MUSÉE DE SITE IMHOTEP

Ce musée inauguré en avril 2006 par les deux premières dames d’Egypte et de France, est le premier du genre « musée de site ». Il est consacré au site de Saqqarah, à l’architecte Imhotep qui a construit la pyramide à degrés, et à l’archéologue français Jean-Philippe Lauer, qui a consacré sa vie entière aux fouilles.

Dans la première salle, sorte de pronaos du musée, trône le roi Djoser sur un piédestal, sur laquelle le nom de son architecte, Imhotep, est inscrit en hiéroglyphes. Un film de 10 minutes retrace l’histoire du site et de la première pyramide érigée en pierres, en 2700 av. J.-C., par Imhotep, vizir, architecte, médecin et grand prêtre de Râ à Héliopolis.

La salle principale présente une très belle reconstruction d'un mur du palais symbolique de Djoser. Il est composé de briques en céramique en glaçure bleue. Elles ont inspiré les architectes de la station de métro Vaneau à Paris qui y ont reproduit les mêmes briques de céramique. On y a reconstitué une tombe comme celles que l’on peut voir sur le site de Saqqarah. Y est mise en valeur la momie de Mesenra (2297-2292 av. J.-C.). On peut aussi admirer une statue miniature d'Imhotep, ainsi que les pieds monumentaux d'une statue qui le représentait. Un harpon et son épui décoré de serpents est particulièrement remarquable.

Dans la galerie de droite, intitulée « Missions de Saqqarah », sont exposés les objets découverts lors des fouilles. On admire un berceau couvert d’or de la XXX^e dynastie, des instruments chirurgicaux, une collection d’objets destinés aux cosmétiques. Admirez la délicatesse du visage de la statue du prêtre Akjéma, qui porte une moustache fine que les jeunes Egyptiens modernes portent toujours ; ainsi que devant le raffinement du pagne de lin, sculpté selon deux reliefs, unlisse et un autre plus grossier.

Dans la galerie de gauche, on note l'élégante statue de calcaire du scribe Ptahcheses, faite de muscles saillants, de carnation éclatante, portant une toque en paille tressée. Un bas-relief polychrome des têtes d'Hathor et d'Amkhesempa est extraodinaire de précisions, notamment la délicatesse d'un bec de vautour. On voit aussi une collection de masses d'arme en calcaire de la période de Téti, stylisées en lotus. De même, on est touché par la tendresse et la tristesse du regard du masque de la mommie de Senar.

La dernière salle, à droite avant de quitter le musée, est la reconstitution de la bibliothèque de Jean-Philippe Lauer, montrée au public. A quelques centaines de mètres du musée, les chantiers de fouilles français continuent son œuvre.