Guide de voyage Maroc

Les métiers d'art sont nombreux et aussi impressionnants les uns que les autres ! Des tanneries sont visitables à Taroudant, des poteries à Merzouga, des tapisseries à Marrakech. Les bâtiments sont riches de mille décorations diverses, de moulures esthétiques. Et enfin, toute la culture berbère apporte la science de la confection des bijoux.

C’est la grâce divine, et généralement la chance dans le monde arabe. Elle s’obtient en invoquant la mémoire d’un saint homme ou mieux encore, en effectuant un pèlerinage sur les lieux de son sanctuaire (koubba ou zaouïa). Pour s’assurer la baraka, il faut ramasser de la terre près du mausolée et la conserver précieusement comme une relique !

Dans le Sud du Maroc, attendez-vous à faire de la route. Par bonheur, elles sont pour la plupart du temps en bon état, soit neuves, soit refaites récemment. Il faudra parfois emprunter des chemins sableux et les manœuvres pourront être difficiles. Dans tous les cas, soyez patient : une quinzaine d'heures est nécessaire pour relier Agadir à Dakhla !

Véritable village fortifié appartenant au seigneur, la kasbah servait de refuge aux paysans en cas d’attaque. Elle est construite en pisé, un mélange de terre argileuse et de cailloux, résistant étonnamment au temps. Le Sud marocain recèle les plus belles kasbahs, dont certaines datent du XVII^e siècle. Celle d’Aït Benhaddou en est un bel exemple.

Par excellence, le dromadaire symbolise le Sud Marocain. D'abord pour le côté exotique que renvoie ce drôle de ruminant à bosse, mais surtout, pour l'image historique qu'il reflète. En effet, pendant des siècles il fut l'élément nécessaire aux itinéraires caravaniers des nomades du désert. Et le développement de la région lui doit beaucoup.

Connus aussi sous le terme de caravansérail, les fondouks sont d’anciennes auberges où venaient se reposer les marchands et leurs dromadaires. Ils sont devenus aujourd’hui des lieux de stockage de marchandises. On compte 155 fondouks dans la médina de Fès, dont certains ont été restaurés. Le plus beau est sans aucun doute le fondouk Nejjarine.

La grimpe d'extérieur ou « outdoor » favorise la venue de touristes amoureux d'escalade venant du monde entier. En effet, plusieurs parois deviennent de véritables terrains de jeux appréciés des grimpeurs. Le plus connu se trouve à un peu plus de deux heures de Ouarzazate, à Todgha, et dispose de plus de 350 voies, de l'amateur au confirmé.

L’occasion de se relaxer au hammam ne manquera pas au Maroc ! Outre leur fonction de purifier le corps, ces bains de vapeur humide ont aussi un rôle social important. Chacun s’y rend certes pour se laver, mais aussi pour rencontrer ses semblables et bavarder. Généralement, il y a deux hammams publics : l’un pour les femmes, l’autre pour les hommes.

L'autre colonne vertébrale du pays avec le roi, c'est la religion musulmane. Dans le Sud marocain, comme dans tout le pays, les prières se déroulent cinq fois par jour, peuvent se produire dans la rue, en plein trek, au milieu d'une sortie 4x4. Il n'est pas surprenant de voir l'un de vos guides du jour prendre une pause pour effectuer sa prière !

Ce sont les écoles coraniques qui étaient autrefois chargées de l’éducation des étudiants en théologie, en histoire ou en sciences. Sous les sultans mérinides, elles se multiplièrent partout au Maroc. La salle de prière est un pur joyau architectural, ornée de zelliges ciselés. Seul monument religieux ouvert aux non-musulmans, profitez-en !

En quelques années, la ville de Dakhla est devenue l'un des spots les plus populaires dans le monde de la glisse. Barack Obama et le Prince William s'y sont rendus ! Il faut dire que les conditions y sont favorables toute l'année, ce qui constitue l'un des critères les plus appréciables pour les sportifs. Plus au nord, Essaouira attire également.

C’est la vieille ville située à l’intérieur des remparts, très populaire et bouillonnante d’activités. Les médinas de Marrakech et de Fès envoûtent par leur dédale de ruelles, leurs effluves intenses et leur myriade de boutiques artisanales. En se perdant dans leurs venelles tortueuses, c’est plonger dans une ambiance médiévale hors du temps !

Littéralement « la ville ancienne », la médina est le centre historique des villes que vous allez visiter. Toutes ne sont pas d'envergure similaire, et surtout, ne bénéficient pas du même état de conservation. Si la plupart sont préservées et mises en valeur, la médina d'Agadir par exemple, fut entièrement refaite à neuf pour les touristes.

Membre de la mosquée, le muezzin appelle à la prière du haut de son minaret en modulant des sourates du Coran. Il était autrefois choisi pour sa voix tonitruante qui devait faire écho dans toute la ville. Aujourd’hui, les haut-parleurs ont remplacé son long souffle, ce qui n’altère en rien le dépaysement engendré par les cinq appels par jour.

Le rôle du Roi au Maroc dépasse l'artifice et les paillettes. Il est un élément fondateur de l'unité nationale, l'un des piliers rassemblant tous les Marocains à travers le pays. Populaire, il interfère pleinement dans la politique, possède de vrais pouvoirs exécutifs comme renvoyer un ministre incompétent, ou décider de nouvelles élections.

Les Berbères eurent l’idée géniale d’introduire cet arbre de Mésopotamie et de le planter là où il y avait des sources en plein désert : l’oasis venait d’être inventée !  Peu exigeant en eau, le palmier-dattier s’est bien adapté, en témoignent les coulées vertes le long des oasis. On y récolte de délicieuses dattes, très appréciées par les locaux.

Si le Maroc était une maison, le Sahara serait son jardin ! Et quelle surface ! Grand comme la moitié de la France, la partie marocaine est l'une des portes d'entrée d'un désert immense qui s'étend sur une dizaine de pays à travers l'Afrique. Toujours contesté, le Sahara occidental est régulièrement l'objet de revendications de la part d'Alger.

On désigne souvent par ce terme une maison, mais c’est un abus de langage. Le riad est en fait la cour intérieure d’une maison. Avec sa fontaine centrale et sa végétation luxuriante, cet espace est un délicieux havre de paix et de fraîcheur, inspiré du patio andalou. On y passe d’agréables moments en famille, isolé de l’agitation de la médina.

Le souk est l'une des attractions phares de la culture marocaine. On s'y rend en flânant, en se laissant porter par les odeurs, attirer par les couleurs ou attraper par un commerçant accrocheur. C'est un lieu d'émerveillement permanent où la tradition ancestrale du négoce s'exprime à chaque ruelle et devient, au fil des jours, un jeu amusant.

Mélange de chaux, de ciment blanc et de pigments, le tadelakt est un revêtement décoratif, dont la préparation requiert un certain savoir-faire. Il est utilisé traditionnellement pour habiller salles de bain et hammams, car il présente l’avantage d’être étanche. Au toucher, il offre une sensation de douceur, lui qui est poli à l’aide de galets.

Si la nourriture est l'un des principaux atouts du pays, avec de nombreux plats riches et relevés, le tajine reste la mascotte nationale, et l'on apprécie de comparer les différentes saveurs en fonction des restaurants. Les plats à tajines peuvent parfois devenir de vraies œuvres d'art et varient en fonction des villes traversées lors de votre voyage.

Tout simplement incontournable !  Et si l’on en boit dans tout le Maroc, c’est dans le Sud que sa consommation est la plus importante. Le thé à la menthe, c’est tout un rituel qui obéit à des règles précises, de sa préparation à sa dégustation. Difficile de décliner l’invitation, attendez au moins le troisième verre pour ne pas vexer vos hôtes.

On le boit à toute heure et dans n'importe quel environnement. Mais s'il est omniprésent dans la culture du sud du Maroc, il se boit toujours dans une atmosphère conviviale. La dégustation est un vrai rituel ! Les puristes apprécieront de distinguer toutes les étapes, de reverser le thé servi dans la théière, de déverser avec de la hauteur... etc.

C’est le bâtiment qui abrite le tombeau d’un marabout. Les fidèles y viennent pour prier, et pour bénéficier de la baraka du regretté saint homme. A partir du XVIII^e s., les zaouïas donnèrent naissance à un véritable culte des marabouts, que ce terme finit par désigner les confréries religieuses en général. Elles sont interdites aux non-musulmans.