Découvrez l'Emilie-Romagne : Religions

La présence du Saint-Siège à Rome et deux mille ans d’histoire de la chrétienté en Italie ont rendu la religion catholique indissociable de l’horizon spirituel du pays. Dès le Ier siècle de notre ère, le christianisme pénètre progressivement dans tout l’Empire romain. Plusieurs vagues de persécutions accablent les premiers chrétiens, mais l’édit de tolérance de l’empereur Constantin, en 313, leur octroie la liberté de culte. En 392, le christianisme s’impose comme la religion officielle de l’Empire romain. Peu à peu, Rome est devenue le centre du monde chrétien et le pape, le chef spirituel de tous les catholiques. En Emilie-Romagne, la religion catholique reste dominante, mais d’autres confessions minoritaires sont représentées. Enfin, à côté de la tradition religieuse coexiste un creuset de mythes et croyances populaires dont les origines se perdent parfois dans la nuit des temps, jusque dans le vieux substrat païen et celtique.

Chrétienté et patrimoine italien

L’Italie compte nombre d’églises, de saints et de sanctuaires du monde chrétien. En Emilie-Romagne, plusieurs églises sont consacrées à des figures saintes ayant foulé le sol de la région, qu’il s’agisse d’évêques locaux ou de saints martyrs, à commencer par saint Apollinaire : originaire d’Antioche, ce disciple de saint Pierre le suit à Rome puis part évangéliser les populations de Ravenne ; c’est dans le port de Classe qu’il subit le martyre au temps de Vespasien. Deux basiliques sont consacrées au saint : l’une à Ravenne, l’autre à Classe, édifiée sur le lieu de son supplice. Plusieurs évêques des premiers siècles de l’ère chrétienne ont été élevés au rang de saints patrons de leurs cités respectives : c’est le cas de San Gemignano, évêque de Modène, de San Prospero à Reggio Emilia, de San Gaudenzio à Rimini, de San Petronio à Bologne, etc. C’est également à Bologne que se trouve le sanctuaire de saint Dominique, fondateur de l’ordre des dominicains au XIIIe siècle. Son sépulcre est conservé dans la basilique San Domenico.

Le territoire de la région est également parsemé de sanctuaires consacrés au culte marial. Celui de la Madone de San Luca, près de Bologne, est particulièrement scénographique avec son portique d’accès de 3 km de long constitué de 666 arcades.

Les pèlerins ont de tout temps traversé la région, soit pour embarquer pour la Terre sainte depuis le port de Classe, soit pour gagner Rome ou Assise. Une portion de la Via Francigena, la voie de pèlerinage empruntée dès le Xe siècle pour gagner Rome depuis Canterbury, parcourt l’ouest de la région, traversant Piacenza et Fidenza.

Les autres religions

Si le catholicisme est majoritaire en Emilie-Romagne, il cohabite avec d’autres religions. La communauté musulmane compte environ 182 000 personnes et ses représentants sont originaires d’Europe de l’Est et du Maghreb. Les chrétiens orthodoxes, issus d’Europe de l’Est également (Roumanie, Ukraine, Moldavie), arrivent ensuite, avec plus de 150 000 individus, devant les membres de la communauté juive. Les villes de Bologne, Parme, Ferrare et Modène comptent des communautés juives actives, et l’on peut aujourd’hui encore se promener dans les ruelles des anciens ghettos de Ferrare et Bologne.

Légendes et croyances populaires

D’anciens mythes et croyances populaires, dont le souvenir s’est perpétué par la culture orale, appartiennent encore à la mémoire collective.

A commencer par les êtres fantastiques qui peuplent villes et campagnes d’Emilie-Romagne et peuvent être bienfaisants, comme les fées, ou maléfiques, comme les sorcières et démons. En Romagne, le Mazapégul est un elfe facétieux qui aime taquiner les paysans et troubler le sommeil des jeunes filles. Il présente un aspect hybride, mi-chat mi-singe. Les châteaux et forteresses sont, quant à eux, hantés par des fantômes.

Les croyances populaires sont bien souvent teintées de superstitions : ainsi, tous les étudiants qui fréquentent l’université de Bologne savent qu’ils doivent éviter de traverser la Piazza Maggiore en diagonale au risque de compromettre leur année académique.

Enfin, si vous êtes une femme en quête d’amour, rendez-vous au Museo d’Arte de Ravenne pour y embrasser la statue funéraire du beau chevalier Guidarello Guidarelli : vous serez assurée de vous marier dans l’année !
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