MUSEU NACIONAL DE ARTE ANTIGA
Musée d'Art avec un beau jardin présentant une riche collection de peintures des maîtres portugais, d'orfèvreries et de céramiques.
Le Musée National d'Art Ancien est situé dans le quartier de Lapa. Il abrite une collection exceptionnelle de peintures, sculptures, céramiques, orfèvreries et autres objets d'art couvrant plusieurs siècles de l'histoire de l'art européen, asiatique et africain. Installé dans un ancien palais, le Palácio de Alvor-Pombal, auquel une partie du monastère voisin de Santos-o-Novo a été intégrée, le musée est lui-même un site historique chargé d'histoire, et offre un cadre remarquable pour abriter cette collection. Il a vu le jour en 1884 suite à la confiscation des biens de l'Église portugaise lors de la suppression des ordres religieux au XIXᵉ siècle. La création du musée visait à rassembler, préserver et exposer les œuvres d'art issues du patrimoine religieux et aristocratique, notamment après la dissolution des monastères en 1834, qui avait entraîné la dispersion de nombreux chefs-d'œuvre. Beaucoup des œuvres exposées proviennent donc d'autres monastères, d'églises et de collections privées saisies par l'État. Presque un concours de circonstances !
Pour vous mettre en appétit, vous commencerez par une jolie toile de Boucher (le peintre favori de Louis XV) aux exquises couleurs roses, avant d'aller vers la salle des peintures étrangères : deux Courbet, dont un paysage de neige qui anticipe sur la technique et la lumière impressionnistes. Côte à côte, une étude de Fragonard qui "croque" son sujet et une collection impressionnante de peintures de maîtres européens, dont des œuvres de Hans Holbein, Dürer, Zurbarán et Piero della Francesca.
Dans une autre salle, parmi des toiles de l'école flamande, vous noterez un très beau Pieter de Hooch (XVIe siècle), intitulé Conversation. Non loin, un Murillo (XVIIe siècle) d'où, du fond absolument sombre, se dégage le visage mystique de sainte Catherine. Au premier étage vous verrez des collections de tapisseries flamandes, des céramiques (incluant des azulejos portugais) et des porcelaines asiatiques qui témoignent des échanges commerciaux et culturels entre le Portugal et le reste du monde.
Une salle est consacrée à neuf tableaux de Zurbarán (XVIIe siècle) représentant les apôtres peints avec une apparente neutralité, mais en fait d'un réalisme fouillé.
À côté, un très beau portrait de Van Dyck (XVIe et XVIIe siècles), maître en la matière. Plus loin, un Peter Bruegel (XVIIe) montrant une scène de « charité », prétexte, dans le fourmillement habituel du peintre et l'incroyable profusion des détails, à montrer les figures de la misère.
Dans la salle suivante : deux retables imposants, dont un Quentin Metsys (Chemin de croix, Déposition, Résurrection) et un Pieter Cœcke Van Aelst (XVIe siècle) à la composition finalement plus originale.
Ensuite, salle miraculeuse, un Cranach dont une Salomé saisissante : notez le vide absolu du regard en présentant le plateau où repose la tête décapitée de saint Jean-Baptiste, et l'une des pièces les plus célèbres du musée, le Triptyque des Tentations de Saint Antoine de Hieronymus Bosch, ramené discrètement au Portugal au XVIIᵉ siècle par un prêtre portugais.
Vous prêterez attention dans la salle suivante à la toile numérotée 1261, un visage de l'Enfant du XVIe siècle (attribué sans certitude au Master of the Half-Lengths, Maître des mi-ombres), très surprenant : le fond est composé d'une multitude de touches rondes minuscules sur lesquelles l'ombre de la Vierge se découpe en sombre.
Fermant ce premier étage, un retable somptueux de technique et de facture : Sainte Anne et la Vierge, de Ramon Destorrents (XVIe siècle). Vous passerez devant des pièces de mobilier portugais, avant de vous perdre en rêverie devant trois superbes biombos japonais (paravents Nanban) aux nuages d'or et narrant le débarquement des Portugais. À cet étage vous verrez aussi des porcelaines chinoises, des objets en laque, et des ivoires indiens ou africains, souvent associés à l'histoire maritime et commerciale portugaise. Notez que si vous êtes particulièrement intéressé par un type d'objet (par exemple, mobilier, porcelaines ou tapisseries), vous pouvez demander à l'accueil du musée un guide ou une carte pour repérer plus facilement les salles correspondantes.
Vous accédez ensuite à un étage consacré à la peinture portugaise : outre une Descente de croix de Vasco Fernandès, une étrange curiosité surgit : Le Martyre de sainte Catherine qui montre l'ascension de sainte Catherine dont le corps décapité est porté par trois anges. Le musée abrite un chef-d'œuvre attribué à Nuno Gonçalves, les célèbres Panneaux de Saint Vincent (XVᵉ siècle), considérés comme l'un des trésors nationaux du Portugal.
À l'arrière du musée se trouve un jardin attenant, connu sous le nom de Jardim das Janelas Verdes, qui offre une vue imprenable sur le fleuve Tage. Le jardin est conçu pour être un lieu de calme et de détente. Les visiteurs peuvent y faire une pause après avoir exploré les riches collections du musée et savourer une collation à la cafétéria du musée en profitant de l'atmosphère paisible qui y règne.
Le saviez-vous ? Cet avis a été rédigé par nos auteurs professionnels.
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Avis des membres sur MUSEU NACIONAL DE ARTE ANTIGA
Les notes et les avis ci-dessous reflètent les opinions subjectives des membres et non l'avis du Petit Futé.
La Chapelle y est de toute beauté.
Ne pas omettre de se rafraichir ou de se restaurer dans le jardin qui surplombe le Tage