Patrimoine artistique inestimable, la Galerie des Offices est l'un des musées les plus fréquentés et prestigieux du monde.
La Galerie des Offices est l'un des musées les plus fréquentés et prestigieux du monde. Elle abrite une magnifique collection d'œuvres d'art provenant des Médicis, puis enrichie au cours des siècles par des legs, échanges et autres donations. Ouvert au public depuis 1765, le musée permet aujourd'hui encore de découvrir les plus grands chefs-d'œuvre de la Renaissance. Un patrimoine artistique inestimable !
Le palais des Offices, dessiné par Vasari pour Cosme Ier de Médicis en 1560, prend son nom de sa destination première : l'administration de la ville de Florence (Uffizi). Seulement un petit nombre de musées au monde peut offrir des collections aussi importantes et complètes. Les œuvres y sont exposées par ordre chronologique. Voici la disposition des salles lors de notre visite (mieux vaut se munir d'un plan à l'entrée car la disposition des salles change fréquemment) :
Le premier étage est consacré au cabinet des dessins et estampes de la fin du XIVe au XXe siècle, installé dans les espaces réaménagés de l'ancien théâtre des Médicis.
La salle 1 présente la collection d'antiquités de Cosme Ier. En commençant avec les premiers artistes byzantins comme Cimabue et Duccio di Buoninsegna, le musée illustre l'évolution de l'histoire de la peinture en partant des chefs-d'œuvre de Giotto et d'autres artistes mineurs de Florence et de Sienne, jusqu'à l'extraordinaire Adoration des Mages de Gentile da Fabriano. Cette peinture de 1423 nous plonge dans l'ambiance raffinée du gothique international par l'élégance de ses dorures et le décor féerique de l'épisode biblique.
Puis, la collection continue avec les tableaux de la Renaissance d'artistes comme Masaccio, Paolo Uccello, Filippo Lippi et Piero della Francesca. Une attention spéciale est consacrée à Botticelli dont les peintures de renommée mondiale La Naissance de Vénus et Le Printemps. Peinte vers 1486, La Naissance de Vénus représente la déesse de la beauté sur une coquille Saint-Jacques posée sur les flots agités par le souffle de Zéphyr. L'œuvre symbolise la transmission de la beauté de l'ordre divin au monde des mortels. Pour ce qui est du Printemps, peinture sur panneau de bois peinte vers 1478, il illustre un poème de Politien consacré au règne de Vénus. Ce tableau fait l'objet d'un culte semblable à celui de La Joconde, considéré comme l'un des plus beaux tableaux du monde.
Le XVIe siècle est représenté par Michel-Ange, Léonard de Vinci, Raphaël, les peintres toscans du style maniériste (comme Pontormo) et l'école vénitienne avec les œuvres immortelles de Titien, du Tintoret et de Véronèse.
Au second étage, les niches de la loggia ajoutées au XIXe siècle abritent des sculptures en marbre représentant d'éminents florentins et toscans (Dante, Laurent le Magnifique, Léonard de Vinci, Galileo Galilei…). Prenez le temps d'admirer les plafonds ornés de grotesques attribués à Alessandro Allori (1535-1607) et de trompe-l'œil.
Dans les salles 2 et 3 est principalement exposée la peinture italienne des XIIIe et XIVe siècles, avec des chefs-d'œuvre de Cimabue, Duccio et Giotto, dont la trilogie des Madone qui illustre la transition opérée par les primitifs toscans du style italo-byzantin vers un style typiquement italien.
Dans la salle 7, dite Primo Rinascimento, se trouvent des œuvres de Masaccio (Sant'Anna Metterza), Fra Angelico, appelé Beato Angelico en Italie (Le Couronnement de la Vierge), Piero della Francesca, maître de la perspective, et Paolo Uccello (La Bataille de San Romano).
La salle 8 est consacrée à Filippo Lippi (1406-1469), un artiste aussi célèbre que demandé à son époque. Sa peinture est reconnue comme délicate et lumineuse. Il fut le maître de Botticelli, à qui il transmit la subtile polychromie de ses tableaux et l'élégance de ses silhouettes.
Dans les salles 10 à 14 : peintures de jeunesse de Botticelli, dont la méconnue mais fascinante Calomnie d'Apelle, petite peinture sur bois dont le sujet allégorique est la calomnie.
La salle 15 présente des œuvres de jeunesse de Léonard de Vinci dans lesquelles se font ressentir l'influence de ses maîtres : L'Annonciation, et la très mystique, énigmatique (et récemment restaurée) Adoration des Mages. Ce célèbre tableau, illustrant la naissance du Christ, demandé par le couvent de San Donato à Scopeto en 1481, fut la première grande commande de Léonard de Vinci. Il resta inachevé au départ de l'artiste pour Milan.
La salle 16, voulue par Ferdinand Ier, grand-duc de Toscane entre 1587 et 1609, est décorée de cartes géographiques du territoire florentin.
Dans la Tribuna (salle 18), réalisée pour François Ier en 1584 sur un dessin de Buontalenti, on peut admirer le magnifique portrait de Lucrezia Panciatichi par Bronzino, celui de Laurent de Médicis par Vasari, et La Vénus des Médicis, copie romaine du IVe siècle av. J.-C., qui compta au nombre des « emprunts » de Napoléon.
Salle 23 : Le Corrège, considéré comme l'un des artistes les plus audacieux de la Haute Renaissance italienne, et Andrea Mantegna, doté d'un don exceptionnel pour la peinture et très apprécié de l'aristocratie et de l'Eglise catholique, les grands commanditaires de l'époque.
Salle 25 : le Tondo Doni de Michel-Ange, célèbre tableau rond réalisé en 1506 qui représente la Sainte Famille. Remarquez la torsion du corps de la Vierge qui procure une impression de mouvement.
Salle 26 : Raphaël et Andrea del Sarto. Peintre de l'harmonie et de la grâce, Raffaello Sanzio, plus connu sous le nom de Raphaël (1483-1520), fut considéré par ses contemporains comme un être quasi divin. Le peintre florentin Andrea del Sarto (1486-1530) élabore quant à lui un art poétique et expressif d'un riche coloris, annonçant le maniérisme.
Dans la salle 28 on retrouve l'influence chromatique florentine dans les œuvres vénitiennes de Titien couronnées par La Vénus d'Urbino. Cette huile sur toile (1538) incarne la matrice du nu érotique féminin, dont s'inspirera Édouard Manet 325 ans plus tard pour son Olympia.
La salle 32, dédiée à la peinture vénitienne de la seconde moitié du XVIe siècle, se consacre principalement à Jacopo Robusti, dit le Tintoret. Citons son portrait Léda et le Cygne (1555) qui se trouvait à l'origine à Paris parmi la collection du duc d'Orléans.
La salle 38, dite de l'Hermaphrodite, expose la copie romaine d'un original hellénistique du IIe siècle av. J.-C. qui représente le fils grandeur nature d'Hermès et Aphrodite.
Salle 45 : peinture vénitienne, ombrienne, flamande et allemande du XVe siècle. On y découvre des chefs-d'œuvre d'Andrea Mantegna comme La Madone de la Carrière (1489). Également des œuvres d'Albrecht Dürer (1471-1528), peintre allemand et dessinateur de génie, comme Le Portrait du Père.
Salle 48 : peintres français du XVIIe siècle autour du thème sacré. Charles Le Brun (décorateur de Versailles et Vaux-le-Vicomte), Jacques Stella (peintre lyonnais ayant séjourné en Italie, à la carrière riche en commandes) et Simon Vouet (peintre parisien le plus important du règne de Louis XIII).
La salle 58 met Andrea del Sarto (1486-1530) à l'honneur. Surnommé « le peintre sans erreurs » par Vasari, del Sarto fut le maître de la première génération d'artistes dits « excentriques ». Parmi les peintures d'intérêt majeur : La Vierge des Harpies (1517), retable d'autel solennel qui offre une représentation inhabituelle de la Vierge.
Salle 60 : Giovanni Battista di Jacopo (1495-1540) dit Rosso Fiorentino. Le Moïse défendant les filles de Jethro figure parmi les œuvres remarquables de cet artiste florentin.
La salle 66 est dédiée à l'un des artistes italiens les plus connus au monde, Raphaël. Des œuvres importantes dans le parcours artistique du peintre y sont présentées, comme La Vierge au Chardonneret, datant de 1506. Assise sur un rocher, on observe la Vierge interrompre sa lecture pour regarder tendrement les deux enfants, en l'occurrence son fils Jésus et saint Jean. Au centre du tableau, un chardonneret symbolise le roi des cieux.
Pour conclure, l'art du XIVe siècle et de la Renaissance est précieusement conservé dans ce musée, l'un des plus célèbres du monde, qui accueille chaque année près de deux millions de visiteurs. Afin de faciliter votre venue, la réservation en ligne est vivement conseillée. Les tickets sont à retirer dix minutes avant votre horaire de visite, porte 3.
Le saviez-vous ? Cet avis a été rédigé par nos auteurs professionnels.
Avis des membres sur GALLERIA DEGLI UFFIZI
Les notes et les avis ci-dessous reflètent les opinions subjectives des membres et non l'avis du Petit Futé.
Sur plusieurs étages et offrant une suite de couloirs baignés par la mumière du jour et salles d'exposition vous pourrez admirer un nombre impressionnant de sculptures et peintures magnifiques. Pris par le temps et n'heure de fermeture nous n'avons malheureusement paw tout vu mais cela nous permettra une seconde visite...
N'y trop d'oeuvre, et plutôt bien organisé, c'est un endroit ou il faut y aller absolument !