Cathédrale Notre-Dame de Reims à visiter, abritant un musée retraçant le passé gallo-romain de Reims et son archéologie régionale.
Merveille d'architecture gothique, la cathédrale Notre-Dame de Reims est devenue dès le XIe siècle, avec le couronnement d'Henri Ier, le lieu de sacre officiel des rois de France. C'est ici que Clovis fut baptisé et que la plupart des rois capétiens ont été couronnés, à l'exception de sept. Pourquoi Reims ? La puissance de ses archevêques est indéniable, mais c'est aussi pour la présence de la Sainte Ampoule dans la cathédrale que cette dernière a été choisie. La Sainte Ampoule était une fiole qui contenait l'huile sacrée utilisée lors du sacre des rois de France, il s'agirait de l'huile utilisée lors du baptême de Clovis. Cette Sainte Ampoule fut brisée durant la Révolution mais quelques morceaux furent récupérés et sont aujourd'hui conservés dans un reliquaire.
On retrouve cet attachement à la royauté sur la façade même de la cathédrale où trône une galerie des rois avec 56 statues. Au centre de cette dernière, on remarque Clovis, sa femme Clotilde et l'évêque Rémi qui l'a baptisé. La structure de la cathédrale est impressionnante, les tours occidentales ne disposent pas de flèches mais culminent tout de même à 82 m ! La nef de 38 m et son étroitesse renforce cette idée de hauteur, chère aux constructions gothiques. Symbole de la royauté, la cathédrale de Reims ne subit toutefois pas ses plus violentes attaques lors de la Révolution, durant laquelle elle fut utilisée en tant que magasin à fourrage. Restaurée par Viollet-le-Duc en 1860, elle devint, dès 1914, la cible des bombardements allemands. Au total, elle reçoit plus de 300 obus et un violent incendie la dévaste : les vitraux de la grande rose explosent, la charpente en bois s'effondre et les statues se brisent ! Restauré dans les années 1920-1930, l'édifice repose aujourd'hui sur une ingénieuse charpente en béton armé que l'on doit à l'architecte Henri Deneux. Symbole des ravages de la guerre, la cathédrale fut aussi le témoin de la réconciliation franco-allemande qui fut officialisée en juillet 1962, lors de la venue du président français Charles de Gaulle et du chancelier allemand Konrad Adenauer. Lourdement marquée par les guerres, la cathédrale n'a pas pour autant perdu de sa superbe et a été patiemment restaurée au cours du siècle dernier. Cathédrale martyre, elle est devenue le symbole de la ville de Reims, rasée à 85 % lors de la Première Guerre mondiale. Encore aujourd'hui, ses clochers n'abritent que deux bourdons, nommés Marie et Charlotte. Ces cloches qui pèsent entre 7 et 11 tonnes chacune ne sonnent que lors d'occasions particulières, afin de ne pas endommager la structure fragile de l'édifice. Quant à la tour nord, elle n'a ni cloche ni beffroi mais abrite les anciennes cloches fondues de l'incendie de 1914. Malgré les différentes destructions, l'édifice a tout de même conservé de superbes vitraux du XIIIe siècle, dans la partie haute de la nef, du chœur et du transept. Viennent s'ajouter à ceux-ci, en 1974, trois créations modernes de Marc Chagall (L'Arbre de Jessé, Les Deux Testaments et Les Grandes Heures de Reims). Six vitraux de l'artiste allemand Imi Knoebel s'ajoutent à cette collection en 2011, ils ornent les chapelles de l'abside, à côté de ceux de Chagall. En 2015, trois autres vitraux du même artiste allemand sont installés sur la chapelle Sainte-Jeanne-d'Arc. Il s'agit de symboles de la réconciliation franco-allemande. À l'intérieur de l'édifice, on remarquera une nef sur trois niveaux, chère au gothique français du XIIIe siècle. On admire aussi le revers de la façade, réalisé par Gaucher de Reims vers 1260. Ce revers est creusé et abrite 52 sculptures qui retracent des épisodes bibliques. À l'extérieur, la façade occidentale est caractérisée par sa galerie des rois mais aussi son étage de la grande rose où trône une représentation du combat de David et Goliath. Le portail central est, quant à lui, dédié à la Vierge Marie, des statues symbolisent notamment son couronnement par le Christ. Le portail de droite est surmonté d'une représentation d'un gâble représentant le Jugement dernier et celui de gauche, la Passion du Christ. Le Palais du Tau, qui se situe juste à côté de la cathédrale, est à voir aussi. L'édifice, le palais classique tel qu'on le voit maintenant, a été construit en 1690 par Hardouin-Mansart, premier architecte de Louis XIV, et son élève Robert de Cotte. Il abrite aujourd’hui le musée de l’œuvre de la cathédrale. On y retrouve la statuaire d'origine de la cathédrale ainsi que son trésor. Parmi les pièces les plus remarquables citons les tapisseries du « Fort roy Clovis », tissées à Arras à la fin du XVe siècle. Elles se trouvent dans la salle du banquet royal où déjeunaient le roi et sa suite après son sacre. Le talisman de Charlemagne et le calice de saint Rémi sont visibles également. La cathédrale Notre-Dame est inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco tout comme le palais du Tau, la basilique et l'ancienne abbaye Saint-Rémi. Cette dernière abrite un musée qui retrace le passé gallo-romain de Reims ainsi que son histoire militaire et son archéologie régionale. Le musée expose notamment La Tenture de la vie de saint Remi, constituée de dix grandes tapisseries de la Renaissance ainsi qu'une impressionnante reconstitution de la façade de la maison des Musiciens du XIIIe siècle, ornée de cinq statues de ménestrels. Cet ensemble constitue une visite incontournable à Reims.
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Avis des membres sur CATHÉDRALE NOTRE-DAME DE REIMS
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