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GRAND SANCTUAIRE D'APOLLON

Monuments antiques
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Delos, Grèce
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Relié à l’agora des Compétaliastes par la Voie sacrée, le sanctuaire d’Apollon était le centre névralgique de l’île. Aujourd’hui encore, il regroupe une vingtaine de bâtiments à l’état de ruines, ce qui donne une idée de son importance au temps de sa splendeur. Il s’étend sur 4 ha avec à la fois cinq (ou six) temples, mais aussi des portiques, des trésors ou encore les institutions politiques de la cité de Délos. Cet ensemble a été conçu dès l’origine autour de l’Autel de cornes, créé selon la légende par Apollon lui-même.

Atelier des Théandridai. En retrait, à droite des propylées, vous apercevez les vestiges d’une ergastíria où l’on fabriquait des poteries vendues aux pèlerins. Édifié au IVe siècle av. J.-C., cet atelier-boutique était géré par l’une des grandes familles de Délos, les Théandridai, descendants d’un certain Théandros.

Maison des Naxiens. À droite, en face des propylées, se trouvent les fondations d’un bâtiment du début du VIe siècle av. J.-C. qui était occupé par une confrérie religieuse de Naxos. De forme allongée et constitué de gros blocs de granit, l’édifice a longtemps été considéré comme un oikos, « maison » où étaient entreposés des offrandes et du matériel sacré. Toutefois, depuis les années 1980, de nouvelles recherches ont établi qu’il s’agirait d’un cinquième temple dédié à Apollon.

Colosse des Naxiens. Juste à côté de la « maison » des Naxiens, vous trouverez ici un buste en marbre blanc qui appartenait à une immense statue d’Apollon. Erigé par les habitants de Naxos au début du VIe siècle, ce kouros (« jeune homme ») a longtemps impressionné les voyageurs - et on les comprend - avec ses 9 m de hauteur, la finesse de sa réalisation. Lorsqu'au Moyen Âge, l’ensemble du sanctuaire a été progressivement enseveli, la tête du colosse restait encore visible. Plusieurs expéditions ont tenté, en vain, de redresser cette statue pesant 15 tonnes. Une tâche finalement impossible. En désespoir de cause, vers 1675, des Anglais ou des Vénitiens finirent par la découper, faisant disparaître certaines parties comme la tête. Aujourd’hui, une portion de la jambe gauche du colosse se trouve à Londres, au British Museum, tandis que le musée archéologique de Délos conserve, lui, la main gauche. Sur place, outre le buste, notez l’imposant piédestal de la statue : il pèse 32 tonnes et porte l’un des plus anciennes inscriptions en grec archaïque. Cette dernière indique que l’ensemble de l’œuvre a été réalisé à partir du « même marbre » provenant d’une carrière de Naxos.

Portique des Naxiens. À gauche des propylées, cette stoa en forme de L s’étire sur 60 m de longueur au sud-ouest du sanctuaire. Construite à la fin du VIe siècle av. J.-C. par les Naxiens, elle conserve son beau dallage de marbre. Dans l’angle, à côté des propylées, remarquez une base circulaire en granit. Celle-ci accueillait le célèbre « palmier de Nicias », une statue colossale en bronze offerte en 417 av. J.-C. par le général athénien Nicias. Aujourd’hui disparue (la plupart des œuvres en bronze ont été fondues à la fin de l’Antiquité), la statue symbolisait le mythe fondateur de Délos : le palmier du mont Cynthe sous lequel Léto avait mis au monde Apollon et Artémis.

Temple des Déliens. Appelé aussi Grand temple, cet édifice dorique se trouve à gauche de la « maison » des Naxiens. Avec ses 31 m de longueur sur 15 m de largeur, c’est le plus grand des quatre/cinq temples du sanctuaire dédiés à Apollon. Toutefois, il n’a jamais été achevé : financé par le trésor de la Ligue de Délos, sa construction a débuté en 476 av. J.-C., mais celle-ci a été stoppée lorsque le trésor a été transféré à Athènes en 454 av. J.-C. Malgré une reprise des travaux en 314 av. J.-C., les colonnes (6 x 13) aujourd’hui effondrées restèrent sans chapiteaux et sans toiture.

Temple des Athéniens. Situé juste à côté, à gauche, du temple des Déliens, il fut édifié par Athènes entre 421 et 415 av. J.-C. durant une période de trêve lors des guerres du Péloponnèse (la « paix de Nicias »). Complètement effondré, il s’agissait d’un bâtiment dorique amphiprostyle, c’est-à-dire avec des colonnes en façade et à l’arrière (ici, 6 de chaque côté) et des murs pleins sur les côtés longs. Réalisé en marbre pentélique (région d’Athènes), il fut conçu par le grand architecte Callicratès à qui l’on doit le Parthénon et le temple d'Athéna Nikè de l’acropole d’Athènes. Surnommé temple des Sept Statues, il était en effet réputé pour les sept précieuses statues chryséléphantines (« or et ivoire ») posées sur des acrotères en marbre gris-bleu d’Éleusis (région d’Athènes). De remarquables fragments de ces socles sont visibles au musée.

Temple Pôrinos. Placé à la suite des temples des Déliens et des Athéniens, c’est le plus petit et le plus ancien des quatre/cinq temples dédiés à Apollon. La base de 10 m de largeur sur 16 m de longueur est encore bien visible. Il s’agit d’un temple archaïque élevé au VIe siècle av. J.-C. par un tyran athénien qui entendait alors contrôler les Cyclades. L’édifice doit son nom à un tuf calcaire de Délos, le poros, utilisé pour sa construction. Il abritait le trésor de la Ligue de Délos ainsi qu’une statue d’Apollon de 8 m de hauteur.

Autel de cornes. En face du temple des Athéniens, un amas de pierre plus ou moins circulaire indique la présence du Kératôn. Cet autel « de cornes » aussi appelé autel de Délos constituait le centre du sanctuaire. Il fut édifié au IVe siècle av. J.-C. par les Athéniens à l’emplacement où, selon la légende, Apollon avait, à l’âge de 4 ans, érigé un autel à partir de cornes de chèvres chassées par sa jumelle Artémis sur le mont Cynthe. Le site demeura le lieu le plus sacré de Délos jusqu’à l’avènement du christianisme. C’est là que se déroulaient les grands sacrifices rituels de bœufs. Et c’est autour de l’autel que l’on effectuait le géranos (danse) et la course avec flagellations qui avaient lieu lors des Déliades, les fêtes en l’honneur d’Apollon. La position centrale du Kératôn est soulignée par un dallage en marbre bleu reliant directement celui-ci aux propylées.

Pythion. Le dallage en marbre bleu se poursuit au nord-est de l’Autel de cornes, jusqu’aux vestiges du quatrième/cinquième temple d’Apollon dans le sanctuaire. Plus précisément, Apollon était ici honoré en tant que dieu pythien : c’est lui qui a tué Python, le serpent protecteur de la pythie de Delphes. Devenu ainsi dieu-devin, Apollon était consulté par les pèlerins par l’intermédiaire d’un oracle. Construit par les Athéniens au IVe siècle av. J.-C., le bâtiment de forme carrée (18 m de côté) devait probablement accueillir, outre l’oracle, un palmier sacré, évocation de la naissance d’Artémis et d'Apollon à Délos. Sur la gauche du Pythion (entre le portique des Naxiens et un abri moderne) se trouve le trésor d’Apollon, un édifice qui servait à recueillir les dons des pèlerins.

Temple et portique d’Artémis. La sœur jumelle d’Apollon et déesse de la chasse disposait d’un sanctuaire entier sur l’île voisine de Rhénée. Mais Artémis n’est honorée à Délos que par un seul temple intégré au sanctuaire de son frère. Il se situe juste derrière le Pythion et est de plus petite taille que celui-ci (15 x 10 m). Les fondations bien préservées permettent de reconnaître un bâtiment prostyle (une seule rangée de colonnes en façade). Il a été construit en 179 av. J.-C. à l’emplacement de deux temples déjà dédiés à Artémis, dont le plus ancien remonte à l’époque mycénienne (XVIe-XIIe siècles av. J.-C.). Le Pythion et le temple d’Artémis sont bordés à l’est par le portique d’Artémis (31 m de longueur du nord au sud) dont quelques colonnes ont été relevées le long du sentier principal.

Trésors. Cinq édifices qui abritaient les trésors de cités grecques sont placés en arc de cercle derrière le temple Pôrinos, à droite après le portique d’Artémis. Contenant des offrandes et des biens précieux, ces trésors étaient sept au total et servaient de « vitrine » pour la propagande des cités. Moins nombreux qu’à Delphes, ils sont aussi moins bien identifiés. Le 2e en partant de la gauche pourrait être l’Hestiatorion des Kéiens, c’est-à-dire le trésor/salle de banquet de l’île de Kéos (aujourd’hui Kéa), qui fut mentionné par Hérodote au Ve siècle av. J.-C.

Bouleutérion et prytanée. Au sud des trésors, à l’arrière des temples d’Apollon, se trouvent les bases rectangulaires de deux bâtiments du milieu du IVe siècle av. J.-C. qui abritaient la Boulè (assemblée restreinte chargée des lois) et le Prytane (comité exécutif de la Boulè) des citoyens de Délos.

Néôrion. Cette immense structure en pierre de 70 m de longueur (axe nord-sud) est située derrière les trésors, le bouleutérion et le prytanée. Elle accueillait une trière géante, le navire amiral de la flotte du roi de Macédoine Antigone II Gonatas. Ce dernier l’offrit au sanctuaire après sa victoire à Kos vers 258 av. J.-C. contre les Ptolémées. En grec, le terme néôrion sert aussi bien à désigner un arsenal qu’un monument commémoratif destiné à célébrer une victoire navale. Avec celui de l’île Samothrace, le néôrion commémoratif de Délos est le plus célèbre du genre. Au sud-est se trouvent les blocs de pierre qui appartenaient à l’autel de Zeus Polieus (« protecteur de la cité ») édifié à la fin du VIe ou au début du Ve siècle av. J.-C.

Partie nord du sanctuaire. Dans la partie bordant l’agora des Italiens (quartier du Lac), le sanctuaire d’Apollon accueillait cinq grandes structures antiques dont les traces demeurent visibles. Au nord-ouest, derrière le temple d’Artémis, se trouve le Thesmophorion, vaste édifice (37 m de longueur) lié au culte de Déméter, déesse de l’agriculture. Il est jouxté par l’Ekklésiastérion qui accueillait l’assemblée de tous les citoyens de Délos. Légèrement plus à l’est, à droite du sentier principal, la graphé abritait les bureaux de l’Ekklésiastérion. Et juste à côté commence l’immense portique d’Antigone. Cette stoa de 120 m de longueur (axe est-ouest) était soutenue par 48 colonnes doriques en façade. Elle a été édifiée à la même période que le néôrion par Antigone II Gonatas (IIIe siècle av. J.-C.). Richement décorée, elle était doublée par une rangée de statues. Une seule subsiste et elle est assez tardive, c’est celle du proconsul Gaius Villienus, qui fut ambassadeur de Rome à Délos au Ier siècle av. J.-C. Mais elle donne une idée la hauteur de l’édifice et de son alignement de statues. Enfin, entre le portique d’Antigone et les trésors, un long espace accueille les « tombes hyperboréennes », lieu de culte mal connu dédié aux vierges Laudice et Hypéroché, personnages du peuple mythique des Hyperboréens (« tout au nord ») qui, selon la mythologie grecque, transportèrent Apollon de Délos à Delphes. 

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