Guide de voyage Lac De Rama

Situé 40 km au nord-ouest du village de Jablanica, ce lac artificiel offre des paysages magnifiques, notamment avec la presqu'île de Šćit sur laquelle se trouve le monastère de l'Assomption. Le lac fut créé en 1968 avec la mise en oeuvre d'un barrage hydro-électrique sur la rivière Rama, un des affluents de la Neretva. Long de 7,5 km et large de 4,6 km, il s'étend sur 15 km². Outre la presqu'île, le lac compte quatre îlots dont ceux d'Umac et Škarine. Lorsque le niveau de l'eau descend, il est possible de voir le haut du minaret de la vieille mosquée du village de Kopčići enseveli en 1968.

Prozor - Le lac appartient à la municipalité de Prozor-Rama, qui compte environ 17 000 habitants, en majorité bosno-croates. Le village de Prozor lui-même compte un peu plus de 3 000 habitants. On peut y admirer la mosquée et le quartier ottoman de Nuhefendića où se trouve une belle tour de l'horloge datant de 1700.

A proximité - En poursuivant 10 km au nord de Prozor en direction de Gornji Vakuf et Bugojno, on arrive au col de Makljen, à 1 123 m d'altitude. Celui-ci qui marque le passage de l'Herzégovine à la Bosnie centrale. C'est ici que furent tournées, en 1968, les scènes de bataille de chars du film La Bataille de Neretva. C'est aussi ici que fut inauguré le 12 novembre 1978 par Tito le magnifique monument Pesnica (" le Poing ") dédié aux partisans tombés lors de la bataille de Neretva en 1943. De cette étonnante structure de béton blanc aux lignes futuristes, haute de plus de 12 m, il ne subsiste aujourd'hui que l'armature. Le monument, qui avait pourtant survécu à la guerre civile, a été dynamité par des inconnus le 12 novembre 2000. Près du col de Makljen, on pourra manger, dormir et même skier.

Guerre de 1992-1995 - La région de Prozor-Rama fut le théâtre d'un " nettoyage ethnique " mené par le Conseil de défense croate (HVO) en 1992-1993 à l'encontre de la population bosniaque. De nombreux civils furent emprisonnés dans le collège de Prozor, puis déportés, et une dizaine furent tués. Le principal responsable de ces actes a été arrêté en 2013. Aujourd'hui, seule une partie de la population bosniaque est revenue. Plusieurs édifices religieux ont été endommagés ou détruits, mais la mosquée Nuhefendića de Prozor a été épargnée.