LE QUARTIER ARMÉNIEN

En entrant par la porte de Jaffa, prenez à droite, descendez la ruelle sur quelques centaines de mètres, et vous arriverez dans le quartier arménien, la plus petite des quatre zones de la ville.

Situé au sud-ouest de la vieille ville, entre le quartier chrétien au nord et le quartier juif à l’est, le quartier arménien existait déjà à l’époque des croisés. Les Arméniens ont adopté le christianisme dès le III^e siècle (avant même les Romains) et ont établi d’importantes communautés en Terre sainte : ils sont près de 4 000 à y vivre aujourd’hui, dont 2 500 à Jérusalem. Blotti à l’abri de l’enceinte du Patriarcat arménien orthodoxe de Jérusalem, sur le site du couvent Saint James, ce quartier calme et résidentiel est peu fréquenté par les touristes. Plusieurs bâtiments historiques s’y trouvent pourtant.

Le plus important est la cathédrale orthodoxe arménienne de Saint-Jacques (accessible au public tous les jours de 15h à 15h30 pour les vêpres, ainsi que le samedi matin de 6h30 à 9h30). Elle fut construite au XI^e siècle par les Géorgiens, puis restaurée au XII^e par les Arméniens. L’édifice actuel comprend des éléments plus anciens, notamment la chapelle de Saint-Menas, qui date peut-être du V^e siècle. Dans la cathédrale, un petit réduit très ornementé abriterait, selon la tradition arménienne, la tête de saint Jacques le Majeur, le premier apôtre martyr, qui aurait été décapité sur le site même. Toujours selon les Arméniens, un deuxième saint Jacques, qui pourrait être le frère de Jésus, serait enterré sous l’autel principal de l’église. C’est la plus belle église de Jérusalem, avec ses murs couverts de faïence du XVIII^e siècle, ses tapis, ses lampes à huile et l’odeur d’encens qui baigne le tout.

A proximité, l’église arménienne des Saints-Archanges date du XIII^e siècle.

On remarquera aussi la bibliothèque Gulbenkian, qui abrite plus de 100 000 ouvrages dont certains vieux de plusieurs siècles. Ces sites ne sont malheureusement pas toujours accessibles au public.