Le visiteur doit se faire petit sur cette « réserve spéciale » qu’est Cousin (qui voisine avec… Cousine !). Ici, pas question de fumer, de pique-niquer et d’utiliser un flash. Pas même de ramasser des coquillages. Pour ne pas troubler la sérénité des résidents, les visites sont obligatoirement guidées. Ayant été précédemment occupée par une usine de coprah, l’île fut acquise en 1968 par la Royal Society for Nature Conservation, avec l’aide du Fonds mondial pour la nature et grâce à des dons venus du monde entier (le magnat du chocolat Cadbury ayant financé cet achat aux deux tiers), elle était en effet le refuge d’une espèce alors en péril, la fauvette des Seychelles. Aussitôt classée réserve naturelle afin de sauver cette espèce, Cousin est maintenant gérée par Nature Seychelles, organisation à but non lucratif (du réseau BirdLife International) qui a pour objectif la préservation de la biodiversité. Devenue l’une des trois réserves ornithologiques majeures de l’avifaune marine seychelloise, Cousin compte aujourd’hui quelque 500 couples permanents (contre 26 en 1968), et, en avril-mai, l’île n’est plus qu’un vaste nid, avec quelque 300 000 oiseaux marins. Dès lors, prudence ! Les bateaux de la réserve, qu’il est obligatoire d’emprunter pour débarquer (moyennant une taxe de 600 SR par adulte et 300 SR par enfant), vous déposent sur l’île, du mardi au vendredi seulement, avec de l’antimoustique qu'il faudra penser à emporter (sinon les gardes vous en fourniront). Les visiteurs naturalistes sont invités par le manager ou l’un de ses guides à respecter la flore et la faune typiquement seychelloises de cette terre d’asile, dont les principaux locataires sont le noddi brun et la gygis blanche. De la sterne fée (symbole d’Air Seychelles) à la tourterelle-coco au paille-en-queue, en passant par la pie chanteuse, le toc-toc, la frégate, le pigeon bleu et la poule d’eau, on peut observer en ce royaume de plumes une vingtaine d’espèces d’oiseaux (dont six sédentaires), les plus rares faisant l’objet d’un baguage. Pas même de rat ni de chouette pour inquiéter tout ce petit monde ailé sur lequel veillent cinq ornithologues. Crabes et geckos ont aussi trouvé là un territoire sûr, qui abrite encore le plus grand mille-pattes de la planète. C’est là, de même, qu’on trouverait la plus forte densité de lézards au monde. Une quinzaine de tortues de terre font aussi partie des pensionnaires, avec la doyenne George, qui, dit-on, a plus de cent cinquante ans. On aperçoit parfois le caret (tortue imbriquée), mais la tortue marine, plus craintive que la terrestre, ne tarde pas à regagner la mer, à moins qu’elle ne vienne de pondre ses œufs. Lieu de ponte le plus important dans l’ouest de l’océan Indien pour cette tortue, Cousin est aussi l’unique île granitique totalement restaurée avec de la végétation indigène. Traversant une forêt particulièrement riche en bois tortue (dont les fruits plaisent beaucoup aux tortues), un sentier conduit jusqu’au sommet (69 m) du morne d’où la vue plonge sur Praslin et Cousine. Mais il faut bientôt regagner la virginale plage, où l’on peut se désaltérer, d'où l'on vous ramènera jusqu’au bateau d’excursion ancré au large pour un retour des images plein la tête.

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