Climat en Éthiopie
Les conditions météorologiques de l’Éthiopie sont largement déterminées par l’altitude et l’influence de la mousson en provenance de l’océan Indien divisant le pays en cinq zones climatiques. Le pays compte quelques contrées arides et totalement désertiques comme dans le Danakil. La dépression de Dallol y est même située 136 mètres au-dessous du niveau de la mer : le point le plus chaud de la planète ! La vallée de l’Omo et les régions semi-désertiques du plateau du Harangé connaissent aussi des sécheresses importantes. La majeure partie du pays est néanmoins constituée de hauts plateaux. Addis Abeba est elle-même située à près de 2 600 mètres d’altitude. En bordure des hauts plateaux, la savane domine le paysage. Dans les régions alpines au-delà de 3 800 m jusqu’au sommet, le Ras Dashen qui culmine à près de 4 550 mètres, un climat de haute montagne règne et il peut même y neiger la nuit en cas de pluie.
Un climat désertique dans les régions de basse altitude
Le triangle Afar, couvert au nord par le désert du Danakil, est soumis à un climat aride typique des régions désertiques, et marqué par des températures élevées et constantes aux alentours de 40 °C et par une pluviosité quasi nulle. La dépression de Dallol (connue pour ses paysages lunaires bleu, vert, ocre et jaune de concrétions rocheuses en formation) est l’endroit le plus chaud de la planète. L’été, les températures peuvent dépasser parfois les 50 °C. Les régions semi-désertiques au sud du plateau du Harargé, le long des frontières somaliennes et kenyanes, connaissent un type de climat similaire, toutefois marqué par des pluies occasionnelles en début d’année et juillet et août. Une sécheresse inédite sévit actuellement dans la vallée de l'Omo depuis près de cinq ans.
Un climat tempéré subtropical dans les hauts plateaux
Les hauts plateaux, enfin, sont, selon l’altitude, sous l’influence d’un climat tempéré subtropical ou subalpin, ou encore d’un climat alpin plus rigoureux. Fortement liée au régime de mousson, cette zone est soumise à une pluviosité de faible intensité entre mars et mai puis constante et abondante de mi-juin à mi-septembre. La saison sèche, d’octobre à mars, enregistre les températures les plus élevées, au-delà de 20 °C, sauf en altitude où, d’octobre à janvier, celles-ci ne dépassent guère les 15 °C, chutant même parfois en-dessous de 0 °C durant la nuit. En bordure des hauts plateaux, au-dessous de 1 500 m, s’étend une vaste zone de savane bénéficiant d’un climat semi-aride et recevant annuellement de 100 à 500 mm de pluie. Seule la zone frontalière du Soudan, d’une élévation entre 500 et 1 000 m, jouit d’un climat tropical marqué par des températures moyennes de 30 °C, un taux d’humidité élevé et une pluviosité abondante de juin à octobre, dépendante du régime de mousson atlantique.
Une saisonnalité touristique dictée par les pluies
C’est pendant la saison sèche d’octobre à mars que le pays est le plus visité. C’est la saison de trekking idéale dans les massifs du Balé ou du Simien ou la visite du Tigré, de la région du lac Tana et de celle d’Harar à l’est. Encore un peu humide, le mois d’octobre correspond également à la période de floraison sur les hauts plateaux où les paysages deviennent encore plus beaux. À Lalibela, Noël, Timkat (en janvier) et Fasika (Pâques orthodoxe) sont des périodes de fête religieuse spectaculaire de très haute saison à ne pas manquer ! Bahar Dar est au centre de la fête de Timkat. La saison de mi-mai à novembre est en revanche à éviter dans la région du Danakil où les températures caniculaires frôlent les 50 °C. Les tours sont de toute façon fermés à cette période. De mai à septembre, c’est la saison des pluies dans le Nord, particulièrement de juin à août. Les randonnées deviennent impossibles et les visites ne sont pas agréables. Il pleut un peu moins à l’est, mais il est cependant plus agréable de visiter le sud de l’Éthiopie (la vallée de l’Omo notamment) de juin à septembre, lorsque les pluies sont rares.