Restaurant à Paris offrant une gastronomie française traditionnelle, des poissons et des viandes
Cette ancienne auberge pour les pauvres, fondée par Nicolas Flamel, est aujourd'hui considérée comme le plus vieux restaurant de la capitale. Il y a quelques années, le lieu est sorti de sa léthargie. Et tout a été repensé : le décor, le service, la carte des vins et bien évidemment la cuisine. Proposant des offres traditionnelles de gastronomie française, l'enseigne mise sur la qualité et le pari est réussi. Les quenelles de saumon, le filet de merlu, le risotto, les couteaux, les terrines, le gigot mijoté pendant sept heures... Disons-le, c'est savoureux ! Le cadre discret et furieusement traditionnel est parfait pour un passer un agréable moment.
Le saviez-vous ? Cet avis a été rédigé par nos auteurs professionnels.
Avis des membres sur AUBERGE NICOLAS FLAMEL
Les notes et les avis ci-dessous reflètent les opinions subjectives des membres et non l'avis du Petit Futé.
Cette maison, que Flamel avait fait construire en 1400, est réputée être la plus ancienne demeure de Paris et accueille aujourd'hui un restaurant qui s'est fait inspirer par l'alchimie (car, savez-le-vous, l'alchimie encore existe, et il y a des gens qui la pratiquent encore aujourd'hui…) pour son menu.
Il mérite une visite pour admirer l'édifice, et la cuisine est très bonne, même si le prix est un peu trop cher. L'ambiance est très élégante (même trop, j'ai failli éclater a rire face à la pompeuse solennité du serveur qui ramassait les miettes sur la table avec petite spatule en argent) . Ici, je vous déconseille d'y aller tous seuls, un minimum de compagnie est préférable. Parfait pour une soirée romantique.
En amuse-bouche, nous avons eu droit à une gelée de betterave et concombre, agrémentée de saumon fumé pour laquelle j'aurais damné un saint, et accompagnée de son financier au parmesan.
En entrée nous avons opté pour le pressé de foie gras aux groseilles et la tarte fine au melon et sa fraîcheur de gambas. Le premier n'est que très légèrement assaisonné et répond par la finesse à la force des groseilles, tandis que la tarte est délicieusement estivale par sa fraîcheur, sa légèreté et ses associations réussies.
En plat, nous avons choisi avec le gigot d'agneau de 7 h revisité, servi confit en croûte et garni de mini-légumes, ainsi que le filet de bar, cuit au gros sel, servi sur un lit de caviar d'aubergine, accompagné de petits légumes de saison et complété d'une émulsion d'oseille et de menthe.
Dans les deux cas, la cuisson s'est avérée impeccable, poisson et viande fondant littéralement sur la langue ! Les accompagnements sont équilibrés de façon à ne pas dénaturer les produits, en préservant leur goût et leur croquant naturel.
Pour les desserts, nous avons choisi l’emblématique lingot chocolat-or de Nicolas Flamel. Un classique de chocolat dense et généreux. Puis, histoire de terminer sur une note plus originale, nous avons choisi le crémeux… étonnante combinaison de poivron rouge et d’orange sanguine sur un sablé aux noix, préparé en mousse et en sorbet, mêlé d’agrumes. En résulte un dessert plutôt surprenant et léger, concluant idéalement ce repas en tête-à-tête.
La présentation des plats leur fait honneur, l'accueil et le service sont agréables, la dégustation est savoureuse et inventive, l'alchimie est au rendez-vous dans le choix des saveurs proposées. Grâce à la formule déjeuner nous nous en sommes tirés pour à peine 25 € par tête, mais le premier menu est à 31 € ce qui, pour un restaurant gastronomique, est presque miraculeusement abordable !