SITE ARCHÉOLOGIQUE D'ÉLEUSIS
Site de 8 ha abritant le sanctuaire antique de Déméter où avaient lieu les célèbres mystères d'Éleusis. Temples, grottes, église…
Ce site de 8 ha (Αρχαιολογικός Χώρος Ελευσίνας/Archaiologikos Choros Elefsinas) abrite les vestiges du sanctuaire antique de Déméter, déesse de la Fertilité, du Blé et de la Terre cultivée, où avaient lieu les mystères d'Éleusis, un ensemble d'étranges rites initiatiques. Des rites religieux furent pratiqués ici dès la période mycénienne (1650-1100 av. J.-C.) et jusqu'à la fin du IVe siècle de notre ère. Durant l'Antiquité, la principale divinité honorée était Déméter. Le lieu était aussi lié au mythe de l'enlèvement de sa fille Perséphone par Hadès, dieu du Monde souterrain. Selon le mythe, c'est ici que Déméter vint chercher sa fille, avant d'accepter que Perséphone se marie au « maître des Enfers ». Plus largement, les mystères d'Éleusis étaient associés aux divinités de la terre et des morts, y compris Dionysos, Poséidon ou Artémis.
Cour romaine et puits sacré. L'entrée du site se fait, comme pour les pèlerins autrefois, par la cour romaine (IIe siècle apr. J.-C.), où s'achevait la Voie sacrée venant d'Athènes. Cette esplanade pavée (65 x 40 m) abrite en son centre les marches de l'ancien temple d'Artémis Propylea (« avant la porte ») et de Poséidon Pater (le « Père »). Au sud subsistent notamment le Grand Propylée (entrée principale durant la période romaine), avec des éléments du fronton au sol (dont le buste d'un empereur), et le puits de Kallichoron (fin du VIe siècle av. J.-C.). Ce dernier marquait l'endroit où Déméter attendit sa fille et où des danses rituelles avaient lieu. Au sud, à gauche du Petit Propylée (Ier siècle av. J.-C.), se dressent les colonnes et murs des siroi, des entrepôts construits à partir du VIe siècle av. J.-C. où étaient stockés le blé et l'orge offerts à Déméter. De l'autre côté du Petit Propylée, trois cavités et les vestiges de deux temples (VIe et IVe siècles av. J.-C.) indiquent l'emplacement du Ploutonion, où Hadès (Pluton pour les Romains) enleva Perséphone.
Télestérion et boisson psychotrope. Le chemin des processions longe, sur la droite, les vestiges du temple de Sabine, épouse de l'empereur Hadrien qui fut déifiée après sa mort (137 ap. J.-C.), tandis que sur la colline se dresse la chapelle orthodoxe de la Panagia Mesosporitissa (« de la mi-saison des semences »), édifice byzantin remanié au XVIIIe siècle. S'y déroule encore l'ancienne coutume de la Polysporia héritée de l'Antiquité : chaque 20 novembre, un prêtre orthodoxe béni ici des pains et des légumineuses qui sont ensuite distribués aux fidèles. En dessous se trouvent les ruines du temple de Faustine l'Ancienne, importatrice romaine morte en l'an 140 qui fit l'objet d'un culte assimilé à celui de Déméter. On parvient ensuite au cœur du sanctuaire : le Télestérion (Ve siècle av. J.-C.) qui fut détruit par les Wisigoths en 396. C'est dans cette grande « salle d'initiation » que se déroulaient les mystères d'Éleusis à l'automne. Le plus grand secret entourait les cérémonies. Mais on sait qu'après une période de jeûne, les pèlerins buvaient ici le cycéon, boisson à base de miel, de vin et d'orge aux propriétés psychotropes qui devait permettre de se débarrasser de la peur de la mort. La partie sud abrite notamment le musée et les vestiges d'un temple de Mithra. La croyance en ce dieu du monde iranien s'est répandue dans l'Empire romain à partir du IIe siècle et s'accompagnait, elle aussi, d'un culte à mystères.
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