PARQUE ARQUEOLÓGICO DE PÍSAQ

Le site de Pisaq est une bonne alternative pour ceux qui sont rebutés par la masse oppressante de touristes qui affluent vers le Machu Picchu. Si vous vous rendez sur le site assez tôt, vous aurez la chance de vous retrouver quasiment seul et vous pourrez peut-être apercevoir des colibris se gorger de cantuta dans les fourrés, il faut dans ce cas faire l’ouverture. L'idéal serait de pouvoir visiter le site archéologique l'après-midi à contre-courant du reste des touristes. La plupart des tours d'agences effectuent plusieurs visites dans la Vallée Sacrée et commencent par Pisaq.

Plus petites, mais pas moins incroyables, ces ruines offrent une plongée tout aussi fantastique dans la culture inca. Depuis le village, la montée permet de découvrir petit à petit la vallée et la confluence du río Urubamba et de son affluent le Wilcamayu, en empruntant le chemin qui part à côté de l’église de la Plaza de la Constitucion (à la guérite, on montre son boleto). On découvre alors des terrasses pentues (toujours cultivées) qui donnent le vertige. C'est d'abord pour stabiliser la montagne que ces terrasses ont été creusées. Puis on les a cultivées. Après les avoir longées, on découvre le système ingénieux de canalisations, et avant d'arriver à Pisaqa (où étaient stockés les vivres de la cité-citadelle), on remarque sur la droite de nombreux trous dans la montagne. C'est en réalité le cimetière (vertical) de la cité. En regardant bien, on aperçoit (tout à fait à droite) une petite bâtisse où on a récemment retrouvé une momie ! Cette jeune femme était à genoux, les mains crispées comme d'avoir gratté. On suppose qu'elle avait été mal droguée, qu'elle s'est réveillée et serait morte d'étouffement.

Tout proche, un chemin mène jusqu’à deux hautes habitations en adobe et au toit de canne. Plus haut encore, le centre cérémoniel de Intihuatana enroule ses murs de pierre taillée autour du temple du Soleil enserrant le calendrier solaire. On aperçoit le bout du tunnel percé dans la montagne, où l’on ne passe qu’à la queue leu leu et cassé en deux ; cet improbable accès rendait le temple hors d'atteinte. Au-delà se trouve un ensemble nommé Q’allaq’ana, avec bassins et fontaines, puis le quartier résidentiel de Q’anchisraq’ay entièrement fortifié d’un mur crénelé. Si vous avez moins de temps, une bonne idée peut être de monter en taxi et redescendre jusqu'au village à pied. La magie du site tient surtout à son ampleur et son harmonie avec le paysage environnant.