Depuis Batna, il faut prendre la route de Timgad et de Khenchela puis bifurquer à droite à la hauteur de Markouna en direction de Biskra pour suivre la route qui trace une voie le long de l'oued Abiod. Sur la droite, on observe les pentes désertiques et sombres du Djebel Mahmel, le nord du massif des Aurès qui s'appuie sur les hauts plateaux.

À une cinquantaine de kilomètres de Batna, Arris est une petite ville, la " capitale " des Aurès, située au-dessus de l'oued. Un petit musée des Aurès permet de découvrir quelques pièces typiques de l'artisanat aurésien dont les fameux tapis (tallis) et couvertures (mergoum) à fond noir aux motifs géométriques colorés et des bijoux de bonne taille. Plus loin sur la route, à la sortie des étroites gorges de Tighanimine, Tifelfel marque l'entrée dans le canyon de l'oued El-Abiod qui s'étend jusqu'à M'Chounèche, village de potiers où l'on fabrique des bijoux en argent et qui a été l'un des points de départ de la guerre d'Algérie le 1er novembre 1954.

Peu après, une petite route contourne la face nord du Djebel Ahmar Kheddou (" joues rouges ") en passant par T'kout puis un plateau venteux où seuls quelques moutons peuvent trouver leur compte. De forêts épaisses en méplats rocheux, la route parvient, à près de 1 500 m d'altitude, à Djemina, une oasis connue pour sa falaise à la paroi vertigineuse de 200 m de haut et ses anciennes habitations troglodytiques auxquelles on accédait par des passerelles et des sentiers suspendus. Le site aurait également été la forteresse secrète de la Kahina, reine berbère qui combattit les Omeyyades lors de la conquête musulmane à la fin du VIIe siècle.

À une trentaine de kilomètres d'Arris, par une petite route sur la gauche, les dechras de Rhoufi forment un ensemble connu sous le nom de balcons de Ghoufi. Construits suivant la courbe des falaises ridées bordant la vallée creusée par l'oued El-Abiod, les dechras accrochés aux collines s'opposent aux mechtas, des hameaux construits en bordure d'oued. On compte pas moins de six villages abandonnés, datant de plus de quatre siècles. Leur architecture est typiquement berbère, et certains sont troglodytes. La vue depuis le belvédère aménagé au-dessus de l'oued est saisissante. À nos pieds, son parcours sinueux est presque caché par les têtes des milliers de palmiers cultivés entre des gorges profondes. Au fond du canyon, on remarque la zaouia du marabout de Rhoufi. En haut de la falaise, les ruines de l'hôtel transatlantique construit en 1904. Si on dispose d'un peu de temps, ne pas hésiter à descendre vers l'oued pour en suivre quelques méandres.

À quelques kilomètres de là, le village de Baniane est assez récent, l'ancien qui abritait de pittoresques guelaas (greniers à étages) ayant été détruit. À environ 20 km, un chemin descend sur la gauche vers l'oasis de M'chouneche abritée dans un petit cirque naturel d'où partit également, entre autres lieux, la révolution algérienne.

À une vingtaine de kilomètres avant Biskra, le canyon de l'oued El-Abiod se termine par le barrage - réalisé entre 1948 et 1950 - et son lac de retenue de Foum El-Gherza qui apparaît sur la gauche.

Météo en ce moment

Loading...
Organisez votre voyage avec nos partenaires à la VALLÉE DE L'OUED EL ABIOD
Transports
Hébergements & séjours
Services / Sur place

Trouvez des Offres de Séjours uniques avec nos Partenaires

Photos et images de la VALLÉE DE L'OUED EL ABIOD

Il n'y a actuellement pas de photos pour cette destination.

ALGÉRIE
ALGÉRIE 2020/2021

Guide ALGÉRIE

17.95 € - 2020-03-11 - 408 pages

Envoyer une réponse