Guide de voyage Réunion

Avec ses longues pattes, cette araignée (Heteropoda venatoria), inoffensive et typique des îles de l'océan Indien, donne la chair de poule à ceux qui la croisent. Son corps mesure de 2,2 à 2,8 cm et ses pattes peuvent atteindre les 12 cm. Elle ne tisse pas sa toile, mais se glisse dans les moindres recoins des cases et surprend par ses grands bonds.

Vous en verrez des bouchons ! D’un côté ces bouchées de viande de porc ou de poulet, enveloppées dans une feuille de pâte puis cuites à la vapeur, une spécialité locale d’inspiration chinoise. De l’autre, les bouchons… routiers. Les embouteillages des heures de pointe sur la route du littoral vous laisseront le temps d’apprécier la vue sur la mer.

Plat de référence de la gastronomie locale, cette spécialité est composée d’une base de riz blanc, accompagné de viande, de poisson, de fruits de mer ou autres, mijotés avec des oignons, des tomates, de l'ail, du gingembre et du curcuma. Des « grains » (pois du Cap, haricots blancs ou lentilles), et parfois aussi des « brèdes », l’accompagnent.

Les Réunionnais prennent un malin plaisir à railler, taquiner les uns, se moquer des autres, bref, à moukater. Si ces acrobaties verbales sont généralement de bonne guerre, le moukatage n'épargne personne. L'île est petite et les rumeurs circulent à toute allure sur les ondes du ladilafé (les commérages). Le passe-temps d'une île : tout se sait.

En termes géologiques, le cirque est une cuvette formée par l'affaissement d'une montagne. Il y a trois cirques à la Réunion : Cilaos, Mafate et Salazie. Au cœur de l'île, protégés par des remparts de plus de 1 000 m de hauteur, ils ne sont reliés au monde extérieur que par une rivière, encaissée dans des gorges. De véritables mondes à part !

Désignant une langue, un peuple et une culture, le créole est l’identité même de l’île. Le parler créole constitue le premier dépaysement auquel le touriste est confronté. Mélange imprécis, si profondément enraciné dans les mœurs, la créolité réunionnaise s’enrichie perpétuellement des spécificités des individus qui la peuplent.

Le dodo est un gros oiseau disparu depuis de nombreuses années. Il y en avait à Maurice, et peut-être aussi à la Réunion, bien que cela n'ait jamais été scientifiquement prouvé. En tout cas, c'est ce que la légende a toujours voulu, au point qu'aujourd’hui le dodo est l'un des emblèmes de l'île, et surtout de la bière locale, de la marque Bourbon.

Ce n’est pas vous qui faites votre sieste sous les filaos après un bon pique-nique mais bien un reptile dont le plus connu sur l’île est le caméléon panthère. Originaire de Madagascar, il a peuplé l’île de ses couleurs bariolées, mais il est pourtant aujourd’hui très menacé. Son extrême lenteur le rend vulnérable face aux voitures et aux prédateurs.

Nommé ainsi à cause de sa longue queue, cet oiseau blanc des mers du Sud, tacheté de traits noirs, est l’emblème de la Réunion, même s’il n’est curieusement pas une espèce endémique de l’île. Vous pourrez l’observer le long des falaises réunionnaises, ou près des ravines, entre deux parties de pêche où il part à l'assaut de petits poissons de mer.

Une ravine est une formation géomorphologique et hydrogéologique naturelle créée par le ruissellement des eaux que vous retrouverez partout dans l’île. Elles portent des noms de personnages historiques, d’animaux qu’on y pêche ou bien sont la marque d’une histoire romantique ou dramatique. Elles ont plein de choses à vous raconter et à vous faire vivre.

Le zamal est une herbe très recherchée et qui pousse à l’ombre des regards indiscrets. Probablement arrivée avec les engagés au XIX^e siècle, la plante s’est très bien acclimatée à la Réunion et remplace aujourd’hui le cannabis. N’oubliez pas qu’il est, bien sûr, interdit et que les peines encourues sont les mêmes que dans l’Hexagone.

Zoreil est le nom donné aux personnes originaires de l’Hexagone, qu’elles soient touristes ou résidentes de longue date. Les légendes disent que l'oreille tendue du métro qui ne comprend pas le créole devient rouge au soleil ou bien que la punition que les contremaîtres réservaient aux marrons était de couper l'oreille.