Sharone a lancé son blog de voyage baptisé Povecham il y a 3 ans. À travers ce blog, elle passe en revue les clichés les plus répandus sur différentes destinations et se rend sur place pour savoir s'ils sont fondés ou pas. C'est aussi le point de départ de visites hors des sentiers battus et de voyages originaux. Sharon nous a raconté ses derniers coups de coeur parmi lesquels le Curaçao.
Comment avez-vous eu l'idée de lancer ce blog ?
Sharone : " Ce blog est né de discussions à la machine à café de mon travail. À chaque fois que j'annonçais mes destinations de vacances, je me retrouvais confrontée à plein de préjugés de la part de mes collègues. Et mon compagnon, qui voyage avec moi, s'est retrouvé face à des situations similaires. Il s'agissait de remarques toutes bêtes comme par exemple " En Italie, on ne mange que de la pizza et des pâtes. " ou encore " En Bretagne, il pleut tout le temps. " C'est comme ça qu'on a eu l'idée de lancer un blog voyage qui irait au-delà des préjugés. Avant chaque voyage, on annonce la destination sur notre blog et on demande aux internautes quels sont les clichés qu'ils ont en tête sur la destination en question. Puis quand nous sommes sur place, on organise notre séjour autour de ces clichés, on essaie de savoir s'ils sont vrais ou pas et, surtout, s'il y a d'autres choses intéressantes à découvrir autour. "
Vous avez baptisé votre blog " Povecham ", que signifie ce mot ?
Sharone : " C'est juste un terme ludique et différent qui permettait d'éviter d'utiliser pour la énième fois le mot " voyage " ou " travel ". Mais étymologiquement " Po-ve-cham " ce sont 3 mots en hébreu qui signifient " ici-et-là-bas " Donc finalement " Povecham " cela veut dire " ce qu'ici on pense de là-bas. "
Parmi tous les voyages que vous avez faits, quels sont ceux qui vous ont le plus ont marquée ?
Sharone : " C'est difficile de choisir, car on a beaucoup voyagé, mais le dernier en date c'était Curaçao. C'est un petit bijou caché. On n'a presque pas envie d'en parler, car on aimerait le garder que pour nous. C'était vraiment bien, c'est une destination des Caraïbes méconnue des Français et un vrai petit paradis. Les articles sur Curaçao arrivent d'ailleurs bientôt sur le blog ! "
Pouvez-vous nous en dire plus sur le Curaçao ?
Sharone : " Lorsque on a dit qu'on partait à Curaçao, tout le monde nous a parlé de la liqueur bleue du même nom qu'on trouve dans les cocktails (rires). En fait, cette liqueur a été baptisée Curaçao en référence au bleu magnifique des eaux de Curaçao justement !
Curaçao c'est une petite île à un peu plus de 50 km du Venezuela, bien en dessous des autres îles des Caraïbes. Généralement, on connaît plus ses îles soeurs qui sont Bonaire et Aruba. Toute l'année, il y fait 28 degrés avec un petit vent bien agréable. C'est donc un très bon plan.
On a choisi d'aller à Curaçao, car on aime beaucoup la Caraïbe et on voulait sortir des sentiers battus. L'avantage c'est que c'est un pays facile d'accès avec des vols directs depuis Amsterdam, puisque c'est une ancienne colonie néerlandaise. Le pays est indépendant depuis moins de 10 ans, mais a gardé de bonnes relations avec les Pays-Bas. L'île fait seulement 50 km de long et il suffit de louer une voiture pour vraiment la parcourir. "
Que peut-on découvrir sur place ?
Sharone : " On est parti 10 jours et, même si on aime le farniente à la plage, on aime aussi découvrir la culture locale et Curaçao est également riche en visites culturelles. Willemstad, l'unique ville et capitale de l'île, est classée Patrimoine mondial de l'UNESCO. Elle a une architecture étonnante, les bâtiments ressemblent à ceux qu'on peut trouver à Amsterdam, mais ils sont colorés. C'est vraiment agréable de s'y balader, on se croirait dans un décor de théâtre. Comme dans toutes les îles des Caraïbes, Curaçao a de manière générale un important héritage culturel. Par exemple, les habitants parlent quatre langues : le néerlandais, l'anglais, l'espagnol et le papamiento qui est un joyeux mélange de toutes ces langues.
Au-delà des aspects culturels, Curaçao c'est aussi des kilomètres et des kilomètres de plages superbes "
La vie est-elle chère à Curaçao ?
Sharone : " Oui elle est assez chère comme souvent sur les îles. C'est une île qui était dans le giron des Pays-Bas il y a seulement dix ans de cela. Donc le niveau de vie est équivalent à ce qu'on peut trouver en Europe. On peut payer en dollars, en euros et en florins, la monnaie locale, mais on est sur des tarifs qui sont similaires à ceux de l'Europe au niveau de l'hébergement et des restaurants. On peut quand même faire des économies en mangeant de la street food. Côté logement, on peut trouver des choses insolites. Par exemple, on a dormi dans une ancienne usine de glaces, qui a été transformée en hôtel, et on peut voir des photos de l'époque de l'usine. "
Avez-vous eu un coup de coeur pour une autre destination ?
Sharone : " On a beaucoup aimé la Corée du Sud. On a adoré la culture coréenne qui est un mélange de modernité et de tradition. La péninsule est petite et très bien desservie donc on peut avoir rapidement un aperçu assez complet du pays. On a pu faire de tout, aussi bien de la mégapole comme Séoul que des temples perdus dans les montagnes. On a séjourné dans un temple avec des moines et on a mangé dans le silence total des plats végétariens tout en se levant à 5h du matin pour assister aux cérémonies religieuses. "
Quelles sont les prochaines destinations que vous allez explorer pour votre blog ?
Sharone : " En septembre, on part faire un road trip en Andalousie et on va visiter toutes les plus belles villes de cette région. J'ai vécu en Espagne et je n'ai jamais eu l'occasion d'y aller donc c'est un rêve que j'avais envie de réaliser depuis longtemps. J'ai hâte d'y être. "
Avez-vous des revenus grâce à votre blog ?
Sharone : " Nous, on ne veut pas en vivre, c'est un choix, car mon conjoint et moi nous travaillons tous les deux dans des domaines que nous adorons. Et comme moi je suis dans le digital, mon expérience me sert aussi à développer mon blog finalement. "
Pour suivre le blog de Povecham : https://povecham.com
Retrouvez l'intégralité de l'interview en écoutant le podcast ici.