De bons résultats en sports collectifs
Football. Avant sa disparition, la grande Yougoslavie a notamment brillé grâce à la formidable vision du jeu du joueur du PSG Safet Sušić ou de Dragan Stojković dans les années 1980 et 1990. Stojković est un joueur de légende, qui est aujourd’hui sélectionneur de l’équipe nationale serbe. Il a aussi fait vibrer le mythique club de l’Étoile rouge de Belgrade, l’équipe phare du pays. L’Étoile rouge est une véritable institution en Serbie, attirant des supporters de toutes les couches sociales et surtout drainant à chaque match des fans bouillants prêts à enflammer chaque rencontre dans l’incandescent stade Rajko Mitić. L’autre grand club du pays, le Partizan Belgrade, lui dispute régulièrement le leadership de la capitale lors du « derby éternel ».
Basket-ball. En basket-ball également, l’héritage yougoslave a permis à la Serbie de briller sur la scène européenne et internationale. Dernièrement, les Aigles ont décroché la médaille d’argent aux Jeux olympiques de Rio en 2016 (après une défaite face aux imbattables Américains), ont fini vice-champion du monde en 2014 et vice-champion d’Europe en 2009 et 2017. C’est tout un peuple qui attend désormais de voir ses protégés décrocher une première médaille d’or internationale depuis l’âge d’or yougoslave.
Water-polo. Confidentiel en France, ce jeu est majeur dans les Balkans. Les Serbes font partie de l’élite mondiale de la discipline : ils ont remporté l’or olympique à Rio en 2016, avant de conserver leur titre en 2021 lors des Jeux de Tokyo en battant les États-Unis en finale. Ils ont également remporté les championnats du monde en 2009, 2015 et 2017 et les championnats d’Europe en 2012, 2014, 2016 et 2018.
Volley-ball. Enfin, en volley-ball aussi, la Serbie fait régulièrement valoir ses atouts. Elle a été championne d’Europe en 2019 et a gagné la Ligue mondiale en 2016.
Novak Djoković et la petite balle jaune
La plus grande star serbe, celle qui a porté haut les couleurs du pays aux quatre coins du monde, est sans conteste le tennisman Novak Djoković. L’un des plus grands joueurs – le plus grand même selon certains observateurs – de l’histoire du tennis a tout gagné avec pas moins de vingt titres du grand chelem (au printemps 2022) : neuf Open d’Australie, deux Roland-Garros, six Wimbledon, trois US Open. À la même date, il avait passé plus de 350 semaines en tête du classement mondial. Un record, avec les mythiques Roger Federer et Rafael Nadal dans le rétroviseur. Le natif de Belgrade (en 1987) est aujourd’hui une légende et est définitivement entré dans le cœur des Serbes. Les autres grands joueurs locaux de ces dernières années sont Nenad Zimonjić, Viktor Troicki et Janko Tipsarević.
Chez les femmes, si Monica Seles, née à Novi Sad en 1973, a marqué l’histoire du jeu, ce fut sous les couleurs américaines. Depuis Jelena Janković et Ana Ivanović ont atteint les meilleurs rangs mondiaux à la fin des années 2000.
Un paradis des activités nature
Entre montagnes, collines et plaines, la Serbie offre de nombreuses possibilités de tourisme en pleine nature. Les pentes montagneuses aux dénivelés de toutes tailles, situées dans des paysages splendides, invitent, hiver comme été, à la pratique du VTT, du parapente et du ski. Les versants parfois abrupts raviront les amateurs d’escalade. Les canyons, défilés et rapides permettent le kayak et le rafting sur la Tara, l’Uvac ou la Drina. Enfin, d’immenses espaces en moyenne altitude, déserts mais à la flore resplendissante, offrent l’occasion d’intéressantes randonnées, de trekkings et de safaris photo tout autant que les lacs d’altitude. Les réserves d’oiseaux autour de Belgrade et en Voïvodine ainsi que la réserve du canyon de l’Uvac (où nichent les derniers vautours d’Europe) et celle de Carska Bara promettent d’émerveiller les ornithologues amateurs.
Pour suivre la demande et exploiter ce potentiel touristique, les gîtes et les activités de tourisme rural se sont développés à toute vitesse ces dernières années, permettant une qualité de service très moderne. Parmi cette économie verte rayonnante, se démarquent les villages autour de Valjevo, Kosjerić, Kraljevo et Kruševac. En Voïvodine, c’est le business des salaš qui cartonne, des fermes/chambres d’hôte rustiques.
Les amateurs de spéléologie pourront aussi se faire plaisir avec de superbes sites. La plupart des sites géologiques sont d’une beauté majestueuse et vous aurez le privilège de vous y trouver quasiment seuls ! Pour les amateurs, la grotte de Resava et celle de Ceremošnja à 3 heures de route de Belgrade sont assez populaires et bien aménagées pour une visite en famille.
En hiver, les skieurs se rendront principalement dans le parc national de Kopaonik. Son massif montagneux abrite la station de ski la plus développée du pays avec une cinquantaine de kilomètres de pistes.
Une destination thermale
Environ une quarantaine de stations thermales et d’innombrables sources naturelles sont aujourd’hui exploitées en Serbie. Réputées, certaines des sources thermales du pays sont utilisées depuis l’époque romaine, pour leurs vertus curatives. Ainsi, on compte parmi les stations thermales les plus visitées le centre de Vrnjačka Banja, qui compte sept sources minérales, Banja Koviljača, la plus ancienne du pays, Sokobanja, le bain « royal » d’origine turque de l’élite serbe, l’immense centre de la source thermale de Čigota à Zlatibor ou encore Niška Banja, à l’eau radioactive. À côté de leur activité paramédicale, ces sites sont généralement d’immenses complexes touristiques alliant cadre naturel, hôtels de standing, restaurants, activités sportives et de détente. Certaines de ces stations, comme Aranđelovac ou Vrnjačka Banja, vont même jusqu’à organiser sur place des festivals et événements culturels.
Des campagnes au rythme de la chasse et de la pêche
La chasse et la pêche sont aussi des activités très populaires dans les campagnes serbes. La chasse est favorisée par de nombreuses associations locales et des centaines de terrains de chasse s’étendant sur près de 9 millions d’hectares. La Voïvodine en comporte de nombreux, dont les plus connus sont ceux de Karadjordjevo et Jermenovci près de Belgrade. La pêche est pratiquée dans des eaux toujours claires, et les nombreuses sources et rivières poissonneuses sont un plaisir pour les pêcheurs. Les Serbes ont d’ailleurs l’habitude de partir en week-end avec une canne à pêche dans leur coffre.