CHÂTEAU ROYAL (GÖDÖLLŐI KIRÁLYI KASTÉLY)
Château royal construit par le comte Antoine I Grassalkovich à Gödöllő, un site majestueux et chargé d'histoires.
Après la défaite des Hongrois à la bataille de Mohács, en 1526, les armées turques envahirent le pays, occupant Buda en 1541, puis Gödöllő où la population hongroise diminua fortement, jusqu’à ce qu’il ne subsiste plus que quelques familles. Ce n’est qu’en 1733 que le comte Antoine Ier Grassalkovich, l’un des plus grands seigneurs hongrois de l’époque, entreprit la construction du château sur les plans d’András Mayerhofer, architecte baroque renommé, qui avait déjà réalisé plusieurs palais d’aristocrates. Grassalkovich fit en même temps construire des maisons dans le village pour inviter des immigrants allemands à s’y installer, afin d’augmenter le nombre de catholiques dans la population, à l’époque principalement composée de réformés.
C’est aussi à l’initiative du comte que l’on doit les monuments publics de style baroque, tels le calvaire, la colonne de la Vierge Marie, la statue de saint Jean Népomucène. Gödöllő devint une bourgade florissante qui, en 1763, obtint le droit de tenir des foires.
En 1751, Marie-Thérèse, alors impératrice d’Autriche, vint visiter le comte Grassalkovich dans son château de Gödöllő pour le remercier de son aide politique et militaire lors de la guerre de succession en Bavière.
Avec Antoine III Grassalkovich, la branche masculine de la famille s’éteignit en 1841.
En 1850, le baron György Sina acheta le château et ses dépendances en tant que simple investissement financier, puis le revendit en 1864 à une banque belge.
À partir de 1867 commença la deuxième période de gloire de Gödöllő. Le château fut alors racheté par l’État hongrois, qui l’offrit en cadeau de couronnement au couple impérial, François-Joseph Ier et Elisabeth (plus connue sous le nom de Sissi). Le château de Gödöllő devint la résidence royale favorite de Sissi. Elle y passait plus de temps qu’à Vienne. C’était surtout au printemps et en automne que la famille impériale y séjournait.
Grâce à ces séjours fréquents, la ligne nord du chemin de fer hongrois qui, à l’époque, était en construction, fut déviée pour passer par Gödöllő. Après l’assassinat de Sissi en 1898, François-Joseph s’y rendit moins souvent. Sa dernière visite eut lieu en 1911.
Après l’écroulement de l’Empire austro-hongrois en 1918, le château servit de résidence d’été au régent hongrois, Miklós Horthy. La Seconde Guerre mondiale mit fin à cette période « où la Hongrie était un royaume sans roi ».
À partir de 1950, avec le règne communiste qui s’abattit sur la Hongrie, des « regroupements » soviétiques logèrent dans ses dépendances. L’aile nord servit de réserve d’armes, et dans le bâtiment principal fut installée une maison de retraite. En 1990, à la suite de l’ouverture des pays du bloc de l’Est, les regroupements soviétiques quittèrent définitivement le château.
Une première phase de rénovation, terminée en 1996, permit l’ouverture au public de la splendide salle d’honneur et des appartements royaux du bâtiment principal. Le mobilier d’origine ayant été volé ou dispersé, les intérieurs ont été meublés de copies ou de pièces similaires provenant d’autres collections hongroises.
Le château aujourd’hui. Le majestueux escalier d’honneur intérieur, en forme de fer à cheval passant au-dessus de la porte cochère, mène aux appartements royaux. Un charmant salon de thé pour les visiteurs est aménagé dans la petite pièce jouxtant cet escalier.
La salle d’honneur fut réalisée vers 1758 selon les plans de Nicolaus Pacassi, architecte de l’empereur. Le cabinet de travail de François-Joseph est recouvert de tapisseries rouges et or. Les boiseries, les miroirs et la cheminée en céramique blanche sont d’époque.
Dans les salons de Sissi, la couleur dominante est le violet, la teinte préférée de la souveraine. Dans le petit salon, on peut voir les portraits des hommes politiques les plus éminents de l’époque, tels que Ferenc Deák, le comte Gyula Andrássy, le baron József Eötvös. D’autres tableaux montrent Sissi en farouche jeune mariée de 16 ans, puis pendant la cérémonie de couronnement, à Buda, où elle porte une robe créée par le couturier parisien Worth, qui s’inspira du costume traditionnel hongrois. Dans son dressing-room, on peut voir un dessin du château de Possenhofen, celui de son enfance en Bavière, ainsi que le portrait de sa sœur Marie et de sa mère, Ludovika, qui n’était autre que la sœur de son acariâtre belle-mère. (Eh oui ! François-Joseph était son cousin.) Sur le bureau sont disposés les portraits de ses enfants : Gisèle, Marie-Valérie et son fils unique, le tristement célèbre Rodolphe du drame de Mayerling.
Le parc et les écuries royales. Au temps du premier comte Grassalkovich, le grand parc du château était divisé en un jardin bas et un jardin haut. Le jardin haut à la française se prolongeait jusque dans la cour intérieure du château. Il était réputé pour ses essences exotiques et ses statues mythologiques. Le jardin bas comportait le potager, la faisanderie et la ménagerie.
A l’intérieur du château, un petit escalier en colimaçon, situé derrière la chambre à coucher de Sissi, conduisait au rez-de-chaussée, à un endroit d’où elle pouvait accéder au manège des chevaux. C’était une cavalière passionnée. Elle fit rajouter, par l’architecte Miklós Ybl, des écuries en marbre aux écuries baroques déjà existantes, ainsi qu’une remise pour les nombreux carrosses.
Des concerts sont organisés dans la cour d’honneur.
Le saviez-vous ? Cet avis a été rédigé par nos auteurs professionnels.
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Avis des membres sur CHÂTEAU ROYAL (GÖDÖLLŐI KIRÁLYI KASTÉLY)
Les notes et les avis ci-dessous reflètent les opinions subjectives des membres et non l'avis du Petit Futé.
Ce château est celui de Sissi, reine de Hongrie. Il est assez petit mais tout de même bien fourni en souvenirs (tableaux, meubles, statues...)
Des audios guide sont proposés en français.
Lors de notre visite, deux ailes étaient fermées, en effet, le château est toujours en rénovation.Le parc est assez petit.
En clair, si vous êtes un grand fan de Sissi, allez y pour le plaisir... mais si vous êtes déjà passés par Vienne, vous risquez de rester sur votre faim!