Guide de voyage Parc National Masoala

Avec ses 240 500 ha, c'est le plus grand parc national de Madagascar. Peu connu encore, en raison des difficultés d'accès, il a été créé en 1997. Outre le développement des infrastructures touristiques, la préservation de ce patrimoine naturel inestimable ou la poursuite des recherches scientifiques, la mission confiée aux gestionnaires du parc (MNP, la Wildlife Conservation Society...) comprend aussi l'aide financière et environnementale aux populations riveraines. L'idée est de faire de ce parc un " modèle " pour Madagascar. Hélas, les coupes illégales de bois de rose n'en font pas vraiment un parangon de sauvegarde du patrimoine naturel...

On peut y contempler de superbes récifs coralliens, des mangroves, des forêts pluviales (25 % des forêts pluviales de basse altitude de Madagascar) et un palmier très rare, dit Ravimbe (Marojejya darianii). On suppose que près de la moitié des espèces de plantes de Madagascar sont même endémiques aux forêts qui entourent la baie d'Antongil ! Certains spécialistes estiment que des milliers d'espèces n'ont pas encore été découvertes ou analysées, et qu'un savoir (médicinal, entre autres) incommensurable sommeille ici. Oiseaux (au moins 102 espèces, dont l'Eurycère de Prévost, le coua bleu, le courol ou le bulbul noir), mammifères (10 espèces de lémuriens, dont 4 parmi les primates les plus menacés au monde), reptiles et amphibiens abondent.

Le lémurien vari roux (Varecia rubra), tout comme le hibou rouge ou la grenouille tomate constituent des objectifs en soi de promenade. On peut y croiser l'aigle serpentaire malgache (Eutriorchis astur), découvert seulement en 1997, et l'une des espèces les plus rares au monde !

Trois parcs marins d'une superficie de 10 000 ha protègent les récifs coralliens ou les mangroves. Plus de 300 espèces de poissons ont été inventoriées ! La Grande Ile compte des merveilles sous-marines parmi les plus belles de l'océan Indien. La baie d'Antongil est l'un des plus importants lieux de reproduction des baleines à bosse dans le monde. De juillet à septembre, c'est un vrai festival. Les infrastructures touristiques y sont peu développées, comparativement à Sainte-Marie, en partie à cause du faible nombre de visiteurs qui viennent jusqu'ici, en partie parce que la taille de la baie limite plus les chances d'en apercevoir. Toutefois, les scientifiques (des Américains, notamment) se régalent (même s'ils doivent pour cela subir les pluies, pour le moins très fréquentes).