Autoproclamée " capitale écotouristique " du Honduras (multiples activités possibles dans les alentours en connivence avec Mère nature), La Ceiba est aussi l'une des villes les plus animées de la côte caraïbe en Amérique centrale. Une vie nocturne trépidante associée à une nature exubérante et des plages solitaires lui assurent un certain succès touristique. Étant donné son statut de carrefour obligatoire pour rallier les fameuses Islas de la Bahia, un séjour à La Ceiba est indispensable. Troisième plus grande ville du pays avec 130 000 habitants (après Tegucigalpa et San Pedro Sula) et la plus animée sans doute, La Ceiba est une ville aux rues baignées par les eaux quand il pleut, ce qui arrive à n'importe quel moment dans cette région (en principe, de manière moins régulière de février à septembre).

Les premiers habitants étaient des Garifunas venus de Trujillo (ils construisirent un village à l'ouest de l'estuaire en 1810), puis des paysans d'Olancho qui fuyaient leur région violente dans les années 1820. Le nom de la ville vient en fait d'un grand arbre (ceiba) sous lequel se réunissait la population d'origine et qui a été coupé en 1917 pour construire les douanes (un monde végétal soumis aux contraintes des frontières et des passeports).

À la fin du XIXe siècle, lorsque les premières bananes furent plantées près de l'embouchure du río Cangrejal, La Ceiba comptait moins de 2 000 habitants. Les frères Vaccaro de La Nouvelle-Orléans allaient radicalement changer la côte nord du pays à partir de 1899. En 1926, ils rebaptisèrent leur compagnie Standard Fruit and Steamship Company. L'électricité est apparue, puis la première banque, la première bière, le premier embarcadère... bref, tout le " progrès " moderne. La Standard Fruit est toujours là (sous le nom de " Dole ") qui cultive des bananes, des ananas, de l'huile de palme ou des pamplemousses. Ces produits sont exportés depuis Puerto Cortés et non depuis La Ceiba.

Ville aux nuits endiablées (certains étrangers y établissent leurs quartiers nocturnes), à la franche hospitalité, plutôt sûre (à moins de traîner dans l'un des quartiers périphériques), La Ceiba accueille également un carnaval, à ne pas manquer, la troisième semaine de mai, en l'honneur de son patron saint Isidro. Il s'agit d'une immense fête qui dure toute une semaine : préparez-vous à ne pas dormir et à parcourir tous les bars d'une rue de la soif locale !

La proximité de plusieurs sites naturels majeurs confère à la ville un intérêt évident : parcs nationaux de Pico Bonito, Cuero y Salado, Cayos Cochinos... Sans oublier le río Cangrejal et son rafting considéré comme l'un des meilleurs du continent méso-américain, ses canopys et ses eaux thermales.

Un séjour à La Ceiba est indispensable, mais résider en ville n'est pas la seule alternative : à dire vrai, il n'y a pas grand-chose à voir ou à faire (à part la fête). Gagner les alentours est encore la meilleure option. Toutefois, les multiples commodités dont dispose la ville vous décideront peut-être à y dormir et à partir à l'aventure la journée. Précisons que les plages ne sont pas toujours d'une propreté remarquable (en ville) et qu'il vaut mieux s'éloigner du centre urbain pour jouir des eaux turquoise de la Caraïbe.

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Port de La Ceiba. Nicolas LHULLIER
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