SITE-MUSÉE GALLO-ROMAIN VESUNNA
Un musée gallo-romain situé à Périgueux, proposant des expositions complètes sur la cité antique ainsi que des sculptures.
Vesunna, l’antique Périgueux, est la ville gallo-romaine la mieux connue d’Aquitaine. Situé en plein cœur de la cité antique, sur les vestiges d’une demeure occupée du Ier au IIIe siècle, ce site-musée met en lumière les origines romaines de Périgueux. Découvert en 2003, le site a fait l'objet de plusieurs campagnes de fouilles jusqu'en 2000. Au moment de sa découverte, il présente un bon état de conservation : les murs sont toujours debout sur une hauteur de 1 m et certains sont encore ornés de leurs fresques. C'est un endroit vivant, fragile, qui évolue et requiert un entretien assidu du fait de son ancienneté et de sa situation sur un ancien puits. Chaque année, le musée fait intervenir des restaurateurs pour surveiller l'état du site et s'assurer de la préservation des pièces archéologiques. Très rapidement, après la découverte du site, l'idée s'impose de créer un musée pour préserver l'ensemble archéologique. C'est de cette nécessité qu'est né ce lieu unique en France par son concept, avec la construction d'un édifice dont l’architecture de verre et d’acier est signée Jean Nouvel. Il offre une vue sur l'imposante Tour de Vésone, vestige d’un ancien temple de la déesse Vesunna, qui s'élève dans le parc. Le contraste entre le site archéologique et le bâtiment pensé par Jean Nouvel ouvre un dialogue intéressant et fait de ce site un objet très particulier. Pour concevoir son édifice, l'architecte star a dû répondre à deux contraintes majeures : préserver le site, classé comme Monument historique, tout en le révélant aux visiteurs. Et le pari est plus que réussi.
L'autre spécificité de l'endroit est qu'il s'agit à la fois d'un site archéologique et d'une collection muséale. Le musée s’organise en effet autour de deux espaces architecturaux conçus comme des mezzanines dominant les vestiges de la domus, pièce maîtresse du musée qui s'étend sur une surface de près de 700 m² au sol. Tout autour, deux balcons présentent une exposition complète sur la cité antique et mettent en lumière des sculptures, blocs d’architecture, stèles funéraires. Une exposition qui fait office de vitrine géante venant compléter la découverte du site.
La domus, témoin de l’étendue des vestiges de la ville, constitue l’élément essentiel du site et est relativement bien conservée. Tout s’organise autour d’elle, le cœur de la maison, le jardin péristyle et les salles. L’ensemble est protégé par le parapluie de métal pensé par Jean Nouvel, porté par 14 piliers à 9 mètres de hauteur ayant un impact minimal sur les sols. La vue sur le site archéologique est spectaculaire, la découverte de l’ensemble au sol, depuis des passerelles en bois, amène au plus près du site pour observer enduits peints in situ et fresques murales, mais aussi céramiques, bijoux, etc. à travers 50 vitrines consacrées à la vie quotidienne. La domus, chauffée par hypocauste, s’organisait avec cuisine, salles de réception et bains autour d’un jardin central. Des objets de la vie quotidienne témoignent de la richesse des propriétaires. La taille de la domus, très vaste pour une demeure urbaine de cette époque, donnait déjà une excellente idée du statut social de ses occupants. L'autre partie de l'exposition, installée sur les mezzanines du premier étage, est consacrée à la vie publique dans la cité. On en apprend plus sur l'organisation des villes à cette époque, le fonctionnement du commerce, les relations entre les habitants et leurs défunts, etc.
Parmi les vestiges à découvrir se trouve une mosaïque caractéristique de ce que l'on a découvert dans la région de Périgueux sur des sites datant de la période gallo-romaine. La mosaïque est composée d'une bordure faite de rinceaux, ornés de motifs liés aux plantes et aux animaux et, en son cœur, d'un tapis central aux formes géométriques, le tout dans un remarquable état de conservation. Autre vestige dont la découverte a permis d'en apprendre plus sur la période gallo-romaine : la statuette de Jupiter, dieu romain du ciel dont l'un des attributs est la foudre. La main gauche du personnage semble posée sur ce qu'il reste d'une roue, objet ne faisant pas partie des attributs de Jupiter. En revanche, la roue est l'un des éléments associés à Taranis, le dieu du ciel, de la foudre et du tonnerre dans la mythologie celtique gauloise. Pour les chercheurs, cette statue est un véritable symbole de la romanisation de la Gaule.
Le musée s'est doté d'un document pour les malvoyants et non-voyants. Des feuilles présentent en relief les monuments de la ville, les vestiges, les objets, etc. Un texte en grosses lettres et en braille précise le nom des images. La boutique propose un petit guide Vesunna, guide de visite, dans une version interactive. Il suit le sens de la visite qui se fait par thème, intègre des images extraites du film La domus et son décor. Il permet d'accéder, grâce à des codes QR, à certaines plages de l'audioguide, à des animations et au film.
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