, des totems et de certains tabous joue un rôle très important dans la vie quotidienne des locaux. C'est particulièrement vrai pour les Kanaks, pour qui le respect des coutumes est absolument essentiel. Toutes ces règles très importantes s'appliquent en particulier lors des cérémonies les plus importantes de la vie telles que la naissance, le mariage et la mort. A ces occasions, ces pratiques traditionnelles se mélangent bien avec des religions plus traditionnelles. Ainsi, avant de visiter un village ou d'entrer dans une propriété privée, il faut d'abord rencontrer le chef et lui remettre un petit cadeau : c'est la coutume. S'il accepte, il vous adressera un discours de bienvenue et vous serez libre de vous déplacer.

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