La basilique Saint-Sernin est considérée comme la plus vaste église romane existante. Chemin de Compostelle inscrite par l'Unesco.
Vestige d'un ancien enclos collégial, la basilique, inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco, est considérée comme la plus vaste église romane existante. Ses dimensions et sa beauté fascinent toujours autant, tout comme Stendhal l'a été lors de son passage en 1838. Cette église de 115 m de long, 64 m de large au niveau du transept qui lui donne sa forme de croix latine, 20 m de hauteur sous sa voûte en berceau divisée en douze travées par des doubleaux et soutenue par les tribunes, une nef centrale avec double collatéraux, un déambulatoire et des chapelles rayonnantes illustrent une architecture adaptée à la circulation des pèlerins en route vers Compostelle, venus vénérer de nombreuses reliques, dont celles de saint Saturnin.
Car tout a commencé avec l'histoire de ce premier évêque de la ville, Saturnin ou Sernin en occitan, martyrisé en l'an 250. La légende écrite au Ve siècle raconte comment les Romains le sacrifièrent aux dieux, en l'attachant à un taureau qui parcourut toute la ville antique avant d'abandonner le corps, hors les remparts, à l'endroit où fut élevée l'église Notre-Dame-du-Taur, premier lieu d'inhumation de ses reliques. D'ailleurs, la rue reliant les deux édifices a conservé trace de cet événement dans son nom, taur signifiant « taureau ». Devenue trop petite, une nouvelle basilique fut bâtie au Ve siècle à l'emplacement de l'actuelle. La crypte fut aménagée dans l'abside de ce premier édifice. Quant à l'église romane, le chantier démarra vers 1070. En 1096, le chevet et les murs jusqu'au portail occidental étaient achevés. Le pape Urbain II consacra l'édifice cette année-là lors de son passage à Toulouse afin de prêcher le départ pour la première croisade. Le chantier de construction prit fin au milieu du XIIIe siècle. Sa restauration fut entreprise par Viollet-le-Duc dès 1860, reprise en 1990 et embellie avec la piétonnisation du parvis en 2019.
Le « Tour des corps saints » est accessible librement à la visite. Déambulatoire et crypte renfermaient 175 reliques différentes. À voir : les somptueux reliquaires du XVIIe siècle, les vestiges du soubassement de l'autel roman : Christ en majesté et anges, chérubins et séraphins, que l'on doit au sculpteur Bernard Gilduin, tout comme la table d'autel (une copie visible) toujours en place dans le chœur, ou les sculptures de la porte Miègeville (datée de 1100) représentant une Ascension du Christ (tympan) et les Apôtres témoins (linteau).
Environ 700 chapiteaux ornent les colonnes, certains sont historiés, d'autres décorés de motifs végétaux ou animaliers. Visibles à l'extérieur, notamment à la porte des Comtes (transept sud, parabole de Lazare et de l'homme riche) ou à l'intérieur dans les tribunes (accès uniquement accompagné de bénévoles de Saint-Sernin) et au chevet.
Quelques pans de mur conservent des peintures romanes (transept nord, cycle de la passion Résurrection du Christ (1180)), Renaissance (chœur daté de 1535-1550, Christ en gloire).
Le baldaquin baroque réalisé en 1718-1759 par Marc Arcis abrite le tombeau de saint Sernin.
Les grandes orgues de la basilique Saint-Sernin sont réputées dans le monde entier, achevées en 1889 par la maison Cavaillé-Coll. L'instrument compte cinquante-quatre jeux répartis sur trois claviers et un pédalier (soit exactement 3 458 tuyaux). Concerts.
Le clocher s'élève au-dessus de la croisée du transept à 65 m de hauteur, son carillon joue le cantique Ave Maria de Lourdes toutes les heures.
Fin 2024 était inauguré le vitrail de la grande rose de la façade occidentale. Un chef-d'œuvre de l'artiste Jean-Michel Othoniel (5,50m de diamètre) qui a collaboré avec les maîtres verriers des Ateliers Loire, à Chartres.
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