LA FONTAINE DE MARS

Excellente cuisine traditionnelle dans un décor classique soigné. Et le service est d'une qualité irréprochable.

Formidable restaurant. Plats et services impeccables.

Incontournable bitronomique français, typique parisien, cuisine aux saveurs d'antan. Service parfait, serveurs au style vestimentaire garçons de café que l'on voudraient dans toutes les brasseries parisiennes.

Tastiness of food is consistent through the years. Unfortunately, there are no more seats for loyal customers who have been dining at Fountain de Mars for years.

Longue de 1 800 m, la rue Saint-Dominique traverse le 7e arrondissement de Paris, du boulevard Saint-Germain jusqu’au Champ-de-Mars. On peut y admirer une multitude d’hôtels particuliers des XVIIIe et XIXe s., notamment celui abritant le ministère de la Défense (hôtel de Brienne), ainsi que deux ambassades (Paraguay et Roumanie) mais c’est au 129 que je rejoins la Fontaine de Mars, créée en 1908 à proximité immédiate d’une fontaine bien réelle du même nom, aussi appelée fontaine du Gros-Caillou, édifiée un siècle plus tôt. Carrelage de tommettes octogonales, mobilier de chêne, nappes à carreaux rouges et blancs, un vrai décor à la fois familial et parigot qui fleure bon la roborative convivialité des bonnes auberges d’autrefois. Un généreux kir mûre, quelques rondelles de sauciflard et du beurre salé cru à la baratte de bois du fromager Beillevaire me laissent le temps de décortiquer la carte. Un semainier pour les plats du jour, des entrées, des spécialités, des plats et incontournables, une ardoise fournie en sus, des poissons, sans oublier un vaste choix de fruits de mer. Je vacille et salive mais ne sais que choisir. Décembre étant le mois de la pleine saison du lièvre, je tente la terrine de gibier maison au foie gras et chutney de figue. Accompagnée de cornichons dans leur pot et d’un convenable sancerre rouge La Croix du Roy 2018 du domaine Lucien Crochet, elle est énorme mais je lui tiens tête et tombe soudain sur un plomb, preuve que le lièvre n’est pas issu de l’élevage. Vient ensuite le suprême de poulet aux morilles, crème de morilles et riz pilaf, un tendre délice riche en ascomycètes. La carte des desserts est tout aussi bienveillante que sa consœur principale. Une tourtière landaise, pomme pruneau et glace à l’armagnac restera dans le thème du jour. Au final, un excellent prétexte pour siester tout l’après-midi dans l’attente des prochaines agapes, le soir même. Comptez tout de même près de 100 € pour ce gueuleton assumé. La Fontaine de Mars n’est vraiment pas une farce.