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Le cricket, une institution calédonienne

Assister à un match de cricket, le week-end, dans la vallée du Tir, c’est se plonger dans l’une des institutions du territoire. Il s’agit aussi du sport le plus pratiqué par les femmes kanakes, toujours habillées en robes mission (appelées usuellement "popinées") aux couleurs de l’équipe… Après son introduction au XIXe siècle dans le Pacifique par les missionnaires anglo-saxons, les populations locales (hommes et femmes donc) s’en sont largement approprié la pratique.

Si les règles varient selon les régions de l’île, la logique reste identique. Les différences essentielles ont trait au matériel et à la réglementation du lancer. Un match oppose deux équipes de treize joueurs ou joueuses qui s’organisent autour de deux cibles formées de piquets, distantes de 19 m pour les femmes et de 21 m pour les hommes. Le jeu débute par un duel entre un joueur qui lance et un joueur qui bat. Le lanceur (bola) peut éliminer le marqueur en atteignant les piquets avec la balle. Le marqueur cherche à accumuler les points en frappant la balle avec sa batte et en courant d’un piquet à l’autre avant le retour de la balle. Il peut se faire suppléer dans cette tâche par un joueur de son équipe, ou rhama. Si le retour de la balle surprend le rhama entre deux cibles, le joueur qui bat est éliminé. En cas d’envoi réussi, une course s’engage entre les défenseurs qui ramènent la balle et les rhama qui marquent. C’est au stade Magenta, à Nouméa, que se déroulent les finales territoriales. Ce n’est alors pas seulement une compétition sportive, mais aussi un véritable spectacle sur le terrain (surtout lors des matchs féminins avec les femmes en robes mission), comme dans les tribunes.

De nombreuses activités nautiques

Plaisance et sports nautiques. Entre ses lagons et ses baies d’exception pour des mouillages franchement uniques, mais aussi plusieurs marinas très bien équipées, l’archipel offre des conditions de rêve pour les croisières de plaisance. Sur place, on peut facilement louer un bateau, que ce soit un monocoque ou un catamaran, principalement à Nouméa. Les spots les plus courus, ou navigués en l’occurrence, sont la côte est, les îles Loyauté et l’île des Pins. Sinon, comme toute destination farniente qui se respecte, on peut pratiquer une foule de sports nautiques un peu partout dans l’archipel. Que ce soit sans moteur (kayak de mer, paddle, canoë…) ou avec (jet-ski, ski nautique, wakeboard, flyboard, parachute ascensionnel et autres bouées tractées), tout est possible entre deux sessions de bronzette.

Surf. La Nouvelle-Calédonie est également une destination très appréciée des surfeurs. Bateau et expérience sont néanmoins indispensables dès lors que l’on souhaite surfer sur les vagues de la barrière de corail, située à plusieurs kilomètres de la côte. Attention, certains endroits sont uniquement accessibles aux surfeurs expérimentés. En effet, le récif est parfois recouvert d’un faible niveau d’eau et la planche peut donc se bloquer et entraîner des chutes douloureuses sur le corail. Interdiction donc de se rater !

Deux sites sur la côte ouest attirent particulièrement les adeptes de la glisse : la passe de Dumbéa et la Passe Ténia. Sinon, la plage de la Roche Percée à Bourail est également un bon plan avec un départ depuis la plage. L’endroit est ouvert aux novices et aux confirmés. L’embouchure de la rivière a cependant été bloquée par un banc de sable depuis quelques années. Les pros vous diront que les vagues existent mais qu’elles sont moins belles que naguère ! Le problème majeur rencontré pour la pratique du surf, c’est l’éloignement des passes. Bourail constitue l’un des rares endroits en Nouvelle-Calédonie où la barrière est relativement proche du rivage (1 km). Vous pouvez donc l’atteindre depuis la plage de Poé en cinq petites minutes de rame. Les vagues de Water World et Twister vous attendent. Le premier site tient son nom de la carcasse du bateau échoué sur la droite de la passe, qui ressemblait à l’embarcation du film interprété par Kevin Costner. Le second vient des trois mini-tornades qui ont un jour traversé la passe jusqu’en son centre mais ont évité les surfeurs au dernier moment.

Planche à voile et kitesurf. La Nouvelle-Calédonie a vu naître une légende de la planche à voile : l’ancien champion du monde, Robert Teriitehau. Le vice-champion du monde de vitesse, Laurent Gaüzère, est également né dans l’archipel. Et, comme tous les Calédoniens, c’est à l’anse Vata que les deux riders ont fait leurs armes. Exposé aux alizés dominants, ce spot très couru est fréquenté toute l’année par les véliplanchistes. On peut aussi se faire plaisir à Bourail, dans l’immense lagon de la plage de Poé, et autour de l’île des Pins. Il est enfin possible de rejoindre les îlots situés face à Nouméa en planche à voile pour une belle balade et une session farniente au soleil. Et naturellement, sur tous ces spots, les amateurs de kitesurf peuvent également s’offrir de belles sessions.

Canoë-kayak. Retour sur terre. Avec le nombre de cours d’eau existant sur la Grande Terre, les férus de canoë-kayak devraient être comblés. La descente de la rivière Bleue, dans le Parc provincial de la rivière Bleue, en 3 heures et le passage de nuit dans la Forêt Noyée offrent une échappée sauvage dont vous vous souviendrez longtemps. La descente de la Dumbéa promet aussi une belle balade non loin de Nouméa : vous pagayerez sur 7 km au milieu d’une vallée, pendant un peu moins de 2 heures. De petits rapides permettront aux débutants de s’adonner sans danger aux plaisirs des eaux vives. Pour les balades moins classiques, la Hienghène (côte est) et la randonnée des roches de Lindéralique sont fermement recommandées. La baie de Prony dans le Sud mérite également le détour… Enfin, la côte Oubliée, une étendue de nature sauvage et préservée entre Yaté et Thio, figure parmi les plus belles excursions en kayak du pays.

Une destination plongée sous-marine

Classé au patrimoine mondial de l’Unesco, le lagon calédonien, protégé par une barrière de corail longue de 1 600 km, est l’un des plus grands au monde et c’est l’un des plus beaux sites de plongée de la planète. La Nouvelle-Calédonie est donc une destination exceptionnelle pour la randonnée palmée et la plongée sous-marine. La température de l’eau, qui varie de 21 à 28 °C, contribue à créer des conditions idéales pour le développement des coraux, des coquillages et des poissons. La position de l’archipel dans l’immense espace qui sépare les plaques indo-australienne et pacifique en fait un champ de recherche inépuisable. Près de 2 000 variétés de poissons sont ainsi recensées dans la région. Une fois la barrière de corail franchie, vous explorerez les tombants vertigineux, des grottes et des épaves et croiserez peut-être de gros pélagiques (requins, raies, barracudas). Les connaisseurs n’oublieront pas d’apporter leur matériel. Aujourd’hui, les centres de plongée sont répartis sur l’ensemble de l’archipel, du nord au sud, et sur les îles. Et, avec une telle aire de jeu, peu de chance de croiser beaucoup d’autres plongeurs en immersion ! Alors laissez-vous tenter… Vous ne le regretterez pas !

Sur terre, de belles balades en pleine nature

Randonnée. Les randonneurs vont trouver de quoi se faire plaisir sur le Caillou ! Au choix, le sentier GR® Sud (Grande Randonnée homologuée par la FFRP) qui permet d’évoluer librement sur des chemins balisés en traversant notamment le Parc provincial de la Rivière Bleue. On pourra aussi s’élancer sur les sentiers des monts Koghis, sur le mont Mou, dans la réserve des Chutes de la Madeleine ou dans le parc des Grandes Fougères. Ces spots offrent de superbes promenades sans trop de difficultés. Au programme également, des trails sur le mont Panié dans le nord de l’île et le sentier GR® Nord qui offre de superbes paysages naturels au cœur des montagnes et des forêts primaires en pleine terre kanak (entre Napoepa et Ouanache). Et pensez bien à prévenir les tribus de votre arrivée ! En effet, la plupart des sentiers appartiennent à des clans et la terre coutumière est une terre privée. Alors il faut demander l’autorisation avant de vous engager et, généralement, elle vous sera accordée.

Dans les îles Loyauté, les randonnées sont également toujours (bien) encadrées par des guides locaux. Par ailleurs, avoir un téléphone portable (et de la batterie) pour les balades de plusieurs jours à travers la chaîne est particulièrement recommandé. Quant à l’équipement, n’oubliez pas d’emporter un pull chaud et un coupe-vent, une bonne paire de baskets et des chaussettes. Les gîtes ne fournissent en général que les nattes ou matelas, accessoirement des couvertures. Vous pouvez emporter un sac de couchage synthétique : inutile de vous encombrer avec de la plume d’oie ! Il faut qu’il soit léger et qu’il sèche vite, en raison de la condensation nocturne.

VTT. On peut se lancer à l'assaut du tour de la Calédonie à VTT. Ce n’est pas toujours passionnant, notamment dans l’ouest, mais c’est faisable. Il existe des circuits VTT dans le Sud : les Boucles de Netcha, du côté des Chutes de la Madeleine, ou encore le parc provincial de la Rivière-Bleue. A noter que les vélos peuvent être transportés dans les bus locaux. L’île des Pins fera aussi le bonheur des amateurs de vélo.

Équitation. La Nouvelle-Calédonie est un pays d’éleveurs et, à l’image du Texas et de l’Australie, ce petit bout de terre vénère le cheval. Pour s’en convaincre, il suffit de se rendre à un rodéo lors de l’une des foires organisées toute l’année en brousse (Foire de Bourail, organisée tous les ans autour du 15 août). Ambiance garantie ! La côte ouest, c’est un peu la seconde patrie du cow-boy (appelé stockman en Nouvelle-Calédonie), après le Far West ! Naturellement, les cavaliers de tous niveaux pourront monter à cheval lors de leur séjour. De la simple balade dans un ranch à une promenade sur la plage au galop, en passant par les randonnées d’un ou plusieurs jours dans les montagnes (traversée de la chaîne notamment), chacun trouvera l’étrier à son pied !

Golf. Les passionnés de la petite balle blanche trouveront plusieurs golfs pour travailler leur swing : le Golf de Tina à Nouméa, le Garden Golf de Dumbéa, l’Exclusiv Golf Deva à Bourail et le Golf de la Ouenghi à Boulouparis.

L’archipel calédonien vu du ciel

La terre vue du ciel a toujours une saveur unique. La Nouvelle-Calédonie n’échappe évidemment pas à la règle. C’est déjà magnifique en bas, alors imaginez là-haut… Au départ de l’aérodrome de Magenta à Nouméa, s’offrir un survol du lagon, des îlots, de la barrière de corail et des différentes baies est une expérience unique. La Grande Terre est également accessible, histoire de voir un peu à quoi ressemble la chaîne centrale. Les moyens de transport proposés sont légion : survol en hélicoptère, avion de tourisme, hydravion, ULM, parapente, et parachutisme. Autant de moments inoubliables en perspective ! Surtout si l’on a la chance d’aller survoler le fameux Cœur de Voh comme le photographe Yann Arthus-Bertrand !