Histoire Histoire

C'est au cours de la dernière période glaciaire que les premiers occupants de l'actuelle Ontario font leur apparition. Ils investissent graduellement le nord du continent, vers l'intérieur du Canada, lors de la fonte des extrémités sud des glaciers continentaux, et subsistent essentiellement de la pêche et de la chasse. Des sites paléo-indiens, parmi les plus importants au pays, ont d'ailleurs été découverts dans le sud de l'Ontario, le long des rives de l'actuel lac Huron et de la baie Georgienne. D'autres sites archéologiques, datant de l'ère de la poterie, révèlent un système de commerce décentralisé permettant l'importation de biens venant d'ailleurs sur le continent, tel que le golfe du Mexique. Au IXe siècle, les Hurons-Wendat et les Haudenosaunee peuplent le sud du Bouclier canadien et y font la culture des trois sœurs (maïs, haricot et courge). À l'arrivée des explorateurs européens, au début du XVIIe siècle, plusieurs nations autochtones peuplent désormais l'Ontario : les Cris au nord ; les Ojibwés, les Odawas et les Algonquins le long de la rive nord du lac Supérieur et dans l'actuelle province de Québec ; les Hurons-Wendat dans les environs de la baie Georgienne ; et les Potawatomis et le peuple des Neutres à l'extrémité sud de la province.

Voir le top 10 associé à ce dossier : Personnages historiques

Début XVIIe

Les premiers explorateurs européens s'aventurent dans l'actuelle Ontario : Henry Hudson explore la côte de la baie James, alors qu'Étienne Brûlé et Samuel de Champlain voyagent le long de la rivière des Outaouais jusqu'au centre de l'Ontario. Brûlé, considéré comme le premier Européen franco-ontarien, vivra d'ailleurs parmi les Amérindiens jusqu'à sa mort.

L'esplorateur Henry Husdon © Everett Historical - Shutterstock.Com.jpg

1639

Les jésuites français fondent la mission Sainte-Marie chez les Hurons, l'une des premières colonies européennes des terres intérieures en Amérique du Nord.

Milieu du XVIIe

Les différentes tribus amérindiennes s'allient aux Européens dans le commerce des fourrures, entraînant ainsi une série d'attaques entre ces différentes nations qui cherchent à profiter de cette lucrative activité commerciale. Les plus connues sont les guerres iroquoises (ou haudenosaunee) qui les opposent à d'autres groupes iroquoiens (notamment les Hurons-Wendat qu'ils chasseront) et les forces coloniales françaises.

Fin XVIIe – début XVIIIe

René-Robert Cavelier de La Salle fait construire le navire Griffon afin d'explorer les Grands Lacs, reliant ainsi les colonies françaises à Québec aux postes de traite établis le long de la rivière Mississippi jusqu'en Louisiane.

Du côté des Grands Lacs, plusieurs postes de traite français jouent un rôle primordial dans le commerce des fourrures, notamment le fort Frontenac (Kingston), le fort Niagara, le fort Détroit et le fort Michilimackinac.

1713

Les conflits franco-britanniques en Europe ont des répercussions sur les colonies : le traité d'Utrecht, qui met fin à la guerre de Succession d'Espagne, permet aux Britanniques d'annexer les territoires de la baie d'Hudson, de Terre-Neuve et de l'Acadie rebaptisée Nouvelle-Écosse.

La guerre franco-britannique de 1741-1748 se terminera avec le traité d'Aix-la-Chapelle qui permettra le rétablissement du statu quo.

1758-1759

Les Britanniques brûlent le fort Frontenac et s'emparent de celui de Niagara, prenant ainsi le contrôle de la région.

1763

Le traité de Paris cède la Nouvelle-France à la Grande-Bretagne. La France a définitivement perdu ses possessions canadiennes, sauf l'archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon.

Années 1780

La Grande-Bretagne reconnaît l'indépendance des États-Unis, ses anciennes colonies américaines. Le traité de Paris de 1783 dessinera d'ailleurs la frontière sud de l'Ontario, divisant les Grands Lacs de part et d'autre.

Les premiers loyalistes américains, restés fidèles à la Couronne britannique, arrivent au Canada et se réfugient dans le sud de l'Ontario. Ils sont environ 6 000 à 10 000, suivis d'autres Américains attirés par le bas prix des terres.

1791

L'Acte constitutionnel instituant un gouvernement représentatif partage le pays en deux provinces : le Haut-Canada anglophone (Ontario) et le Bas-Canada francophone (Québec).

1793

John Graves Simcoe, gouverneur de la province du Haut-Canada, choisit York (actuelle Toronto) comme capitale du Haut-Canada et fait construire non loin Fort York.

Statue de John Grave Simcoe © DeymosHR - Shutterstock.com.jpg

1812-1815

La guerre anglo-américaine éclate et se conclura par la signature du traité de paix à Gand qui rétablira le statu quo.

1825-1842

La population du Haut-Canada avoisine le demi-million de personnes, chiffre qui doublera vers 1851. Ce sont, pour la plupart, des immigrants venus des îles britanniques, dont plus de la moitié sont des Irlandais. Cela force l'expansion de la colonie qui s'éloignera peu à peu des Grands Lacs vers le nord de la province.

Milieu des années 1830

Signature de plusieurs traités concernant la majorité des terres arables du Haut-Canada dans la région des Grands Lacs, notamment avec les Premières Nations afin d'acquérir leurs territoires ancestraux. Elles seront dédommagées par des produits divers et autres promesses et, éventuellement, obtiendront une fraction de leurs terres sous le statut de réserves. Plusieurs autres traités ont été signés par la suite, jusqu'au XXe siècle.

En 1834, l'agglomération de York devient Toronto et est incorporée comme ville, la première de l'Ontario.

1837-1838

Des rébellions contre la Couronne britannique éclatent dans le Haut et le Bas-Canada. La situation politique est également au cœur du sujet, notamment dans le Bas-Canada où le soulèvement fut bien plus violent. Dans le Haut-Canada, les Anglophones radicaux sont dirigés par William Lyon Mackenzie qui se rebelle contre le système népotiste de l'administration gouvernementale de la colonie. Le tout se soldera par un échec.

1841

Suite à la suspension de la Constitution de 1791, le gouverneur général britannique Lord Durham propose l'union du Bas et du Haut-Canada, connue sous le nom d'Acte d'Union, créant le Canada-Uni.

1848

La réforme gouvernementale rend le Conseil des ministres responsable devant l'Assemblée législative et les électeurs.

1848-1851

Robert Baldwin (1804-1858) et Hippolyte LaFontaine (1807-1864)

Pour certains historiens, le Canada ne serait pas né en 1867 mais quelques années plus tôt, grâce à ces deux hommes. L'un catholique francophone, l'autre protestant anglophone, ils ont entretenu une solide collaboration politique de 1848 à 1851 et permis d'établir des principes fondateurs à l'unification du pays. Au sein de leur gouvernement, pour la première fois, les décisions n'étaient désormais plus assurées par les pouvoirs coloniaux mais par des représentants élus par les citoyens. Ce moment décisif pour la démocratie représentative au Canada a jeté les bases juridiques d’une nation plus juste, fondée sur l’inclusion et l’égalitarisme. Entre autres faits majeurs, ils ont instauré un système d’éducation publique, opté pour une approche non violente de la politique et posé les fondements de la politique d'immigration du pays. Considérés comme des visionnaires, leur mémoire est rappelée chaque année à l'occasion de la Conférence LaFontaine-Baldwin, créée par John Ralston Saul, qui met à l'honneur un grand intellectuel public.

shutterstock_1353227144.jpg

Années 1850

L'agriculture, notamment pour du blé, est au cœur de l'économie de l'Ontario, avant de passer à l'élevage laitier et aux cultures maraîchères. Pendant cette décennie, on assiste aussi à une croissance urbaine et industrielle avec le développement, notamment, des textiles, de la métallurgie et des équipements et machines agricoles.

Toronto est également en pleine croissance, devenue une plaque tournante de l'industrie manufacturière, un important centre ferroviaire et la capitale provinciale.

1867

L'Acte de l'Amérique du Nord britannique crée la Confédération canadienne qui regroupe les provinces de l'Ontario, du Québec, du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse. Le nouvel État, aussi appelé Dominion canadien, obtient la totale maîtrise de ses affaires étrangères, mais la Couronne britannique reste toutefois représentée.

1867-1871

John Sandfield Macdonald (1812-1872)

Premier ministre de l'Ontario, il cumule à la fois les fonctions de ministre et celle de procureur général de l'Ontario de 1867 jusqu'en décembre 1871. Jouissant d'une forte popularité, et reconnu pour son intégrité et son savoir-faire politique, il s'oppose aux politiques de Lord Elgin. Avant la Confédération canadienne, il préconise le principe de la double majorité qui permettrait de sauvegarder plus adéquatement les particularités des deux parties du Canada-Uni. Alors que sa tentative d'appliquer le principe de la double majorité échoue, il propose une coalition des diverses tendances idéologiques au sein d'un même gouvernement afin de contrer l'instabilité politique qui règne au Canada. Cette coalition sera finalement appliquée par George Brown, John A. Macdonald et George-Étienne Cartier.

1876

La Loi sur les Indiens, qui ne concerne que les Premières Nations, est introduite par le gouvernement fédéral et vise à éradiquer la culture des Amérindiens et à promouvoir leur assimilation dans la société euro-canadienne. C'est cette même loi, malheureusement encore en vigueur de nos jours, qui régit les réserves dans lesquelles ils vivent partout au pays.

1912

La frontière ouest de l'Ontario est officialisée, s'étendant jusqu'au lac des Bois. C'est d'ailleurs à cet endroit que subsiste une erreur d'arpentage, laissant une petite parcelle américaine au nord du 49e parallèle dans l'État du Minnesota. On la surnomme « Angle nord-ouest ».

Années 1920

Les industries minières, de l'automobile, de l'acier, du fer et des pâtes et papiers connaissent un essor soutenu en Ontario. Attirés par les emplois, des immigrants arrivent essentiellement d'Europe et d'Asie.

Pendant ce temps, Toronto occupe le 2e rang en termes économique et de population au Canada, juste derrière Montréal.

Fin 1920 - début 1930

Boom architectural durant lequel s'élèvent les premiers gratte-ciel de Toronto, dont le Royal York Hotel avec sa centaine de mètres de hauteur.

1934

La bourse de Toronto devient la plus importante au pays.

1973-1976

Construction par le Canadien National de la Tour CN, tour de communication et d'observation qui est l'emblème de la ville. Jusqu'en 2009, elle fut la plus haute tour de ce genre au monde.

ST031689.JPG

Années 1980

Toronto devient la ville la plus peuplée et le principal centre économique du pays.

2003

L'épidémie du syndrome respiratoire sévère (SRAS) frappe la province, une quarantaine de personnes meurent. Le SRAS a eu un impact important sur l'économie ontarienne, provoquant un ralentissement de la croissance mais pas pour très longtemps.

2010

Toronto accueille le sommet du G20 et la région de Muskoka le G8.

2015

Toronto est l'hôte des Jeux Pan/Parapanaméricains avec une dizaine de sites répartis dans la grande région métropolitaine.

2017

Célébration du 150e anniversaire de la Confédération du Canada. Plusieurs festivités se sont tenues dans la province, notamment à Ottawa, la capitale fédérale.

shutterstock_670130083.jpg

2018

Le 17 octobre, le Canada devient le deuxième pays au monde à légaliser et réglementer l'usage récréatif du cannabis.

2019

Le gouvernement ontarien et la Ville de Toronto ont conclu une entente afin de lancer le projet de construction d'une nouvelle ligne de métro dans la métropole. La ligne Ontario reliera Ontario Place au Ontario Science Centre via le centre-ville, et sa mise en service est prévue pour 2027.

Top 10 : Personnages historiques

Personnages historiques de l'Ontario

Plusieurs personnalités ont marqué l'histoire de l'Ontario, des premiers peuplements européens à l'ère contemporaine. Ainsi, explorateurs, alliés autochtones, militaires, rebelles et politiciens ont tous contribué à façonner l'Ontario d'aujourd'hui, toujours riche de ses racines amérindiennes, françaises et britanniques.

Aenon

Chef huron-wendat du village Toanché, il accueille l'explorateur Champlain à son arrivée en Huronie le 1er août 1615.

Timbre représentant Etienne Brûlé © rook76 - Shutterstock.com.jpg

Étienne Brûlé

Coureur des bois et aventurier, il vit parmi les Hurons et sert d'interprète et de guide pour l'explorateur Champlain.

Cavalier de La Salle © Morphart Creation - Shutterstock.com.jpg

Cavelier de La Salle

Explorateur de la région des Grands Lacs, il fonde fort Cataraqui (Kingston) sur ordre de Frontenac.

John Graves Simcoe © powerofforever - Shutterstock.com.jpg

John Graves Simcoe

Le premier lieutenant-gouverneur du Haut-Canada ainsi que le fondateur de York (Toronto).

Laura Secord © Labrynthe - Shutterstock.com.jpg

Laura Secord

Héroïne de la guerre de 1812, elle parcourt 32 km pour prévenir les Britanniques d'une attaque surprise américaine.

Joseph Grant © Joyce Nelson - SHutterstock.Com.jpg

John Brant

Aussi appelé Ahyouwaighs, ce surintendant des Indiens s'allie aux Britanniques lors de la guerre de 1812.

William Lyon Mackenzie © Prachaya Roekdeethaweesab - Shutterstock.com.jpg

William Lyon Mackenzie

Premier maire de Toronto, il dirige en 1837 la rébellion du Haut-Canada contre Sir Francis Bond Head.

George Brown ©  Morphart Creation - Shutterstock.com.jpg

George Brown

Politicien réformiste et journaliste, il fonde le Toronto Globe et est l'un des pères de la Confédération canadienne.

Jack Layton © meunierd - Shutterstock.com.jpg

Jack Layton

Homme politique adoré, il est député de Toronto-Danforth et chef du Nouveau parti démocratique jusqu'à sa mort.

Rob Ford © Trevor Christopher - Shutterstock.Com.jpg

Rob Ford

Maire de Toronto entre 2010 et 2014, il cumule déboires et scandales et perdra ses pouvoirs exécutifs.

Organisez votre voyage avec nos partenaires en Ontario
Transports
Hébergements & séjours
Services / Sur place
Envoyer une réponse