CAPITOLE
Sans doute la mairie la plus célèbre de France. Avec sa place et ses cafés, sa Salle des Illustres, sa Croix du Languedoc, son opéra.
Le Capitole est le cœur de la ville de Toulouse, à la fois siège du pouvoir politique – il fait office d'hôtel de ville depuis sa construction en 1190 – et de l'opéra de Toulouse. L'histoire du bâtiment remonte à la fin du XIIe siècle quand le premier chapitre de consuls de la ville – appelés les capitouls – choisit cet emplacement éloigné du château comtal et à cheval sur le rempart qui séparait la cité marchande du bourg Saint-Sernin. Ils firent l'acquisition de terrains pour y regrouper les services administratifs, les archives, la prison, les salles de réunion et de réception (Grand et Petit Consistoire). Siècle après siècle, ils agrandirent la maison commune jusqu'à lui donner l'apparence d'un palais.
Le donjon du Capitole, ancienne tour des archives et de la poudre, d'où son aspect défensif avec échauguettes et machicoulis, hébergeait au rez-de-chaussée le Petit Consistoire, et depuis 1948, la banque d'accueil de l'office de tourisme de Toulouse. La construction date des années 1525-1526. L'allure de beffroi avec cette étonnante toiture d'ardoise est due à Viollet-le-Duc qui restaura l'ensemble entre 1873 et 1875.
La cour Henri IV, entourée de galerie à arcades (1602-1607), est ornée d'un portail Renaissance que l'on doit à Nicolas Bachelier (1546), surmonté d'une sculpture de marbre représentant le roi de France. On y voit les différents blasons des familles de capitouls. Une plaque au sol rappelle la décollation du duc de Montmorency le 30 octobre 1632.
Les salles de réception. On y accède par le monumental escalier décoré d'une peinture de Jean-Paul Laurens illustrant le Premier tournoi des Jeux floraux, le 3 mai 1324. La première salle à l'étage, dite Paul Gervais, servait de salle des mariages. Le cycle de peintures illustre les Allégories de l’Amour à vingt ans, quarante ans et soixante ans et l'idyllique Île de Cythère où vivait Aphrodite. La deuxième salle est habillée de dix toiles peintes par Henri Martin. Elles représentent d'un côté Les Bords de Garonne (où sont mis en scène les membres de sa famille et ses amis, dont Jean Jaurès) et de l'autre Les Quatre Saisons. Enfin, la salle des Illustres est une longue galerie de 68 m de long, ouverte sur la façade principale, ornée des bustes des personnages célèbres de l'histoire locale. À chaque extrémité sont placées deux peintures, Le Siège de Toulouse par Simon de Montfort en 1218 de Jean-Paul Laurens et L’Arrivée à Toulouse du pape Urbain II par Benjamin Constant. L'architecte Pujol fut très inspiré par la galerie Farnèse à Rome. Elle sert aujourd'hui de salle de réception et de mariage.
La façade se déploie sur 168 m de long. De style néoclassique (1750-1760), elle alterne la brique et la pierre. Les 8 colonnes de marbre rose représentent les 8 capitouls qui dirigeaient la ville à la veille de la Révolution française. On retrouve leurs blasons sur les balcons. La partie droite du bâtiment est consacrée à l'opéra de Toulouse.
La place d'une superficie de 12 000 m2 sert pour les manifestations politiques, culturelles ou sportives. En son centre, la croix du Languedoc, également nommée croix occitane, est l'œuvre de Raymond Moretti (1997). Projet de place royale inachevé, il fallut attendre le XIXe siècle pour voir l'ensemble complété d'immeubles de briques réalisés par l'architecte Virebent et occupés par de grands cafés tels que Le Bibent ou Le Florida. Sous les arcades, 29 sérigraphies de Moretti racontent les grands moments de l'histoire locale.
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Avis des membres sur CAPITOLE
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ma taxe foncière a augmenté
La place est spectaculaire mais la bonne surprise reste la possibilité de visiter gratuitement le Capitole.
Mi-hôtel de ville, mi-musée, on déambule librement en découvrant à la fois les salles du conseil et des cérémonies et les oeuvres des artistes locaux (Paul Gervais, Henri Martin, etc.). Une belle combinaison !