THÉÂTRE DÉJAZET
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Cette salle est la dernière survivante des théâtres du « boulevard du crime », surnom donné à une partie d’un des grands axes qui limitaient alors Paris. Les lieux de spectacles y étaient très nombreux et populaires – Marcel Carné en présente une reconstitution dans son film Les Enfants du paradis. Ce boulevard où l’on s’assassinait à volonté sur scène a été liquidé pour être remplacé par la place de la République. Il n’en reste qu’une portion, où se trouve le Déjazet. Anciennement salle de jeu de paume construite en 1770, le lieu est devenu théâtre en 1851. Il sera tenu à partir de 1859 par Virginie Déjazet, célèbre comédienne de son temps. Durant près de 100 ans, on y assiste à des vaudevilles et des opérettes. Après être devenu cinéma au milieu du XXe siècle, puis avoir été menacé d’être démoli pour céder sa place à un supermarché dans les années 1970, le Déjazet est revenu au spectacle vivant. Coluche fut la vedette du spectacle de la réouverture en 1977. De 1982 à 1985, les clowns Macloma s’y installent. Puis, de 1986 à 1993, le Déjazet devient le théâtre Libertaire de Paris. Léo Ferré, Font et Val, Mouloudji, Henri Tachan, Gilles Vigneault, Georges Moustaki, La Madeleine Proust et de nombreux jazzmen montent sur la scène de cette charmante salle à l’italienne d’environ 500 places. Depuis la fin de l’aventure TLP, théâtre, humour et chanson continuent d’y faire bon ménage.
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