Chaque année depuis presque vingt ans, Lyon se pare de mille lumières pendant quatre jours. Cette fête tire son origine d'un événement populaire qui eut lieu le 8 décembre 1852 : pour inaugurer la statue de la Vierge sur la colline de Fourvière, les Lyonnais décidèrent d'illuminer leur maison alors que les festivités avaient été annulées suite à un violent orage. Cet esprit de fête et d'initiative reflète encore aujourd'hui l'âme de la Fête des Lumières, reconnue dans le monde entier pour ses installations lumineuses à la pointe de la technologie. Cette année, elle se déroulera du jeudi 6 au dimanche 9 décembre : voici nos 10 créations coup de coeur.
La Cathédrale Saint-Jean, Pigments de lumière
Cette année, la Cathédrale Saint-Jean de Lyon est au coeur d'un projet artistique délicat mêlant prouesses picturales et techniques menées par Nuno Maya et Carole Purnelle. Pigments de lumière est un florilège de dessins conçus grâce à une technique bien particulière : de l'encre et des fleurs plongées dans l'eau créent un effet abstrait des plus éblouissants. Ces tableaux floraux, projetés sur la cathédrale Saint-Jean, résonnent comme un hymne à la rose de Lyon.
Place Bellecour, Une petite place pour de grands rêves
À Lyon cette année, on retombe en enfance avec émerveillement grâce aux Anooki. Ces personnages de 20 m, tout droit sortis de l'imagination de Moetu Battle et David Passegand, transforment la place Bellecour en un terrain de jeux monumental où la statue de Louis XIV devient soldat de plomb et la grande roue, une lampe vintage illuminant leurs facéties. Depuis leur succès à la gare Saint-Paul pour la fête des lumières de 2012, les deux personnages sont devenus des emblèmes de la ville !
Place des Jacobins, You and the night
Voir une aurore boréale à Lyon est désormais possible durant la Fête des Lumières, grâce au génie de David Udovtsch ! L'artiste s'est lancé le défi de reproduire ce phénomène naturel sur la fontaine des Jacobins. Le monument apparaît alors comme un phare illuminé, recouvert de diverses nuances de bleu, de vert et de mauve. À l'issue d'une dernière danse lumineuse, une nuit étoilée apaisante reprend place à la fin du spectacle.
Place Antonin Poncet, Wish blow
Selon Helen Eastwood et Laurent Brun, "faire un voeu, c'est déjà la moitié d'une réalité". C'est dans cette optique que les artistes invitent les passants à souffler dans une dizaine de sphères positionnées sur la place Antonin Poncet après avoir formulé leur souhait le plus cher. Plus l'expiration sera forte, plus la lumière se propagera, proposant un spectacle à couper le souffle ! L'objectif est de réussir à illuminer toutes les bulles en même temps, afin que votre voeu soit exaucé.
Place de la République, Big tree
Comme suspendu en apesanteur, l'arbre lumineux de l'architecte lyonnais Jacques Rival contemple son reflet dans les bassins de la place de la République. Cet immense conifère métallique habillé de lumière s'anime au rythme de l'ambiance sonore pour un puissant spectacle lumineux. Big Tree domine la place du haut de ses 13 m, on peut l'admirer jusqu'au 31 décembre dans le cadre des festivités de fin d'année.
Colline de Fourvière, Reflets
Reflets évoque l'histoire de Lyon, aujourd'hui projetée sur les façades du quai Romain Rolland, du Palais de Justice à la cathédrale Saint-Jean, et associées à des captations sonores issues du quotidien des Lyonnais. Ce spectacle est dominé par la colline de Fourvière et sa basilique qui s'animent et s'illuminent lors d'un véritable voyage aux frontières du surréalisme, proposé par Damien Fontaine, "sculpteur de son et de lumière".
Jardin du musée des Beaux-arts, "Keys of light"
L'installation de Mr Beam, Keys of light ou les touches de lumière, mêle arts visuels et sonores. Au centre de la cour du musée des Beaux-Arts, on découvre un piano interactif dont chaque touche déclenche une composition lumineuse projetée sur les façades environnantes et la végétation. Durant quatre soirs, un spectacle inédit sera proposé par des pianistes bénévoles qui joueront différentes partitions brillamment mises en lumière.
Rues de la République et du Président Carnot, Les amours en cage
L'oeuvre de Christophe Martine s'inspire de la rencontre des vents du nord et du sud. Les amours en cage sont 250 physalis qui scintillent et changent de couleurs sous l'action d'un souffle invisible : ceux qui sont situés au sud deviennent orangés et ceux du nord, plus matures, sont entrouverts et teintés de bleu. Rue Carnot, les vents du nord et du sud se rejoignent pour un subtil mélange de couleurs virant au violet.
Odéon de Fourvière, Yu Da Ba Jiao
L'installation Yu Da Ba Jiao est l'un des meilleurs exemples du rayonnement international de la Fête des Lumières. Ce projet délicat se dresse comme une passerelle entre Lyon et la ville de Canton. L'artiste Mincong Huang a imaginé un bassin de plus de 4 000 fleurs de cotonniers parsemant la pelouse à l'entrée des théâtres. Ces fleurs s'animent au son des notes du musicien Yu Da Ba Jiao, comme un hommage, et les spectateurs peuvent s'improviser chef d'orchestre pour créer leur propre version de l'oeuvre.
Parc de la Tête d'or et cheminement, Présages
Accueilli par deux échassières, on découvre un monde enchanteur et tout en lumière imaginé par Marie-Jeanne Gauthé et Géraud Périole dans le parc de la Tête d'or. Dans cet univers d'or, paillettes et lumières, des lucioles scintillent dans le ciel et à terre et des boules d'or irradient le paysage. Mais soudain, un magicien sort des eaux et vient perturber cette atmosphère idyllique en annonçant sa possible échéance à court terme. Sublime !