LE QUARTIER JUIF
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Ce quartier est peuplé par des Juifs depuis l’époque du premier Temple. Depuis le XIIIe siècle, il a été fréquenté par les rabbins et les étudiants des écoles talmudiques. Il fut ensuite presque entièrement détruit pendant la guerre d’Indépendance de 1948. Durant l’occupation du quartier par l’armée jordanienne, la plupart des synagogues tombèrent en ruine ou furent rasées. Ce n’est qu’après la guerre des Six Jours et la réunification de la ville en 1967 que les rues et les maisons ont été reconstruites et restaurées. Des familles juives s’y sont installées ou réinstallées, des écoles religieuses (yeshivot) y ont été ouvertes, mais aussi de petits cafés, plus laïques. Il y a même une place ombragée (Hurva Square) qui donne au lieu un aspect de village.
Ce quartier a également fait l’objet de fouilles archéologiques poussées et l’on peut y voir, laissés à ciel ouvert, les restes de la muraille datant de l’époque du premier Temple (il est aussi possible de visiter les fouilles dans certaines maisons du quartier juif : renseignez-vous à l’office du tourisme). Promenez-vous sur le Cardo, une rue à colonnades qui était, à l’époque romaine puis byzantine, l’axe principal traversant la ville du nord au sud, de l’actuelle porte de Damas à la porte de Sion. La portion sud du Cardo est à ciel ouvert, avec ses imposantes colonnes, alors que le reste se trouve sous les bâtiments modernes. Des magasins et des galeries, principalement destinés aux touristes, s’y sont installés sous les arcades.
Bien sûr, vous ne manquerez pas de passer devant le mur des Lamentations ou Mur occidental (Hakotel Hamaaravi, ou simplement HaKotel, « mur de l’Ouest » en hébreu), le lieu le plus sacré pour les juifs du monde entier. A toute heure du jour et, souvent aussi, de la nuit, les fidèles viennent se recueillir et déposer dans les interstices des petits papiers sur lesquels ils ont émis des vœux. On dit que les gouttes de rosée qui couvrent le Mur à l’aube sont les larmes du peuple hébreu souffrant.
Le terme usuel de « mur des Lamentations » fait allusion aux pèlerins qui venaient y pleurer la destruction du Temple et l’exil du peuple juif. Mais, depuis la création de l’Etat d’Israël, l’appellation « Mur occidental » est plus correcte. Ce pan de 80 m de longueur n’est en fait qu’une partie de la muraille occidentale du Temple construit par Hérode, dont la longueur totale frôlait les 500 m. Elle s’élevait à 60 m de hauteur, mais les 20 m supérieurs ont été détruits et les 20 m inférieurs sont enfouis sous terre. Le Kotel se prolonge sous des arcades, sous le quartier musulman, et on peut le longer en suivant un tunnel ouvert au public il y a une dizaine d’années.
Des soldats aux entrées de la place vérifient les sacs et, le cas échéant, vous rappelleront les consignes à respecter.
La présence des touristes est tolérée, même dans l’espace réservé à la prière, à condition qu’ils aient une tenue correcte : une kippa est donnée aux hommes à l’entrée.
Vous serez certainement frappé par la ferveur religieuse qui règne parmi les fidèles, en particulier le soir du shabbat. Attention, il est alors strictement interdit de prendre des photos. On peut aussi assister à des bar mitzvah, deux fois par semaine, le lundi et le jeudi matin. Remarquez alors les femmes, qui n’ont pas le droit d’entrer du côté des hommes, qui jettent des bonbons au jeune garçon. Les cérémonies se succèdent à une cadence incroyable. On est vite frappé par les différences sociales marquées par le nombre de personnes réunies, la présence ou non de musiciens pour ouvrir le cortège…
Enfin, le quartier juif abrite aussi plusieurs synagogues anciennes. La synagogue Ben Zakkaï est en fait un ensemble de quatre synagogues sépharades restaurées, aujourd’hui réunies en un seul bâtiment. La synagogue Ben Zakkaï proprement dite étant en fait la plus grande des quatre. Elles ont été construites par des Juifs sépharades venus d’Espagne – dès le XVIe siècle pour la plus ancienne, Eliyahu Hanavi, ainsi nommée en raison d’une apparition qu’y aurait faite le prophète Elie. Les deux autres, Emtzaï, la plus petite, et Stambouli, qui doit son nom aux Juifs d’origine turque qui la fréquentaient, remontent au XIXe siècle. Les synagogues ne devant à l’époque pas dépasser les bâtiments arabes voisins, elles ont été construites assez profondément dans le sol ; c’est ce qui a permis à certaines d’entre elles d’échapper aux destructions de 1948. A l’intérieur, rien d’exceptionnel, mais la visite reste intéressante d’un point de vue historique ou, tout simplement, pour ceux qui ne sont jamais entrés dans une synagogue. Vous verrez aussi quelques photos du quartier juif et des synagogues avant leur reconstruction. Elles sont ouvertes du dimanche au jeudi, de 9h30 à 16h, et le vendredi jusqu’à 13h seulement. La visite coûte 7 shekels, et des kippas sont disponibles à l’entrée.
La synagogue Ramban, enfin, fondée au XIIIe siècle, fut le premier lieu de culte juif à l’intérieur des murailles après les croisades.
Le saviez-vous ? Cet avis a été rédigé par nos auteurs professionnels.
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Avis des membres sur LE QUARTIER JUIF
Les notes et les avis ci-dessous reflètent les opinions subjectives des membres et non l'avis du Petit Futé.