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Ici, le sport comme on l'entend en Europe est très peu pratiqué. Les infrastructures manquent, coûtent cher, et les activités sportives ne font tout simplement pas partie des habitudes locales. Malgré tout, les qualités d'endurance de ce peuple d'origine nomade, quand elles sont exploitées, permettent l'émergence d'athlètes de très bon niveau, qui excellent surtout dans les courses de fond. Sinon, le football est, comme partout sur le continent, l'autre passion locale. Les enfants y jouent dans la rue, on porte des maillots étrangers et on s'enflamme lors des grands matchs internationaux. Et lorsque l'on pose ses valises à Djibouti, il y a de quoi faire côté activités sportives. Le littoral permet de fantastiques sorties plongée, notamment pour partir à la rencontre du mythique requin-baleine et de belles sessions de pêche sportive. Sur terre, place à la randonnée et au trekking dans des paysages à la beauté époustouflante.

Des exploits en courses de fond

Les différentes disciplines de course de fond sont depuis longtemps dominées par les « hommes des hauts plateaux ». Autrement dit, les Kényans, les Éthiopiens et les Érythréens. Djibouti ne possède pas de très hauts plateaux, mais des athlètes de grande qualité naissent néanmoins sur ses terres et s'illustrent dans les grands marathons mondiaux. Ce fut surtout vrai dans les années 1980, qui ont vu les exploits d'Ahmed Saleh Houssein (médaille de bronze au marathon des Jeux olympiques de Séoul en 1988), de Robleh Djama, de Maohamed Abdi ou de Abdillahi Charmarké. Aujourd'hui, les Djiboutiens sont plus discrets sur la scène mondiale, mais les récentes performances de Ayanleh Souleiman, champion du monde du 1 500 m en salle (2014) et recordman du monde du 1 000 m en salle (2016), ont redonné de l'espoir au pays. C'est aussi lui qui a établi la meilleure performance mondiale de l'année en salle du 1 500 m (3'35''39), le 13 février 2018, à Liévin, après sa rageante 4e place aux Jeux olympiques de Rio en 2016. Lors des Jeux olympiques de Paris 2024, la délégation djiboutienne était composée de sept jeunes athlètes prometteurs, toutes disciplines confondues : Alexandre Houssein (judo), Houmed Houssein Barkat (50 m nage libre hommes), Samiyah Hassan Nour (athlétisme 5 000 m femmes), Naima-Zahra Amison (50 m nage libre femmes), Mohamed Ismail (5 000 m hommes), Abdi Waiss (5 000 m hommes) et Ibrahim Hassan (marathon hommes). Mohamed Ismail, spécialiste des courses de demi-fond, fond et steeple (demi-fond avec saut d'obstacles), remporte la médaille d'or (5 000 m) aux Jeux de la Francophonie en 2023 et arrive en 15e position aux Jeux olympiques de Paris 2024.

L'événement principal de course de fond à Djibouti est le semi-marathon de Djibouti. Rassemblant quelques centaines de participants, c'est une course de très bon niveau où athlètes locaux et des pays voisins s'affrontent.

Le football, toujours très populaire

À Djibouti comme dans le reste du monde, on joue et on se passionne pour le football. Petit pays oblige, les résultats de l'équipe nationale, les Requins de la mer Rouge, sont très modestes. Depuis sa création au début des années 1980, elle n'a participé qu'à quelques phases éliminatoires de la Coupe du monde (2002, 2010, 2014, 2018 et 2022) et à deux phases éliminatoires de la Coupe d'Afrique des nations (2000, 2002, 2010, 2017, 2019, 2021, 2023), sans jamais néanmoins parvenir à intégrer le tableau final d'une grande compétition internationale. Reste que le ballon rond passionne les locaux, qui se rassemblent principalement devant les grands matchs du championnat anglais et de la Ligue des Champions.

Dakaïto Ryu, art martial djiboutien

Le Dakaïto Ryu est fondé dès 1995 par Ô Sensei Looïta, originaire de Djibouti. Le maître Looïta incarne la transmission des traditions martiales asiatiques, combinées à la philosophie de combat du peuple Afar. Son école valorise la rigueur, l'endurance et la quête de l'harmonie intérieure, tout en respectant profondément les racines culturelles djiboutiennes.

Inspiré des valeurs ancestrales de discipline et de respect, le Dakaïto Ryu allie des techniques de combat défensif et offensif, mêlant frappes, projections et immobilisations. Art martial d'équilibre, éducatif, de défense, le Dakaïto Ryu est basé sur l'échange et la progression. L'engagement physique dans la pratique est essentiel, mais il est toujours soumis au respect de l'autre. Porteur de hautes valeurs morales (bravoure, maîtrise de soi, respect, estime de soi, estime de l'autre, union, sincérité, dignité, humilité,...) , le Dakaïto Ryu « favorise l'expression des vertus humaines, qui constituent le socle d'une pratique éthique et sereine ». Sous la direction de Ô Sensei Looïta, le Dakaïto Ryu a acquis une réputation solide à Djibouti et dans la région, attirant des pratiquants de divers horizons.

La Fédération djiboutienne Dakaïto Ryu a été créée en 2009, il faudra attendre 2018 pour que le Dakaïto Ryu soit reconnu comme sport national par décret ministériel. Elle est présidée par une femme, Madina Saleh, depuis 2019. Il existe des clubs à Djibouti-Ville, Dikhil, Tadjourah, Obock et As Eyla où l'on peut assister ou s'initier à la pratique.
En 2022, le premier dojo a été inauguré à As Eyla, fruit d'une collaboration entre la Fédération djiboutienne Dakaïto Ryu, la Fédération française Dakaïto Ryu, l'Ambassade de France à Djibouti, et La Guilde Sport & Développement. (Source : Fédération française Dakaïto Ryu - www.dakaito.com )

La pétanque, l’héritage tricolore

Héritage français, que l'on retrouve ici comme à Madagascar ou au Cambodge, la pétanque est assez populaire chez les locaux (et les expatriés bien sûr). Il n'est ainsi pas rare de voir des parties de pétanque un peu partout dans le pays. Le soir quand il fait bon, on joue sur le front de mer de Tadjourah, ou au bord des routes, dans les quartiers périphériques de la capitale. Des concours se déroulent fréquemment auxquels participent Djiboutiens et militaires. La Fédération de pétanque de Djibouti fait partie de la Fédération internationale depuis 1983.

Pour les activités, un littoral de choix

Les côtes et les fonds djiboutiens offrent une foule de possibilités pour les visiteurs. Sous l’eau ou sur l’eau, on trouvera largement de quoi se dépenser !

Plongée. Les fonds sous-marins djiboutiens font rêver tous les plongeurs du monde, en raison de la richesse et de la diversité de leurs coraux et de leur faune nombreuse et étonnante. Située sur la Corne de l’Afrique, la péninsule marque la séparation entre la mer Rouge et l’océan Indien. Un spot de choix, où les plongeurs pourront découvrir des paysages marins très variés (sur récifs, sur épaves, dans des cavernes, dérivantes) encore préservés et d’une beauté exceptionnelle. Et observer des espèces incroyables, comme le très recherché requin-baleine, la plus grande espèce de poisson connue à ce jour que l’on peut admirer palmes aux pieds et même en bateau, puisqu’il vient se nourrir à proximité de la surface.

Pêche sportive. Si les Djiboutiens eux-mêmes pêchent peu, ils entendent bien vous faire venir pour « tâter » le gros dans leurs eaux réputées. Tout comme la plongée, cette activité coûteuse est promue par le ministère du Tourisme et de nombreuses agences à Djibouti comme à l’étranger. Des passionnés du monde entier viennent ici en espérant prendre d’énormes spécimens de barracudas, thons jaunes, espadons, mérous, lutjans, carangues, requins, liches, empereurs… C’est à marée basse que se font les meilleures prises.

Les zones de pêche en bateau (mais certains s’y essaient depuis la côte) sont nombreuses. La plus prestigieuse est la passe du Goubet, appelée également gouffre du Démon ou la fosse aux Requins. Elle est particulièrement dangereuse à cause des courants. La zone entre Arta et le Goubet est la plus populaire. La plus proche est celle d’Arta, à une heure de bateau de la capitale, là où les fonds connaissent une variation brusque de niveau. La pêche aux leurres de surface est la plus populaire. Mais on pratique aussi le surfcasting ou la pêche aux poppers et poissons nageurs.

Sur terre, randonnées, trekking et excursions en 4x4

À Djibouti, si la mer attire son lot de sportifs, les paysages terrestres ne sont pas en reste avec de nombreuses possibilités d'activités dans des paysages exceptionnels.

Parcourir le pays à pied, c'est un peu aller sur les traces des nomades qui le peuplent depuis des siècles. La marche peut être difficile, compte tenu du climat. Mais, bien encadré, on vit une expérience exceptionnelle : découverte de zones inaccessibles en véhicule, nuit à la belle étoile. Le 4x4 peut compléter ou remplacer la marche.

Les monts Goda et la forêt de Day sont les zones les plus fréquentées, les plus faciles d'accès. À partir de campements, on y effectue des randonnées d'une ou deux journées, dans de superbes paysages verdoyants. Mais on peut aussi se lancer dans des marches plus soutenues, de plusieurs jours, dans des lieux moins fréquentés : lac Abbe, lac Assal, Moussa Ali, Gagabé, Allols, Balho. Marche seulement ou combinée avec des trajets en 4x4. On peut aussi suivre les fameuses caravanes de dromadaires. On ne part pas au hasard, évidemment. Des agences spécialisées peuvent vous aider sur place. Il faut réserver bien à l'avance, avant de débarquer à Djibouti. La Maison des Randonneurs organise également chaque année l'ascension du mont Garbi.

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