HABITATION PÉCOUL
Datant de la seconde moitié du XVIIe siècle, l'Habitation Basse-Pointe était à son origine la propriété de Claude Poquet, personnage historique aux nombreuses casquettes politiques. L'Habitation devint propriété de Denis Pécoul, substitut du procureur du roi à la fin du XVIIIe siècle, et c'est Jean-François Pécoul qui lui donna son nom définitif en 1777. Vers la moitié du siècle suivant, Auguste Pécoul diversifie les cultures en produisant, outre la canne, tabac, café et soie. La production est aujourd'hui uniquement bananière. L'agencement de la propriété est organisé de telle sorte que l'espace habitable des travailleurs en cases se déploie autour de la maison principale qui en est le cœur, et surplombe l'allée des cocotiers. Classée Monument historique en 1981, la maison de maître est assez bien conservée. De plan rectangulaire sans galerie, elle est surmontée d'un étage en taille de guêpe, au périmètre plus réduit. Signe de raffinement de la part des bâtisseurs : la pierre de taille des bâtiments est importée d'Europe. Les ruines de la cheminée de l’usine témoignent de l’activité cannière d’antan et deux temples hindous font preuve de la survivance des anciens Tamouls arrivés dès 1853 pour pallier le manque de main-d'œuvre suite à l'abolition de l'esclavage en 1848. L'habitation se greffe au patrimoine de la célèbre Habitation Clément (Le François) et de l'Habitation Sucrerie en 2002. La Fondation Clément en est désormais la gestionnaire et l'ouvre au chanceux public au mois de septembre, lors des journées du patrimoine.
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