Brasserie parisienne offrant une cuisine traditionnelle du terroir parfaitement exécutée et servie dans un cadre élégant.
Pour sa quatrième brasserie parisienne, la Nouvelle Garde a franchi la Seine pour s'implanter à Odéon. On ne change pas un concept qui gagne, sa Brasserie des Prés reprend les marqueurs qui font le succès de ses tables : une traditionnelle cuisine du terroir parfaitement exécutée, sympathiquement servie dans un cadre élégant et coloré (un chouïa moins vitaminé qu'à Dubillot) et à prix contenu. Quartier et pouvoir d'achat de ses habitants obligent, la carte affiche ici quelques plats à prix moins serrés, comme une sole meunière à 50 € et… du caviar. Cerise sur le gâteau : la maison abrite un speakeasy. Y'a pas à dire, le duo Victor Dubillot-Charles Perez transforme à nouveau l'essai.
Le saviez-vous ? Cet avis a été rédigé par nos auteurs professionnels.
Avis des membres sur BRASSERIE DES PRÉS
Les notes et les avis ci-dessous reflètent les opinions subjectives des membres et non l'avis du Petit Futé.
Service parfait, rapide et les plats excellents avec un très bon rapport qualité prix.
Ouverte en juin 2023, c’est la grande sœur de la Brasserie Dubillot. Quatrième adresse de la Nouvelle Garde, elle s’est implantée rue du Commerce-Saint-André, à quelques pas du Procope, sur trois niveaux à la déco aussi pimpante et colorée que celle de sa petite sœur : les toilettes au deuxième étage, notamment, méritent… le coup d’œil. La base d’une ancienne tour de l’enceinte de Philippe-Auguste trône au rez-de-chaussée, nous rappelant que la rue fut ouverte au XVIIIe siècle sur l’ancien fossé de cette enceinte. Haut-les-cœurs, c’est le nom évocateur de mon excellent cocktail, composé de jus de pommes pressées, sirop de sucre, jus de citron, crème de cassis et rhum ambré (tous les chemins mènent au rhum). Je ne vois pas d’accompagnement sur la carte, cacahouètes, tartinades ou autres charcutailles, c’est dommage. L’apéritif vient à peine d’être servi que l’entrée accourt déjà. Heureusement, c’est un plat froid, en l’occurrence des filets de truite des Pyrénées, adornés d’une crème montée au citron et aux baies roses. La liste des vins étoffée est un peu chère. Je me risque au choix d’un atypique « Le Temps Fait Tout » Rémy Poujol, du Domaine La Grange Saint André, vin rouge du Languedoc-Roussillon (Souvignargues, dans le Gard), carafé par notre serveur pour lui apporter un peu plus de corps. Moyennement tannique et très fruité, c’est un vin 100 % « nature » plutôt léger, coupé de carignan, grenache et syrah, qui ne peut laisser indifférent. La carte des plats est trop restreinte à mon goût pour une appellation de brasserie. Je choisis une toute simple « saucisse purée », jus de viande mijoté 8 heures. On ne sait pas de quelle saucisse il s’agit. Il me semble que c’est une montbéliard. C’est bon mais, somme toute, assez classique. La carte des desserts vient à point nommé avec son gâteau au fromage basque, saupoudré d’un crumble au muscovado, d’une marmelade et d’oreillons d’abricot. Sorte de très bon cheesecake eskuarien qui vient clore ce déjeuner fort correct sur une addition d’environ 70 €.