Le monde compte aujourd’hui 1,1 milliard de filles. Autant de rêves, d’espoirs et de talents qui ne demandent qu’à se réaliser. Pourtant, l’avenir des filles reste souvent miné par la discrimination, la violence et l’inégalité. Pour défendre leurs besoins et répondre aux défis auxquels elles font face, la Journée internationale de la fille est célébrée chaque année le 11 octobre.
« J’aime beaucoup venir à l’école car c’est ici que j’apprends tout ce que je sais. Il faut bien étudier pour s’en sortir. Mes parents ne savent ni lire, ni écrire et je vois comme tout est compliqué pour eux. Moi, j’aimerais devenir militaire. Je ne pense pas que le fait d’être une fille soit un problème ; si je fais de bonnes études, je pourrais même devenir présidente. » Fanta, 14 ans, élève de CM2 à l’école de Wassadou, au Sénégal.
Des progrès significatifs mais insuffisants
Comme Fanta, des millions de filles rêvent d’un avenir meilleur, où elles seront libres de faire leur propres choix. Mais, malgré des progrès significatifs au cours de ces 15 dernières années, l’autonomie des filles est encore loin d’être une réalité.
Selon l’ONU, « les filles sont plus susceptibles de s’inscrire à l’école primaire, d’être vaccinées et sont moins susceptibles de souffrir de problèmes de santé et de nutrition que ne l’étaient les générations précédentes. Cependant, les investissements ont été insuffisants pour relever les défis auxquels les filles sont confrontées quand elles entrent dans la deuxième décennie de leur vie. Cela comprend l’obtention d’un enseignement secondaire supérieur de qualité, échapper au mariage des enfants, recevoir des informations et des services liés à la puberté et à la santé reproductive, se protéger contre les grossesses non désirées et les maladies sexuellement transmissibles, ainsi que de la violence basée sur le sexe. »
Faire évoluer les mentalités
Pour permettre aux filles de devenir des femmes libres, Aide et Action les accompagne à travers des projets de scolarisation et d’alphabétisation, mais aussi à travers tout un travail d’information et de sensibilisation des communautés.
« J’ai achevé ma dernière année de collège avec succès, j’avais de bonnes notes. Mais mes parents n’étaient pas très enthousiastes à l’idée que je continue mes études. Ils ont commencé à me chercher un mari. Heureusement, j’ai eu l’occasion de me confier au facilitateur d’Aide et Action. Après de longues discussions, il les a convaincus que j’étais douée et que je pourrai m’en sortir grâce aux études. Mes parents ont finalement changé d’avis et ont accepté de m’inscrire au lycée. Aujourd’hui, je suis libre de faire ce que je veux. » Aradhana, 17 ans, élève de seconde au lycée de Bhopal, en Inde.
Pour que chaque fille soit libre de ses choix, il est temps d’agir et de réaliser l’Objectif de Développement n°5, à savoir : parvenir à l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles. Comme le rappelle l’ONU « investir dans la réalisation du potentiel des adolescentes permet de défendre leurs droits aujourd’hui et d’assurer un avenir plus équitable et plus prospère. »
L'autonomie des filles : une absolue nécessité