Ouvert en 1992 et portant le nom du maire sous l’autorité duquel sa création a été décidée, le musée d’Art Roger-Quilliot est installé dans les bâtiments (XVIIe et XVIIIe siècles) d’un ancien couvent des Ursulines situé contre les remparts du centre historique de Montferrand. Devenu Grand Séminaire au XIXe siècle, puis hôpital militaire et caserne au XXe, l’ensemble est finalement acquis par la ville de Clermont-Ferrand. C’est aux architectes Adrien Fainsilber (Cité des Sciences et de La Villette à Paris, musée d’Art contemporain de Strasbourg) et Claude Gaillard que l’on doit la transformation du site. Ils se sont attachés à mettre en valeur ses parties anciennes tout en y insérant des touches contemporaines. Ainsi, par exemple, l’atrium d’accueil a-t-il été créé dans une cour intérieure que l’on a couverte d’une grande verrière en parapluie inversé. Partant de là, des rampes vous conduisent aux espaces d’exposition. Organisées sur six niveaux autour de l’atrium, les collections de peintures, sculptures, objets décoratifs, dessins et photographies se découvrent au fil d’un parcours chronologique présentant des pièces datant du Moyen Âge à nos jours.
Période médiévale. Les salles consacrées à la période médiévale vous donnent à voir des pièces d’origine auvergnate et limousine tels que des chapiteaux romans, des vierges en bois polychromes, des émaux, des créations d’orfèvres, ou encore une exceptionnelle peinture sur bois, la Frise d’Ennezat (XIIIe siècle).
Renaissance. Abordant la Renaissance, on admire plusieurs tableaux de Gillis Van Valkenborsch (Le Festin de Balthazar), du maître du fils prodigue (La Parabole du festin)… Le chef-d’œuvre de cette section est le triptyque de La Passion du Christ attribué au maître d’Engelbretz. La peinture se fait monumentale lorsqu’on arrive au XVIIe siècle. Ici se succèdent douze œuvres sur le thème du « Roland furieux », d’après l’Arioste, qui ornaient les murs du château d’Effiat. D’autres tableaux du XVIIe siècle puis du XVIIIe siècle attirent l’œil, entre autres ceux de Philippe de Champaigne (Portrait du poète Vincent Voiture, Ange de l’Annonciation), Simon Vouet, Jacques Blanchard, Jean Daret, David Ryckaerts III (Ronde des farfadets), François Boucher (Les Lavandières), Augustin Pajou (série des Grands Hommes de France, comprenant le Clermontois Blaise Pascal), François Callet (Portrait de Louis XVI), Il Sassoferrato (Vierge de douleur), Joseph Duplessis, François Puget, Hyacinthe Rigaud, Donato Créti, Evariste Fragonard (Don Juan, Zerlina et Donna Elvira), Joseph Vernet…
XIXe et du début du XXe siècle. Tous les courants artistiques de la peinture française du XIXe et du début du XXe siècle vous sont ensuite présentés avec des toiles de Prosper Marilhat, Jean Desbrosses, Théodore Regnault (La Mort du Général Desaix), Eugène Deveria, Théodore Chassériau (La Défense des Gaules)…
L’impressionnisme est notamment représenté à travers des œuvres peintes en Auvergne par Armand Guillaumin, Albert Lebourg, Abbé Boudal ou Victor Charreton. Des sculptures côtoient ces tableaux. Là encore, la variété des styles est manifeste : Jacques Chinard (Le Général Desaix mourant) se trouve non loin de Camille Claudel (Portrait de Louise). Vous pouvez voir aussi un plâtre de Frédéric Auguste Bartholdi qui préfigura la statue équestre monumentale Vercingétorix victorieux qui se trouve sur la place de Jaude à Clermont-Ferrand.
L’art du XXe siècle se découvre sous une rotonde située hors parcours. Un premier niveau est dédié à la collection Simone et Maurice Combe, collectionneurs d’œuvres figuratives, tandis qu’un second est consacré à la photo et aux arts graphiques. Dans cette partie du musée, sont conservées des créations de Bernard Buffet, Eugène Carrière, François Desnoyer…
Le fonds photographique contemporain est également présenté ; on y retrouve notamment Édouard Pignon et Nils Udo proposant une réflexion sur le paysage et l’environnement.
Signalons également les approches thématiques : une salle du musée est dédiée à Blaise Pascal. On peut y découvrir la vie, l’œuvre philosophique et littéraire et la postérité de cet illustre clermontois à travers les arts. On visitera également un accrochage thématique intitulé « L’artiste et ses muses » qui réunit des œuvres allant du XVIIIe au XXe siècle. Des sculptures (Berthoud, Fayard…), peintures ou lithographies évoquent les domaines de la philosophie, de l’épopée, de la poésie, de la musique et du théâtre.
Enfin, sachez que le musée organise régulièrement des expositions temporaires, entre autres sur le patrimoine régional et des visites thématiques.
Visites destinées aux enfants : des jeux-parcours sont organisés pour accompagner la visite des enfants dès l’âge de 4 ans (Parcours Tribu). Un espace leur est spécialement dédié, c'est le "MARQ, mode d'emploi" : mur d'expression, coloriage géant, manipulations, albums et revues d'art pour tout âge, ou encore vidéos permettent aux enfants (et aux parents !) de s'initier à l'histoire de l'art. Pour les ados, le musée a également publié le journal MUSEO pour découvrir le musée en BD. Pour les familles, le premier mercredi du mois, les médiatrices proposent une visite guidée à travers un genre pictural, suivie d'un atelier et d'un goûter ; lors des vacances scolaires, des ateliers de découverte et de pratique artistique sont accessibles pour les enfants de 3 à 11 ans.
Surtout le centre ville avec ses maisons anciennes restaurées avec respect .
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