HÔTEL NATIONAL DES INVALIDES
Un hôtel abritant plusieurs espaces de visite comme des musées, églises et hôpital pou accueillir les soldats blessés de guerre.
Si l'hôtel national des Invalides abrite le tombeau de Napoléon et plusieurs espaces de visite (musée des Plans-Reliefs, musée de l'Ordre de la Libération…) ainsi que ses églises accessibles au public, il conserve toujours sa fonction initiale d'hôpital-hospice pour les combattants blessés et dont les origines remontent au XVIIe s. Le premier hôtel fut en effet fondé en 1604 par le roi Henri IV afin d’accueillir les soldats trop âgés et les blessés de guerre. Nommé « Maison royale de la Charité chrétienne », il se situait rue de l’Oursine dans l’actuel Ve arrondissement de Paris. Mais après quelques années, le lieu périclita, sous Marie de Médicis. Bien que le flambeau fût repris par le cardinal Richelieu en 1634, l’initiative ne dura guère, conséquence directe de la guerre de Trente Ans. Ce n’est donc que sous le règne de Louis XIV, secondé par le marquis de Louvois (1639-1691), que fut décidée la construction d’un nouvel hôtel royal des Invalides destiné aux soldats inaptes à défendre la couronne, soit selon un édit royal les « vieillards sans fortune qui ont servi dans ses armées. Pour que ceux qui ont exposé leur vie et prodigué leur sang pour la défense de la monarchie… passent le reste de leurs jours dans la tranquillité ». Le projet fut alors financé par les taxes prélevées sur les abbayes et les prieurés. Entre ces murs médecins, chirurgiens, apothicaires directement nommés par le monarque, bénéficiaient de privilèges égaux à ceux des membres de la cour. C’est dire si cette fois-ci le projet allait tenir bon ! Cet hôtel fut construit en 1671, hors de la ville, c’est-à-dire sur un terrain de l’ancienne plaine de Grenelle, entre le faubourg Saint-Germain et le bourg du Gros-Caillou. L’emprise des bâtiments (logements, infirmerie, réfectoires…) dessinait un vaste rectangle d’environ 450 m x 390 m. En 1676, dès sa mise en service, l’hôtel reçut près de 6 000 hommes. Cependant les travaux ne furent achevés qu’en 1706, quelques années à peine avant la mort du monarque. Ainsi, trente années de travaux furent-elles nécessaires pour achever ce projet d'envergure, dont cinq conduites par Libéral Brtuant (1636-1697) et le reste par Jules-Hardouin Mansart (1646-1708), architecte du célèbre Dôme. Chef-d’œuvre de l’architecture du XVIIe s., ce complexe monumental que nous connaissons aujourd’hui s’organise autour d’une vaste cour d'honneur accessible depuis le porche principal, ouvert sur la fameuse esplanade. Après avoir franchi la grille d’entrée flanquée de deux corps de garde (petits pavillons) et des fossés de 6 m de largeur et de 3 m de profondeur, vu toute une série d’impressionnants canons, se déploie sur 210 m une façade monumentale, richement ornée de motifs – tous en lien avec les activités martiales : armes, trophées, macarons, cuirasses… – dont le porche médian est encadré par deux statues, l’une de Mars, et l’autre de Minerve, divinités toutes deux liées à la guerre. Au-dessus, on reconnaîtra dans un grand tympan en demi-lune un portrait de Louis XIV à l’antique, c’est-à-dire à cheval et vêtu d'un costume romain. A ses pieds, on reconnaîtra la personnification de la Prudence, livre ouvert, ainsi que celle de la Justice, figurée avec son glaive et ses balances. A noter, qu’endommagées, ces sculptures ont été reproduites au XIXe s. dans le respect des originaux. Si à l’œil nu la cour d’honneur semble former un carré parfait, que l’on ne s’y trompe pas, ici se dévoile un savant jeu d’architecture et d’optique puisqu’elle mesure en fait 102 m x 64 m. Par ailleurs, ses galeries ouvertes font tout autant illusion avec ses deux étages apparents alors qu’en réalité elles en comptent quatre. Là, le décor regroupe des motifs guerriers associant figures symboliques et trophées d’armes. Mais une fois sur place, il vous faudra trouver un loup sculpté placé sous un œil-de-bœuf, allusion au marquis de Louvois… C’est également à partir de cette cour que vous pourrez accéder aux différents espaces d’exposition (historial Charles-de-Gaulle, cabinets insolites, collections d'histoire militaire…). Vous pourrez aussi observer la récurrence des cadrans solaires qui ornent les murs des lieux, allusion au Roi-Soleil. Dans l’axe de l’entrée principale, Saint-Louis-des-Invalides (« église des Soldats »), lieu de culte consacré à la Sainte Trinité qui fut construit à partir de 1676 par Jules Hardouin-Mansart sur les plans de Libéral Bruant. Outre son architecture classique, on pourra noter la présence de drapeaux et bannières pris à l'ennemi lors de différentes batailles. Mais cet édifice et le célèbre dôme, où repose le tombeau de l'empereur Napoléon ne font qu'un, étant juste séparés par une verrière. L'église Saint-Louis correspond à la nef et le dôme au chœur. Néanmoins celui-ci, construit entre 1676 et 1706 par Jules Hardouin-Mansart, est Le chef-d'œuvre du bâtiment. Si ce dôme doré à la feuille atteint les 113 m de hauteur, l'intérieur est tout aussi spectaculaire, de même que sa façade magistrale. Quant au tombeau de Napoléon, il est également monumental. Tout en quartzite rouge et granit vert, il mesure près de 4 m x 2 m. Douze statues de Victoires sculptées par Pradier l'entourent, de même qu'au sol, une mosaïque polychrome commémorant les principales batailles de l'Empereur. Notez que l'accès aux lieux est légèrement modifié pendant les travaux de rénovation.
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Avis des membres sur HÔTEL NATIONAL DES INVALIDES
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La visite de la coupole et du tombeau de l’empereur est aussi très intéressante ; incontournable pour une visite historique de la capitale