Guide de voyage Tamanrasset
Édifiée à 1 400 m d'altitude, de part et d'autre de l'oued Tamanrasset (ou Tamenghest) et de l'oued Sersouf, un affluent, Tamanrasset est une ville récente, dominée à l'est par le menaçant Hoggar. Quand, en 1905, le père de Foucauld arrive ici sur les conseils de son ami Laperrine, Tam n'est à peine qu'un hameau de zeribas qui ne s'est agrandi que quelques décennies plus tard sous l'influence d'un militaire oublié de l'histoire mais pas des plus anciens habitants de Tamanrasset, le capitaine Florimond. L'administration française ne s'est installée ici que dans les années 1920 après l'abandon du fort Motylinski (aujourd'hui Tarhaouhaout). En 1951, Tam devient une sous-préfecture du département du Territoire des oasis dans le Sahara, la ville commence à se développer grâce aux recherches et aux essais nucléaires français menés à In-Ekker.
En 1974, la ville devient le siège de la wilaya. L'amélioration des voies d'accès et la sécheresse qui touche terriblement le Sahara dans les années 1970 amènent nombre de nouveaux habitants. Dans les années 1980-1990, la ville connaît une espèce de boom économique dû notamment à l'arrivée de plus en plus de touristes. À la fin des années 1980, des agences de tourisme naissent tous les jours, les guides et les chauffeurs se mettent à leur compte, encouragés par les autorités, et les projets urbanistiques attirent de nouveaux travailleurs. Mais tout s'arrête brutalement en 1992 avec le terrorisme qui, rappelons-le, n'a pas touché le Sud. Les touristes ne viennent plus, à part quelques Allemands et des Italiens, et la plupart des agences, si elles ne sombrent pas, tournent au ralenti ou cherchent d'autres activités. À partir de 1998, les affaires reprennent mais dépendent encore des avis émis par les chancelleries étrangères, des menaces réelles ou opportunes de groupuscules labellisés ou tout simplement de rumeurs d'insécurité. Tous ceux qui sont concernés par le tourisme décident alors de s'organiser pour faire revenir les voyageurs, mais le secteur reste fragile et, avec la guerre au Mali et l'impossibilité pour les touristes étrangers de se rendre à Tamanrasset, les saisons suivantes sont compromises car peu de touristes algériens - les seuls autorisés à se rendre à Tamanrasset - viennent ici. Les agences de voyage sur place vivotent. Depuis 2022, la région a enfin rouvert aux touristes étrangers. Ils ont été 638 à se rendre dans la région de l'Ahaggar entre septembre 2022 et février 2023 et devraient être de plus en plus nombreux au fil des saisons, notamment grâce au nouveau visa à l'arrivée.
Aujourd'hui, Tamanrasset est une ville commerçante, une ville-marché et un point de rencontre marquant le début des pistes pour Gao (Mali) ou Agadès (Niger). Peu visibles, des centaines de Camerounais ou de Maliens survivent dans les rochers proches de la ville.
On admet que la ville qui ne cesse de s'étendre compte pas loin de 150 000 habitants. À la périphérie, de nouveaux quartiers prennent forme chaque année et, sur la route de l'aéroport, une université garde maintenant sur place les jeunes étudiants.
Avertissement. En raison des événements au Mali, le Tassili et le Hoggar situés dans la région de Tamanrasset ont été interdits aux touristes étrangers pendant 12 ans. Depuis 2022, il est de nouveau possible de voyager dans la région de Tamanrasset, mais les touristes étrangers ne sont pas autorisés à visiter le Sud algérien en autonomie, ils ont l'obligation de passer par une agence agréée pour l'organisation de leur séjour. Prenez contact avec une agence avant votre arrivée sur place.
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17.95 € - 2020-03-11 - 408 pages