Histoire Histoire

L'Emilie-Romagne comprend deux zones historiquement distinctes : l'Emilie et la Romagne. L'Emilie prend son nom de l'antique Via Emilia construite par le consul romain Marcus Aemilius Lepidus en 187 av. J.-C. La Romagne tire son nom du latin Romània, qui est le mot que les Romains employaient pour désigner la région proche de Ravenne, devenue capitale de l'Empire romain d'Occident en 402. Ces deux zones suivent un parcours historique indépendant à partir de la chute de l’Empire romain d’Occident en 476 de notre ère. Si leurs destinées s’entremêlent encore durant le haut Moyen Age, la scission a lieu dès le IXe siècle lorsque la Romagne est intégrée aux Etats pontificaux, tandis que les villes de l’Emilie sont érigées en Communes libres puis en sièges de duchés. En 1860, les deux régions sont intégrées au Royaume d’Italie. Elles fusionnent en une seule région en 1947.

1 000 000 avant le présent - IIe millénaire av. J.-C

Préhistoire

La présence humaine en Italie est attestée depuis le Paléolithique inférieur. En Emilie-Romagne, les contreforts des Apennins ont livré plusieurs sites archéologiques d’une grande importance pour l’étude de la Préhistoire italienne. Sur le mont Poggiolo, dans la province de Forlì-Cesena, un site d’extraction et de travail de la pierre, exploité en 800 000 avant notre ère, a été identifié : des milliers d’instruments lithiques y ont été retrouvés. Près de Bologne, à San Lazzaro di Savena, d’autres outils en pierre remontant à près d’un million d’années ont été découverts.

Au Néolithique (v. 3500-2000 av. J.-C.), les populations se sédentarisent ; des traces d’établissements composés de villages de cabanes ont été mis en évidence dans la plaine padane lors de fouilles archéologiques.

IXe siècle-VIIIe siècle

Les Villanoviens

L'âge du fer en Italie démarre au IXe siècle av. J.-C. avec l’épanouissement de la civilisation villanovienne, dont le faciès culturel a été identifié à Villanova près de Bologne. Les Villanoviens pratiquent l’incinération des défunts, dont les cendres sont recueillies dans une urne biconique. Ils établissent des villages de cabanes dans la plaine du Pô, mais aussi en Toscane et dans le nord du Latium.

VIIIe siècle-IVe siècle

Étrusques et Celtes

Les spécialistes s’accordent aujourd’hui sur le fait que les Étrusques ne sont pas des envahisseurs, mais les descendants des Villanoviens qui se mêlent à des populations arrivées de l’extérieur et qui se singularisent, donnant naissance à une civilisation originale qui s’étend du Latium à la plaine du Pô. Bologne (Felsina) et Parme sont des fondations étrusques. Sur le littoral adriatique, Spina est un comptoir commercial où Grecs et Étrusques échangent leurs marchandises. Ces derniers connaissent une grande prospérité économique qui culmine au VIIe siècle av. J.-C., grâce à l’exploitation et au commerce des minerais de cuivre et de fer de Toscane et de l’île d’Elbe. Ils exportent des objets en bronze et des céramiques dans le pourtour méditerranéen et se heurtent souvent à la concurrence des Grecs et des Carthaginois. Ils semblent avoir eu une grande influence sur la culture romaine, notamment dans les domaines des arts et de la divination. Un bon exemple de leurs pratiques divinatoires se trouve à Piacenza : le “foie de Plaisance” est la reproduction en bronze d’un foie de bovin recouvert d’inscriptions, sorte de copion devant guider l’haruspice dans sa lecture des entrailles animales afin d’interpréter les volontés des dieux. Cependant le déclin de la civilisation étrusque commence en 396 av. J.-C., avec la prise de Véies par Rome, tandis qu’au nord les continuelles incursions de tribus celtes (Lingons, Sénons et Boïens) affaiblissent les centres de la plaine du Pô. C’est aux Celtes que l’on doit l’introduction de l’élevage porcin dans le nord de l’Italie.

IIIe siècle av. J-C. - 476 ap. J.-C

Rome

Afin de contrer la menace celte, Rome fonde en 268 av. J.-C. Ariminum (Rimini) sur la côte adriatique. A partir de là, elle entame la conquête de la plaine du Pô. Entre 191 et 187 av. J.-C., le consul romain Marcus Aemilius Lepidus se lance dans une importante entreprise édilitaire : l’ouverture d’une voie de communication reliant efficacement Piacenza à Rimini, un axe rectiligne traversant la plaine en suivant une diagonale qui longe les premières collines des Apennins : c’est la Via Emilia, baptisée du nom du consul et qui léguera son nom à la région. Son parcours croise une série de cours d’eau descendant des Apennins ; à leur intersection se développent les principaux centres habités : Fidentia (Fidenza), Regium Lepidi (Reggio Emilia), Mutina (Modène), Bononia (Bologne), Forum Cornelii (Imola), Faventia (Faenza), Forum Livii (Forlì), Caesena (Cesena). La plaine du Pô fait alors partie de la province de la Gaule cisalpine.

Sous l’empereur Auguste (31 av. J.-C. - 14 ap. J.-C.), les territoires correspondant approximativement à l’Emilie-Romagne actuelle forment le district administratif de Regio VIII Aemilia. Le port militaire de Classe, près de Ravenne, abrite la plus importante flotte romaine de Méditerranée orientale. En l’an 215, une réorganisation administrative sépare l’Aemilia, entre Piacenza et Bologne, de la Flaminia à l’est, préfigurant la distinction historique entre Emilie et Romagne.

Au IVe siècle, le christianisme, dont la pratique est légitimée sous Constantin qui promulgue l’édit de tolérance de Milan en 313, se diffuse sur tout le territoire de l’Empire, tandis que l’organisation ecclésiastique se met en place. Il devient religion d’Etat en 392 sous l’empereur Théodose. A sa mort, ses fils se partagent l’Empire : Arcadius règne sur l’Empire romain d’Orient depuis Constantinople ; Honorius gouverne l’Empire romain d’Occident dont la capitale est transférée de Milan à Ravenne en 402. C’est l’aube d’une période artistique florissante pour la cité romagnole et pour son port de Classe, dont témoignent aujourd’hui encore ses édifices religieux ornés de splendides mosaïques.

Empereur Auguste © ROMAOSLO - iStockphoto.com.jpg

476-962

Haut Moyen Âge

En 476, l’Empire romain d’Occident s’effondre : le dernier empereur, Romulus Augustule, est destitué par le barbare Odoacre à la tête d’une armée ostrogothe. La péninsule va connaître des âges sombres : depuis Constantinople, l’empereur Justinien (527-565) veut reconstituer l’Empire romain ; le territoire italien est alors ravagé par les combats qui opposent ses troupes à celles des Ostrogoths. L’arrivée des Lombards en Italie à partir de 568 met fin aux guerres gréco-gothiques : l’Emilie passe sous leur domination et Parme est érigée en duché, tandis que la Romagne demeure sous le contrôle de Byzance jusqu’en 751 avec la conquête lombarde de Ravenne.

A Rome, les papes s’inquiètent de l’avancée lombarde et font appel aux Francs. Leurs interventions dans la péninsule, en 758 sous Pépin le Bref puis en 774 sous Charlemagne, seront à l’origine des Etats pontificaux. Ceux-ci sont d’ailleurs conquis et donnés par les deux souverains carolingiens sur la base d’un texte faux (« la Donation de Constantin ») utilisé par la papauté pour légitimer son autorité sur l’Occident. L’exarchat de Ravenne, réclamé pourtant par Byzance, est ainsi intégré aux Etats du pape, tandis que l’Emilie passe sous domination carolingienne et son territoire est organisé en une série de fiefs. Couronné empereur à Rome en 800, Charlemagne devient le maître du nord de la péninsule ainsi que le protecteur de la papauté.

Avec le déclin de l’Empire carolingien commence pour l’Italie une longue période de troubles. Alors que le pouvoir central se fissure, les évêques administrent les villes tandis que les campagnes se hérissent de châteaux depuis lesquels les seigneurs féodaux dominent leurs fiefs. Une famille noble domine le panorama politique de la région aux Xe et XIe siècles : il s’agit des Canossa, qui possèdent de nombreuses terres de part et d’autre de l’Apennin tosco-émilien, de Ferrare et Mantoue jusqu’au marquisat de Toscane. Sa figure la plus célèbre est Mathilde de Canossa, qui intervient directement dans la Querelle des Investitures (1075-1122). Ce conflit oppose le pape et l’empereur concernant l’investiture des membres du clergé. En effet, depuis le Xe siècle et la fondation du Saint-Empire romain germanique par Otton Ier, c’est l’empereur qui nomme les évêques sur son territoire. Le pape Grégoire VII accuse l’empereur Henri IV de servir ses propres intérêts en confiant des charges ecclésiastiques à des personnages corrompus et le conflit éclate. Mathilde de Canossa soutient la cause papale, mais organise la rencontre des deux souverains dans son fief de Canossa en vue d’un compromis (la paix conclue sera toutefois de courte durée, le conflit se poursuit jusqu’en 1122, lorsque le successeur d’Henri IV renonce à son pouvoir d’investiture).

962-1183

L'Âge des Communes

Le Saint-Empire romain germanique, né sur les cendres de la Francie orientale carolingienne et fondé en 962 par Otton Ier, comprend un vaste territoire s’étendant de la mer du Nord aux Etats pontificaux. En Italie septentrionale et centrale, à partir de l’an Mille, les villes connaissent un formidable essor lié à une nouvelle vitalité économique et à la reprise du grand commerce le long des voies de communication. Celles-ci veulent s’émanciper de tout pouvoir extérieur et défendent leurs libertés communales : cette époque est appelée l'Âge des Communes. C’est aussi le temps d’un renouveau culturel, avec le triomphe du style roman qui s’exprime dans les cathédrales de Modène, de Parme, de Ferrare, tandis qu’en 1088 est fondée à Bologne la première université au monde. Ces velléités d’indépendance ne sont pas du goût de l’empereur Frédéric Ier de Hohenstaufen, dit Barberousse, qui veut restaurer son hégémonie sur les territoires du Saint-Empire et entame une campagne militaire en Italie. Mais les communes de Lombardie ne l’entendent pas de cette oreille et organisent la résistance : elles fondent la Ligue lombarde, à laquelle se joignent plusieurs cités d’Emilie, dont Parme, Bologne et Piacenza. En 1176, à la bataille de Legnano, la Ligue l’emporte contre l’armée impériale et Frédéric Barberousse est contraint de signer la paix de Constance, en 1183, par laquelle il reconnaît les libertés communales au sein de l’Empire.

1183-1598

A l’aube de la Renaissance

La paix est toutefois de courte durée : avec l’avènement de Frédéric II Hohenstaufen au trône impérial, les conflits avec la papauté reprennent et les villes du nord de l’Italie sont entraînées dans la tourmente, prenant parti pour l’empereur (les gibelins) ou le pape (les guelfes). Dans ce climat de guerre civile et de luttes intestines, qui affaiblissent les communes, émergent de grandes familles à l’origine des seigneuries qui vont gouverner dans le nord et le centre de la péninsule : ce sont les Este à Ferrare et à Modène, les Malatesta à Rimini, les De Polenta à Ravenne, les Pepoli et les Bentivoglio à Bologne, tandis que Parme et Piacenza passent sous la domination de Milan et de la seigneurie des Visconti, suivie en 1450 par les Sforza.

Ces grandes familles accueillent avec enthousiasme le vent de la Renaissance qui souffle depuis la cité de Florence, de l’autre côté des Apennins. A Ferrare, qu’ils gouvernent de 1208 à 1598, les ducs d’Este s’affirment en mécènes éclairés depuis le Castello Estense, qui accueille une cour fastueuse imprégnée de l’esprit de la Renaissance. Ils embellissent la ville et encouragent les arts et les lettres, favorisant la naissance d’une prestigieuse école de peinture comptant, parmi ses représentants majeurs, Cosmè Tura et Ercole de’ Roberti.

En 1499, Cesare Borgia, le fils du sulfureux pape Alexandre Borgia, entame une série de campagnes militaires en Romagne et conquiert Forlì et Imola qui intègrent les États pontificaux. En 1506, c’est Bologne qui est annexée par le pape Jules II.

Castello Estense © tverkhovinets - iStockphoto.com.jpg

1598-1861

Les Temps modernes

En 1598, Ferrare repasse sous le contrôle du Saint-Siège et les Este, chassés de la ville, se replient sur Modène. Le territoire de l’actuelle Emilie-Romagne est alors divisé en trois : Bologne et la Romagne appartiennent à l’Eglise ; le duché de Modène et Reggio est gouverné par la maison d’Este ; le duché de Parme et Piacenza est occupé par les Farnèse. En 1545, en effet, le pape Paul III Farnèse crée le duché de Parme et Piacenza et l’offre à son fils Pier Luigi. Ses successeurs confèrent à Parme le visage d’une petite capitale ; leur volonté d’affirmer leur domination est illustrée par l’ambitieux projet (resté inachevé) du Palazzo della Pilotta.

Cette tripartition définit grosso modo l’aspect géopolitique du territoire jusqu’à l’unification de l’Italie en 1861… si l’on exclut l’interlude napoléonien ! A partir de 1796, les troupes françaises de Napoléon pénètrent en Italie et la République Cispadane est fondée, regroupant le duché de Modène et Reggio, les villes de Bologne et Ferrare, et le duché de Milan. La République Cispadane adopte le drapeau tricolore vert-blanc-rouge, ancêtre du drapeau italien (mais les bandes sont horizontales). Elle est dissolue en 1815 à la suite du Congrès de Vienne. Mais les ferments d’une conscience nationale sont désormais dans les esprits et l’idée d’une unité italienne fait son chemin. Elle se concrétise lors de la guerre d’indépendance qui éclate en 1859 : le royaume de Piémont-Sardaigne chasse les Autrichiens du territoire italien, les duchés d’Emilie sont dissouts et les légats du pape sont contraints à quitter Bologne et la Romagne ; ces territoires sont annexés au royaume de Victor-Emmanuel II en 1860 et l’année suivante est proclamé le Royaume d’Italie.

1861-1945

Dans la tourmente des guerres et du fascisme

La plaine padane s’industrialise et l’on y pratique l’agriculture intensive et l’élevage. Un vaste programme de bonification des terres marécageuses près de Ferrare est entrepris. Les anciens remparts enserrant les villes sont démolis et laissent la place aux boulevards périphériques.

En 1883, Benito Mussolini naît près de Forlì. Nourri d’idéaux socialistes, qui trouvent un terreau fertile dans cette laborieuse plaine padane où ouvriers et agriculteurs sont associés en coopératives, il prend peu à peu ses distances avec le Parti socialiste et en est même exclu lorsqu’il se déclare favorable à l’entrée en guerre de l’Italie en 1914. Au lendemain de la Première Guerre mondiale, il fonde à Milan les Faisceaux italiens de combat. Le fascisme se nourrit des problèmes socio-économiques. Les troubles sociaux, la violence, l’instabilité gouvernementale profitent à Mussolini qui, le 28 octobre 1922, organise, avec ses Chemises noires, la Marche sur Rome. Le 30 octobre, le roi Victor Emmanuel III l’appelle au pouvoir : Mussolini devient l’homme fort de l’Etat et impose une véritable dictature fasciste. En juin 1940, le Duce se range du côté d’Hitler et l’Italie entre en guerre, mais très vite on constate un certain manque d’adhésion populaire, tout d’abord au niveau de l’opinion publique du pays. Quant à l’armée, mal préparée, elle va de défaite en défaite. La contestation populaire gagne même les rangs du parti fasciste qui, en juillet 1943, destitue Mussolini, tandis qu’un nouveau gouvernement italien négocie un armistice avec les Alliés. Avertie, l’Allemagne envoie ses troupes occuper Rome et l’Italie méridionale. Mussolini, quant à lui, reconstitue dans le nord du pays un Etat fasciste avec l’aide des nazis : la république de Salo. Toutefois, pendant l'été 1944, les Alliés, débarqués dans le sud de l'Italie, avancent de victoire en victoire repoussant les nazis derrière la ligne gothique, un système de fortifications construit par les Allemands et allant de Rimini à La Spezia. Les mouvements partisans, particulièrement actifs en Emilie-Romagne, soutiennent les Alliés contre les nazis. Emblématique : le massacre de Marzabotto, dans l'Apennin de Bologne, quand 1 830 civils sont tués par les nazis en 1944, en représailles aux actions des partisans italiens. Le 25 avril 1945, l’armée allemande en Italie capitule. Trois jours plus tard, Mussolini, qui avait été arrêté près de Côme alors qu’il tentait de fuir, est sommairement exécuté.

Benito Mussolini © popovaphoto - iStockphoto.com.jpg

1947

Après la Seconde Guerre mondiale, un référendum institutionnel abolit la monarchie et entérine la naissance de la République italienne. En 1947, parallèlement à l’adoption de la Constitution républicaine, Emilie et Romagne sont unies en une seule région.

Fin des années 1960-début des années 1980

Les “années de plomb”

Ce terme s’applique à des années particulièrement agitées et difficiles en Italie. Elles commencent avec l’Autunno Caldo (« l’automne chaud ») de 1969, durant lequel grèves, manifestations et émeutes se succèdent. Les choses empirent peu à peu, et l’Italie doit faire face à un activisme violent et incontrôlable, auquel prennent part les Brigades rouges et des groupuscules de droite. En 1978, le Premier ministre Aldo Moro, enlevé par les Brigades rouges, est assassiné à la suite du refus du gouvernement de négocier. L’épisode le plus sanglant de cette période est, en 1980, la “Strage di Bologna”, l’attentat terroriste de la gare de Bologne qui fait 85 victimes et de nombreux blessés. Vers 1985, la vitalité de l’économie italienne aidant, le terrorisme est quasiment éradiqué. Mais l’Italie est alors confrontée à une série de scandales qui révèlent l’ampleur de la mainmise de la mafia sur les milieux économiques et politiques du pays. L’opération Mani Pulite (« mains propres ») a pour but d’assainir la vie politique et publique.

Février 1992

L’Italie signe le traité de Maastricht qui institue l’Union européenne, dont elle assure ensuite la présidence durant le premier semestre de 1996.

2012

Au mois de mai, l’Emilie-Romagne est frappée par une série de tremblements de terre. La secousse la plus forte, de magnitude 6, a lieu le 20 mai et touche principalement les provinces de Modène et de Ferrare, qui déplorent plusieurs victimes, des blessés et d’importants dégâts matériels. Les dommages sont importants : ils touchent non seulement les édifices et les monuments, mais aussi le secteur agroalimentaire avec, entre autres, la perte de 300 000 meules de Parmigiano Reggiano, endommagées par la catastrophe.

2018-2020

La crise politique italienne

Suite aux élections législatives de 2018, aucune majorité absolue ne se dessine. Les négociations durent des mois et aboutissent au Gouvernement Conte I, composé d’une coalition entre le Mouvement 5 étoiles (parti de gauche) et la Ligue (parti de droite à extrême-droite) et gouverné par Giuseppe Conte, le président du Conseil des ministres. Toutefois, l’antagonisme entre les deux partis au pouvoir, dont l’idéologie et les programmes sont différents voire opposés, fragilise le gouvernement. Le M5S baisse fortement dans les sondages, tandis que Matteo Salvini, ministre de l’Intérieur et chef de la Ligue, accroît sa popularité en multipliant les apparitions, notamment dans sa lutte contre l’immigration. La rupture a lieu le 8 août 2019 : Salvini annonce la fin de la coalition et réclame des élections législatives anticipées ; il espère profiter de la situation favorable de la Ligue dans les intentions de vote pour obtenir la majorité au scrutin. La réaction de la gauche ne se fait pas attendre : le 10 août, le Parti Démocrate propose une coalition avec le M5S en vue de la formation d’un nouveau gouvernement. Le Gouvernement Conte II obtient les votes de confiance de la Chambre des députés et du Sénat et entre en fonction le 5 septembre 2019.

Septembre 2022

L’alliance des droites obtient la majorité aux législatives

Le parti postfasciste d'extrême droite Fratelli d’Italia obtient, avec plus de 44 % des suffrages, une majorité claire et nette, tant à la Chambre des députés qu’au Sénat, dirigé par Giorgia Meloni.

Février 2023

Election de Elly Schlein à la tête de la gauche

Féministe, jeune et radicale : Elly Schlein, à 37 ans, est la nouvelle leader de la gauche italienne. C’est à Bologne, ville au cœur de la gauche dans le pays, qu’elle a étudié le droit et a forgé son militantisme politique.

mai 2023

L'Emilie-Romagne dévastée par des inondations

Des inondations ont été provoquées par des précipitations sans précédent (6 mois de pluie tombés en 3 jours) et des crues historiques dans toute l'Emilie-Romagne. Bilan : 14 morts, 36 000 évacués et près de 500 routes coupées, particulièrement autour de Ravenne.

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