SOCIETE GEOLOGIQUE DE L'ARDECHE
Les voyageurs de passage en direction de Villeneuve-de-Berg sont déjà passés dans un hameau rougeoyant dénommé « Les Mines », souvent sans savoir à quelle histoire ce curieux quartier de Saint-Priest était rattaché. Une histoire qui marqua pourtant fortement de son empreinte rouge - couleur du minerai de fer - toute la région de Privas au XIXe siècle, histoire « industrielle » que l’on a vite voulu effacer des mémoires et du paysage. C’est en 1843 que la première concession du bassin de Privas fut exploitée sur un gisement de minerai de fer de grande qualité qui permit à l’industrie locale et régionale de se développer à travers la transformation de cette matière première que l’on ne trouvait ni à Saint-Etienne ni à Alès - charbon. A cette époque, on se bat pour obtenir les meilleures concessions, dont celle de Saint-Priest très convoitée qui entra en activité en 1849. Une concession particulièrement étendue où l’on employa près de 500 mineurs et ouvriers pour extraire près de 4 millions de tonnes de minerai de fer à travers un siècle d’exploitation. Le minerai de fer, acheminé vers les hauts-fourneaux du Pouzin, traversait alors Privas en tombereaux défonçant la route - pensez que la diligence mettait douze heures pour relier Le Pouzin à la Préfecture ! C’est pour cette raison que la société Paris-Lyon-Marseille obtint une concession pour construire le premier chemin de fer de l’Ardèche reliant la Vallée du Rhône à Saint-Priest. Mais l’épuisement du gisement, la concurrence des mines à ciel ouvert d’Afrique et l’image « touristique » désastreuse offerte par ses mines conduit inévitablement à leur fermeture définitive en 1950. Marquant fortement le paysage avec des carrières de marne qui servaient à remblayer les galeries, laissant un patrimoine bâti gigantesque, des puits, des chevalements, des usines et un patrimoine culturel important - préservé jusqu’alors au musée de la Terre Ardéchoise maintenant fermé -, les mines semblent pourtant n’avoir jamais existé ! Et il faut s’aventurer à travers une végétation abondante ou le long de l’ancienne voie ferrée démantelée pour découvrir des gisements du passé, comme cet impressionnant puits de mine n° 9 classé monument historique et totalement submergé d’arbres. Pour découvrir cette histoire passionnante, le sous-sol de la région et les sites d’exploitation, on contactera avec intérêt la Société géologique de l’Ardèche qui a son siège à Saint-Priest.
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