MONASTÈRE DE GONIA

Le monastère que l'on admire aujourd'hui date du XVII^e siècle, bien qu'il ait été fondé dès le IX^e siècle à Menies, au nord de la péninsule de Rodopos. Le site originel fut abandonné au fil des siècles après avoir subi de nombreuses incursions pirates. Les moines s'installèrent à l'entrée de la péninsule au XIII^e siècle, sur un site mieux protégé (aujourd'hui le cimetière du monastère). La construction de l'ensemble commence en 1618 et s’achève en 1634, date inscrite sur le dôme du monastère. L’histoire de ce monastère dédié à la Vierge des Anges est marquée par de nombreuses destruction (1645 et 1652), notamment dues aux Ottomans (1822, 1841 et 1867). Depuis la terrasse qui donne sur la mer (très belle vue), on observe encore un témoignage de ces attaques : un boulet de canon, encastré dans la façade et tiré par un navire de la flotte turque. De 1942 et jusqu’à la libération de la Crète, les occupants allemands ont transformé le monastère en camp militaire.

Le monastère renfermait autrefois une bibliothèque unique, constituée de nombreux exemplaires originaux, mais elle fut entièrement détruite dans un mystérieux incendie. Comme dans la plupart des autres monastères de l’île, vous trouverez ici une belle collection d’icônes byzantines (XVII^e et XVIII^e siècles) dans le petit musée aménagé à gauche de l'église centrale. Parmi ces icônes, les œuvres de Parthénios, D. Sgouros, représentatives de l’école crétoise. La cérémonie annuelle du monastère a lieu le 15 août. En contrebas, cachée des regards, une petite plage de sable.