Guide de voyage Seward

Avec un peu moins de 3 000 habitants, la ville de Seward se niche au fond du fjord Resurrection. Son nom vient du secrétaire d'Etat américain William H. Seward qui organisa, d'une main de maître, l'achat de l'Alaska à la Russie en 1867. Le site fut choisi au début du XX^e siècle pour être le point de départ de l'Iditarod Trail qui permettait de rejoindre Nome où de l'or avait été découvert. Puis, en 1903, les ingénieurs de l'Alaska Central Railroad choisirent cette baie, libre des glaces, comme point de départ de la voie ferrée qui devait rallier Fairbanks. Inaugurée en 1923, la ligne fit de Seward le premier port d'Alaska. Mais le chemin de fer permit de rejoindre Anchorage de manière beaucoup plus rapide. La ville perdit alors de son aura au profit d'Anchorage, qui ne cessait de se développer. En 1964, Seward fut quasiment rayée de la carte par le raz-de-marée géant qui suivit le tremblement de terre. Il fallut attendre l'arrivée des croisières dans son port en eaux profondes au milieu des années 1980 pour que la ville réamorce son développement.

Aujourd'hui, Seward accueille les visiteurs internationaux et américains venus en priorité faire une croisière sur les fjords du Kenai, pour admirer les glaciers se craqueler et gronder et surtout voir la faune sauvage qui peuple les eaux glacées de ce fjord : baleines, orques, dauphins, phoques, lions de mer, otaries, maqueraux... Elle attire également les habitants d'Anchorage qui, le week-end venu, viennent passer quelques heures de détente en allant à la pêche. La ville est animée et riche en attractions touristiques ainsi qu'en événements.

La semaine du 4 juillet est la plus chargée de l'année pour Seward qui célèbre à la fois les festivités de la fête nationale américaine, mais également le populaire marathon... du Mont Marathon ! Pour l'occasion, des coureurs de tout l'Alaska et même du Canada se rendent à Seward pour participer à cet événement extrêmement difficile qui grimpe au sommet de la montagne dominant les environs. Mieux vaut éviter de se rendre en ville à cette période, à moins que vous ne soyez vous-même un marathonien.